CHÂTEAU D’YQUEM
Dernière mise à jour: octobre 2024
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Pour toutes les photos de ce site
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Yquem est resté de 1593 à 1997 aux mains d’une seule et même famille.
Apothéose du goût, Yquem c’est la qualité à tout prix.
Exemple frappant, une série inégalée de millésimes non mis en bouteilles sous l’étiquette miraculeuse:
1910, 15, 30, 51, 52, 64, 72, 74, 92, 2012.
Au domaine, on passe 5 à 6 fois en moyenne dans les vignes pour lever uniquement les raisins rôtis par le botrytis
cinerea (cela peut aller jusqu’à onze tries!) et la récolte s’étale sur environ 45 jours.
Il possède une étendue de vie dépassant nettement le siècle dans les grands millésimes.
L’une de ses plus belles qualités: il n’est jamais lourd et devient un nectar envoûtant lorsqu’il prend de l’âge.
Mes plus grands Yquem sont:
1811, 1847, 1861, 1869, 1945, 1921, 1899, 1949, 1947, 1937, 1967, 1975, 1929, 1893, 1901
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Juin 2014 et juillet 2018
CHÂTEAU D’YQUEM 2007 (****)
Millésime riche et très liquoreux, à attendre.
Octobre 2022
CHATEAU D’YQUEM 2007 (*****)
Ce 2007 s’est bien développé avec l’âge. Il prend du volume et de
l’équilibre. Sa douceur est toujours assez présente, mais elle est
séduisante. Tout est bien à sa place, rien ne dépasse.
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Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 2006 (?)
Les arômes indiquent une récolte bien botrytisée. J’y ressent un aspect
fumé qui provient peut-être de l’élevage. Ou alors, le SO2 agit encore
en gardant le vin un peu fermé. Mais tout semble très pur et droit.
En bouche, la douceur du vin est très bien balancée par une haute acidité.
Avec l’aération, la finale révèle une amertume qui a fait penser à certains
que cette bouteille n’était pas parfaite.
Novembre 2021
CHATEAU D’YQUEM 2006 (****)
Très bon Yquem. Il lui manque, d’après moi et pour l’instant, un petit
quelque chose pour me faire vibrer.
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Juin 2016
CHATEAU D’YQUEM 2005 (*****)
Au nez, on ressent un superbe botrytis avec beaucoup de pureté, de densité et de noblesse.
Le vin est harmonieux et concentré, sans lourdeur. La persistance est marquante.
On est sur un grand millésime encore bien jeune.
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Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 2003 (*****)
Arômes marqués par le botrytis, avec de la race et de la pureté. La densité est assez remarquable.
Vin harmonieux, sans défaut, mais aussi avec beaucoup de qualités.
L’acidité le rend vivant et frais. Un grand sujet en gestion.
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Novembre 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 2001 (*****)
Arômes très purs de fruits confits: abricot, ananas, mirabelle,…
Le « rôti » du botrytis ressort parfaitement. Une touche
d’acétone indique sa trop grande jeunesse. Le vin est équilibré
et frais. Déguster un si grand Yquem seulement dix ans après
sa naissance n’est vraiment pas raisonnable. Les notes du chef
d’oeuvre existent mais le temps n’a pas encore composé
la symphonie.
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Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 2000 (*****)
Belle couleur dorée. On sent une récolte bien ensoleillée.
Les confits de fruits sont bien là: reine-claude, abricot. Le vin est
onctueux à l’attaque. Le gras s’allie à la douceur pour donner
cette belle rondeur sensuelle. Note de caramel. Mais, dès
l’évolution de bouche, cette onctuosité marquée est parfaitement
soutenue par une acidité très élevée qui vivifie aussi le palais en
finale. Magnifique.
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Octobre 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1999 (****)
Un Yquem équilibré tout en étant assez riche. L’élevage n’est pas du tout marqué. Les fruits confits dominent au nez
et en bouche. La finale est bien vive et fraîche. Le vin est agréable en ce moment, mais on devine bien qu’il ne
développe qu’une petite partie des ses capacités pour l’instant.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1999 (****)
Couleur jaune dense. Nez très confit qui dénote une haute maturité de récolte. On y retrouve de la confiture de
reine-claude et d’abricot. Une petite touche d’acétone et d’acidité volatile se ressent, mais cela est dû à la trop
grande jeunesse du sujet. Le vin est gras, rond et riche. L’alcool est bien présent. C’est certainement un grand
Yquem, mais ses composantes ont besoin de quelques décennies pour se développer harmonieusement.
Novembre 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1999 (****)
Vin plutôt équilibré et délicat que riche et puissant. A attendre bien entendu.
Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1999 (***)
Nez complexe sur les confits: mangue, banane, figue, date… Le vin est rond, riche et velouté.
Sa richesse alcoolique le déséquilibre un peu en finale.
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Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1998 (*****)
Nez de plein botrytis avec de la rhubarbe et de l’ananas. Une touche acidulée rappelle les grands Riesling allemands.
Vin ciselé et harmonieux. Il est très dense et très doux, mais son acidité élevée lui procure la vivacité nécessaire.
Très long aussi. Une grande réussite d’après moi.
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Juillet 2008
MAGNUM CHÂTEAU D’YQUEM 1997 (****)
On devine un grand millésime d’Yquem. Mais à cet âge, que peut offrir un
Yquem sinon des promesses!
Novembre 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1997 (**** ——> *****)
Deviendra grand. (même commentaire qu’en juillet 2008)
Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1997 (*****)
Nez très pur et élégant. On est plus dans la finesse que dans la puissance.
Le vin est dense et pur. Il coule sur une ligne du début à la fin en procurant
un énorme plaisir malgré sa jeunesse. Sa longueur indique sa structure.
Mai 2021
CHATEAU D’YQUEM 1997 (*****)
Ce grand millésime d’Yquem avance tranquillement sur le chemin d’une
longue carrière. Il est riche, fin et onctueux. Tout lui sourit.
Septembre 2021
CHATEAU D’YQUEM 1997 (*****)
Grand millésime riche avec beaucoup de douceur. Il prend forme lentement.
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Septembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1996 (****)
On devine un grand millésime d’Yquem. Mais à cet âge, que peut offrir un Yquem sinon des promesses!
Il m’a paru un peu plus velouté et rond que le 1997 dégusté il y a peu de temps.
Octobre 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1996 (****)
Très bel Yquem dans le jeunesse. Le vin est riche et très dense. Il semble en l’instant plus marqué par la
structure que par l’élégance. Remarquable acidité en finale. A attendre bien entendu.
Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1996 (***)
Arômes marqués par les confits et par une note d’acétone qui occulte son fruit, à l’heure actuelle en tous les cas.
Vin très doux qui semble plus marqué par la surmaturé de récolte que par le botrytis.
D’autres bouteilles m’ont plus marqué.
Août 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1996 (****)
1996 semble avoir donné un Yquem riche et corsé. Les arômes présentent les notes confites habituelles
avec beaucoup d’ampleur. Le vin est très doux et charnu. L’acidité finale est un heureux soutien.
Sans être « génial », cet Yquem est absolument remarquable.
L’avenir lui donnera peut-être l’occasion de prouver plus de grandeur.
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Septembre 2000
CHÂTEAU D’YQUEM 1995 (****)
Splendide couleur jaune doré. Arômes amples et complexes: rôti, vanille, caramel, noisette…
Un touche empyreumatique s’y rajoute, mais l’ensemble est racé et pur. Vin onctueux et riche avec
beaucoup de confit et de botrytis. Le soutien d’alcool est présent.
Sujet encore trop jeune qui est en phase un peu austère en ce moment.
Avril 2012
CHÂTEAU D’YQUEM 1995 (***)
J’espère qu’il s’agissait d’une bouteille déficiente, car j’ai trouvé cet Yquem 1995 assez simple.
Mais très bon quand même.
Octobre 2018 et mai 2021
CHATEAU D’YQUEM 1995 (*****)
Grand millésime d’Yquem. Il est équilibré et très pur. Sa carrière ne fait que commencer.
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Décembre 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1994 (**)
Un Yquem assez peu équilibré, semble-t-il.
Novembre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1994 (****)
Arômes de récolte très mûre. Notes de pâte de fruits (abricot, mirabelle). Le vin est riche et corsé avec
beaucoup de douceur. L’alcool se ressent. L’ensemble ne semble pas encore être bien « harmonisé ».
Il lui manque un peu de cette classe qui fait les très grands millésimes.
Juin 2016
CHATEAU D’YQUEM 1994 (****)
Arômes très confits et botrytisés. C’est pur et droit. Le vin est très doux mais l’équilibre est maintenu
par les autres composantes. On lui voudrait juste un peu plus de tonus.
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Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1993 (***)
Nez de fruits bien mûrs de récolte. L’élevage se ressent encore et il manque un peu de pureté et de noblesse.
Le vin est riche et corsé avec un soutien d’alcool marqué. On espère que le temps fera son oeuvre bienfaitrice.
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Juillet 2008
MAGNUM CHÂTEAU D’YQUEM 1991 (**)
Je ne crois pas que 1991 est un millésime de grande tenue chez Yquem. Ce vin est bien typé et droit,
mais il ne marque pas les esprits.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1990 (*****)
(bu 10 fois de 1997 à 2007)
Pour la bouteille dégustée en 2001: Nez de fruits confits (abricot), rôti noble, racé comme peut l’être ce cru.
La bouche confirme la densité du fruit, avec du miel. La douceur est fine, sans lourdeur. Vin de grande classe
dans une phase de jeunesse. Le potentiel se ressent sans s’exprimer encore au maximum.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1990 (?)
Couleur or dense. Arômes très confits, sur l’abricot. L’élevage se ressent avec des notes fumées. On perçoit
aussi une touche d’acétone. Le vin est une grande liqueur riche et concentrée. C’est un Yquem en puissance,
encore beaucoup trop jeune. Dès l’olfaction et jusqu’en finale, une certaine rusticité gênante occulte très
légèrement ses énormes qualités: cette bouteille n’est pas vraiment parfaite.
On devine quand même le grand millésime.
Novembre 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1990 (*****)
Couleur or dense. Le nez est très pur et indique une récolte parfaitement passerillée. Notes de crème fouettée,
de confits d’abricots et de zeste d’orange. Vin d’équilibre avec une douceur bien présente mais compensée par
la concentration du fruit et par son acidité. Grand Yquem encore beaucoup trop jeune.
Mars 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1990 (*****)
Arômes extrêmement complexes: malt, « rôti » du botrytis, zeste d’orange, massepain… La noblesse est là.
Le vin est d’une harmonie parfaite. La finale est encore très fraîche avec un boisé pas encore totalement fondu.
C’est un très grand vin du futur, juste un peu ouvert à l’heure actuelle.
Mai 2018
CHATEAU D’YQUEM 1990 (*****)
Tout grand millésime d’Yquem. Il évolue lentement. Il est encore sur le chemin ascendant.
Octobre 2021
CHATEAU D’YQUEM 1990 (*****)
Avec le temps, cet Yquem se développe avec encore plus d’harmonie et de classe.
Sa douceur n’est pas du tout envahissante. Il est plutôt délicat et fin.
L’équilibre est sans faille. On peut commencer à le boire.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1989 (*****)
(bu 5 fois de 1995 à 2002)
Yquem 1989 est pour moi aussi fantastique que le 1990.
Il est un peu moins volumineux mais plus fin.
Son équilibre est exceptionnel, ainsi que son avenir.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1989 (*****)
Couleur or qui tire très légèrement sur l’ambre. Nez délicat, tout en
finesse. Beaucoup de complexité: fleurs jaunes, vanille, crème brûlée.
On pense aussi à du Cognac. Le vin est concentré mais pas lourd, avec
beaucoup de tonus et de fraîcheur. L’harmonie des composantes acides
et sucrées est parfait.
C’est un Yquem d’élégance promu à un brillant avenir.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1989 (*****)
Couleur or-jaune dense. Nez très pur et fin. La noblesse est vraiment là.
On y retrouve des notes de sucre brûlé, de raisin de Corinthe (comme
dans les Tokaji), et de marasquin. Le vin est d’une très grande densité,
mais sans lourdeur. Le fruit rond est accompagné par une splendide
acidité. Un très grand Yquem fin en même temps que concentré.
Beaucoup trop jeune.
Octobre 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1989 (*****)
Bouteille parfaite. L’équilibre du millésime est parfait.
Il commence à donner du plaisir, mais son summum appartient au futur.
Mai 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1989 (****)
Arômes élégants, sur les confits avec de la crème fouettée et du caramel.
Grande finesse. Vin corsé, rond, équilibré, concentré et long. Peut-être
sa jeunesse fait-elle un peu trop ressortir la chaleur de l’alcool en finale.
Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1989 (*****)
Les arômes sont très exubérants. C’est une nature que se lâche.
J’y retrouve de la banane et de la vanille. Cela me rappelle la savane
humide. S’y rajoute une superbe touche minérale qui rappelle les Riesling
allemands. Le vin est très équilibré. L’âge lui est favorable: la rondeur se
ressent moins que sur les crus plus jeunes. Il n’est pas spécialement
consistant, il joue plutôt sur la subtilité. Grand sujet.
Avril, juin, octobre 2022 et mai 2023
CHATEAU D’YQUEM 1989 (*****)
Grand Yquem d’équilibre, tout en finesse et avec beaucoup de complexité.
Il continue d’évoluer lentement mais sûrement.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1988 (*****)
(bu 6 fois de 1994 à 2001)
Premier d’une fantastique trilogie, l’Yquem 1988 est très dense et riche.
On ne peut s’empêcher de comparer les 1988, 1989 et 1990. Ils sont
tous extraordinairement bons, mais beaucoup trop jeunes pour que l’on
puisse avancer une suprématie de l’un sur l’autre. 1988 est certainement
le plus riche et le plus concentré. 1989 est le plus équilibré et le plus fin fin
Août et décembre 2007
CHÂTEAU D’YQUEM 1988 (*****)
Ces deux bouteilles ont confirmé les qualités devinées lors des premières
dégustations. Il devient plus équilibré. Toutes ses composantes sont
concentrées, mais le vin reste agréable à boire. La sucrosité est parfaite.
Mai 2009
MAGNUM CHÂTEAU D’YQUEM 1988 (*****)
Nez très pur et dense avec des fruits très confits sur l’abricot. Notes de
fruit de passion, d’orange et de crème brûlée. Le vin est puissant: c’est
une grande liqueur dans laquelle on ressent de la confiture de mirabelle.
Mais cet Yquem (de plus en magnum) n’a que 21 ans. Pour ce cru et
pour la grandeur dumillésime, c’est bien entendu beaucoup trop jeune.
Mars 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1988 (****)
Un grand Yquem, à coup sûr. La trame est très serrée. Cette bouteille
présentait un vin un peu moins gras et riche que d’habitude. Il évolue
donc positivement. Son futur est grand et il obtiendra la note maximale.
Octobre 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1988 (*****)
Cet Yquem fantastique fait partie de la trilogie 1988-1989-1990 dont on
sait les qualités et le potentiel. Cette bouteille était parfaite.
Mars 2017
CHATEAU D’YQUEM 1988 (*****)
1988 reste un grand millésime chez Yquem. Il évolue lentement. Il doit
encore attendre pour mieux s’exprimer.
Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1988 (*****)
Couleur un peu ambrée. Au nez, tout est d’une grande pureté.
La complexité est remarquable: écorces de mandarines ou d’oranges,
fruits exotiques, minéralité noble, épices fines. La bouche est dynamique
et cristalline. C’est vraiment dense, mais il n’y aucune lourdeur.
Trois facteurs rendent ce vin vivant et frais: son acidité élevée, sa
minéralité et l’amertume des écorces de fruits exotiques.
Un sujet enthousiasmant à tous points de vue.
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Juin 2001
CHÂTEAU D’YQUEM 1987 (***)
C’était un Yquem équilibré et agréable. Sa structure ne lui permet pas
de se comparer à ses trois poursuivants.
Sa tenue dans le temps sera aussi plus restreinte.
Mai 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1987 (****)
Une demi bouteille bien meilleure que je ne m’attendais. L’équilibre
entre le sucre et l’acidité est parfait.
La structure n’est pas impressionnante mais suffisante pour procurer
les sensations désirées.
Octobre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1987 (****)
Arômes de fruits confits (abricots) avec de l’ampleur et de l’élégance.
Le vin a de la rondeur et du volume, même s’il n’est pas des plus
concentrés. L’équilibre est là.
Un brin de classe en plus lui serait bénéfique.
Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1987 (****)
Couleur assez ambrée. On devine au nez une récolte plutôt sur maturée
que botrytisée. Note d’iode à laquelle s’ajoute une minéralité qui lui
donne du caractère. Le vin est vif et droit, même un peu strict. Mais, à
nouveau, des écorces de fruits exotiques et le soutien acide rendent ce
cru vivant. Ce n’est pas un Yquem classique.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1986 (*****)
(bu 3 fois de 1992 à 2000)
C’est un millésime bien charnu et riche. Il possède une grande structure
et une forte sucrosité. La récolte semble avoir été fortement botrytisée.
L’ensemble est d’un niveau grandiose. Il est évident qu’il est dans une
phase d’extrême jeunesse même s’il tire très légèrement sur le style oxydatif.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1986 (*****)
Couleur or qui tire très légèrement sur l’ambre. Les arômes sont très amples
et ouverts. On y trouve le fameux « rôti » du botrytis avec des raisins de
Corinthe et un peu de Whisky. En bouche, on sent un vin équilibré qui
commence à déployer ses qualités et sa complexité. Il est très doux et
volumineux, mais une splendide acidité mentholée lui octroie une fraîcheur
peu commune lors de la très longue persistance. Un grand Yquem fait pour durer.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1986 (*****)
1986 est un grand millésime d’Yquem. Il est marqué par le botrytis. Il fait partie
d’une fameuse série avec 1983, 1988, 1989 et 1990. Vouloir préférer l’un d’eux
est possible. Vouloir à l’heure actuelle annoncer que l’un d’eux est résolument
plus grand que les autres me paraît présomptueux.
Novembre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1986 (*****)
Une bouteille parfaite. Les arômes sont complexes et amples. On sent une
récolte très mûre. Notes de fruits confits sur l’abricot et la reine-claude.
La bouche est riche, mais équilibrée. La longueur et l’harmonie indiquent
le grand millésime. Ce 1986 est plus qu’excellent en ce moment, mais il
est encore en pleine ascension.
Novembre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1986 (*****)
On sait ce millésime exceptionnel chez Yquem. Il confirme. C’est propre,
dense et équilibré. Il commence à devenir ce que doit être Yquem.
Octobre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1986 (****)
Excellent vin bien dans le style d’Yquem. Mais cette bouteille ne présente
pas le niveau de toutes celles que j’ai bues à ce jour.
Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1986 (*****)
Arômes fins, d’une élégance toute particulière. Grande complexité: bois
oriental, fruit de la passion, mangue, minéralité noble. Il est resté très jeune.
Vin équilibré avec beaucoup de rondeur à l’attaque. Touche de Cognac.
Son acidité le rend frais dès l’évolution de bouche. Sujet séduisant au possible.
Sa buvabilité est grande car il ne joue pas sur la puissance.
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Octobre 1993
CHÂTEAU D’YQUEM 1985 (****)
L’excellent Yquem 1985 est moins corsé que le 1986. Pour le moment, il s’exprime plus en délicatesse
et semble aussi moins complexe. Là encore, il faut attendre pour voir.
Octobre 2007
CHÂTEAU D’YQUEM 1985 (***)
Un Yquem équilibré et élégant. La densité est moyenne pour ce cru.
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Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1984 (*****)
Arômes de récolte plus sur maturée que botrytisée. A part les confits de fruits,
on y retrouve des étonnantes mais positives notes d’herbes aromatiques
macérées. J’y ai aussi senti des bourgeons de sapin! Vin délibérément frais.
Sa douceur est plutôt un gras qui enrobe les composantes. Finale vive sur
une fraîcheur mentholée. Aucune lourdeur. Ce 1984 fait partie des Yquem
peu cotés car il n’a rien de ce qui caractérise habituellement ce cru. On ne le
mettrait peut-être pas dans la catégorie des liquoreux. Mais son style est des
plus plaisants et son caractère sait nous charmer. J’aime énormément.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1983 (*****)
(bu 19 fois de 1987 à 2006)
Voici un Yquem qui ne cesse de s’améliorer au fil des années, surtout au niveau de l’équilibre.
Il entre dans la catégorie des Yquem riches de récolte. Il est donc volumineux et très rond.
Il n’est cependant pas, et de loin, au sommet de ce qu’il peut donner.
C’est à l’heure actuelle, le plus impressionnant Yquem des années 1980 de par sa force et
sa complexité.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1983 (*****)
Splendide couleur or ambré. Le nez, très ouvert et explosif, est un déferlement de vagues
fruitées. On y sent des fruits exotiques comme l’ananas et de l’écorce d’orange. Le vin est
d’une densité extrême. La merveilleuse douceur est compensée par une acidité « affolante »
sur le citron vert et la menthe. La longueur est infinie.
La perfection en ce moment et pour longtemps.
Juin 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1983 (*****)
Une première bouteille bouchonnée a laissé place à une seconde absolument parfaite.
Cet Yquem est exceptionnel de finesse, de noblesse et de complexité. Sa grande structure
ne l’empêche pas de se montrer d’une extrême délicatesse. Il entre à l’heure actuelle dans
une phase de développement extraordinaire de ses composantes.
Mais chacun sait que sa carrière s’étalera encore sur de nombreuses décennies.
Avril 2012
CHÂTEAU D’YQUEM 1983 (*****)
Une bouteille parfaite. 1983 est exceptionnel chez Yquem. Ses portes s’entrouvrent
tranquillement pour laisser toutes ses merveilleuses qualités sortir au grand air.
Septembre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1983 (****)
Yquem 1983 est mon préféré depuis le 1975. Cette bouteille était des plus agréables,
mais elle semblait avoir une évolution plus marquée que la « normale » au niveau de la
couleur et du fruit.
Avril 2019
CHATEAU D’YQUEM 1983 (*****)
La bouteille est parfaite. Ce 1983 commence à devenir “Yquem”. Sa couleur tire
tranquillement sur l’ambre. Les arômes se complexifient et s’assagissent.
Ses énormes qualités, reconnues depuis longtemps, se présentent maintenant dans
toute leur splendeur.
Novembre 2019 (à deux reprises)
CHATEAU D’YQUEM 1983 (*****)
Bouteille parfaite. Le fameux “rôti” du botrytis ressort bien. C’est élégant mais dense.
Le vin est riche et équilibré. La douceur est bien soutenue par l’acidité. L’ensemble est
monumental et semble se donner au maximum à l’heure actuelle.
Novembre 2021
CHATEAU D’YQUEM 1983 (*****)
Ce 1983 tient toujours le haut du pavé. Son développement est remarquable à
l’heure actuelle. Il commence à prendre toute la noblesse et la complexité des
grands millésimes d’Yquem. Je ne vois pas dans les années plus récentes un autre
millésime qui soutienne ce 1983, à l’heure actuelle bien entendu.
(même commentaire sur une bouteille bue en mars 2024)
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En 1996 et 2002
CHÂTEAU D’YQUEM 1982 (***)
Le Sauternais n’a pas eu la même réussite que l’ensemble du vignoble
bordelais cette année-là. 1982 est un excellent Yquem en finesse,
mais de structure moyenne.
Février 2012
CHÂTEAU D’YQUEM 1982 (****)
Un Yquem assez liquoreux. Sa base est un peu moins pure et concentrée
que celle du 1983 par exemple.
Juin 2017
CHATEAU D’YQUEM 1982 (*****)
Les arômes semblent indiquer une récolte plus sur maturée que botrytisée.
C’est de la pure dentelle marquée par les écorces d’orange et la mandarine.
Le vin est d’un équilibre absolu avec une finesse exceptionnelle. La petite
douceur est parfaitement « adaptée » et donne une extrême buvabilité.
En finale, l’acidité idéale semble comme enrobée par le jus de
mandarine. La longueur est énorme malgré la densité moyenne.
Je fus étonné d’une telle qualité sur ce millésime de réputation moyenne.
Juin 2020
CHATEAU D’YQUEM 1982 (*****)
Yquem 1982 est devenu un grand sujet. Il est tout en harmonie et en fruit.
On y retrouve des écorces d’orange ou de mandarine qui lui octroient un
soutien amer très positif. Son acidité élevée le rend vivant.
Il entre dans la catégorie des Yquem équilibrés et fins.
Décembre 2020
CHATEAU D’YQUEM 1982 (*****)
Arômes de miel d’acacia, de savane, de sucre candi, de Whisky.
Grande élégance. La douceur de l’attaque est rapidement soutenue par une
acidité de citron vert. Sa vivacité vous titille le palais pour son plus grand plaisir.
C’est un grand Yquem qui n’a rien à voir avec l’idée que l’on se fait du millésime.
Au lieu d’être marqué par la chaleur, il part sur la fraîcheur. Je crois qu’il n’a
cessé d’évoluer favorablement.
A l’heure actuelle, il semble d’une jeunesse infaillible.
Décembre 2021
CHATEAU D’YQUEM 1982 (*****)
Avec l’âge, Yquem 1982 s’affirme comme un grand millésime. Il est riche mais
équilibré dans toutes ses composantes. De plus, il ne manque pas de personnalité.
Très structuré et très long.
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En 1988 et 1995
CHÂTEAU D’YQUEM 1981 (***)
Les deux Yquem 1981, bus en 1988 et en 1995, m’ont beaucoup plu. Il s’agit d’un
millésime extrêmement subtil, équilibré et élégant. Il n’est pas très dense mais sa
dentelle est un plaisir pour le palais. Il était déjà bien prêt quand je l’ai dégusté et je
ne pense donc pas qu’il s’améliore encore beaucoup et que son potentiel soit grand.
Septembre 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1981 (****)
Beau millésime chez Yquem. Arômes bien ouverts et complexes. Notes botrytisées
avec des confits d’abricot et d’orange. Vin suffisamment dense, soutenu en tout. Long.
Septembre 2021
CHATEAU D’YQUEM 1981 (****)
Vin très harmonieux à l’heure actuelle. Sa structure est moyenne, mais ses
composantes sont bien faites. La douceur est bien contenue et le fruit très pur.
Une délicatesse fort plaisante.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1980 (***)
(bu 5 fois de 1985 à 1998)
Les premiers Yquem 1980 que j’ai bus étaient vraiment superbes et prouvaient bien que le Sauternais avait
produit des vins nettement supérieurs aux autres régions bordelaises cette anné-là. Ils paraissaient en tous
les cas supérieurs aux 1981. Mais je ne crois cependant pas que l’Yquem 1980 ait l’étoffe pour tenir le coup
et s’améliorer encore de nombreuses années.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1979 (**)
(bu 4 fois de 1983 à 1995)
Château d’Yquem 1979 est assez simple bien qu’agréable. Sa structure est vraiment moyenne.
Juin 2016
CHATEAU D’YQUEM 1979 (***)
Les arômes indiquent une récolte plus « sur maturée » que « botrytisée ». On est sur l’écorce
d’orange avec des arômes tertiaires quelque peu rustiques. Le vin est agréable, vif et frais,
mais il est toujours marqué par une récolte qui manque de pureté.
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Août 2021
CHATEAU D’YQUEM 1978 (*****)
Millésime qui n’a donné que très peu de bouteilles. Les arômes sont complexes et
denses. Ils tirent sur les écorces d’agrumes et les fruits confits. De la noblesse avec
une grande personnalité. Le vin est concentré et fort. Sa douceur n’est pas très
marquée, mais elle enrobe bien toutes les composantes. La trame est serrée.
Le fruit confit est rehaussé par une haute acidité et par l’amertume fraîche des
écorces d’agrumes. Pour moi, un grand Yquem avec son propre style.
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Octobre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1977 (**)
Arômes de récolte sur maturée avec des notes tertiaires (champignons). Une certaine minéralité ressort aussi,
mais elle n’est pas très fine. Par certains aspects, on se rapproche aussi du Whisky (tourbe). La bouche est
de densité moyenne. Là encore, on devine quelques imperfections au niveau du raisin de base.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1976 (****)
(bu 17 fois de 1983 à 2008)
(beaucoup de différences qualitatives, les deux dernières bouchonnées)
Château d’Yquem 1976 a semblé très proche qualitativement du 1975 durant plusieurs années. Il impressionnait
par sa masse onctueuse et veloutée. Le 1975 restait assez fermé tout en donnant des signes de grandeur.
Par la suite, 1975 s’est ouvert et le 1976 a continué une carrière remarquable. Le 1976 que j’ai dégusté en
décembre 2006 était d’une grande sucrosité avec de superbes fruits confits. Il était extrêmement élégant et
complexe mais il semblait étonnamment tendre: son acidité est peut-être masquée par le gras et la rondeur
du vin. Dégusté à l’aveugle, il ne m’a pas fait penser à de l’Yquem.
Pour moi, ce 1976 n’aura pas la même tenue que le 1975.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1976 (*****)
Couleur or dense un peu ambré. Nez très ample et élégant. On ressent des fruits très confits de
récolte (abricot principalement), des raisins de Corinthe et une touche de Cognac. Le vin est concentré
et équilibré avec une parfaite sucrosité de sucre candi. On trouve aussi de la noix, de la menthe et un
peu d’humus en finale. L’acidité est bien présente, mais le vin est rond et velouté du début à la fin.
Septembre 2012
CHÂTEAU D’YQUEM 1976 (*****)
Même commentaire que sur la bouteille bue en avril 2009.
Mars 2016
CHATEAU D’YQUEM 1976 (*****)
Une bouteille parfaite. La matière est là, sans être pesante. L’équilibre est parfait. L’acidité rehausse bien la finale.
Un grand millésime qui confirme avec le temps. Je pense qu’il est au sommet de ce qu’il peut donner, mais il y
restera longtemps, au contraire de ce que j’avais pensé au début.
Novembre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1976 (*****)
A nouveau une bouteille parfaite. C’est donc un grand Yquem avéré qui n’est de loin pas sur la descente.
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Avril 1997
CHÂTEAU D’YQUEM 1975 (*****)
(bu 22 fois de 1982 à 2006) (une seule déficiente)
Couleur jaune dorée. Nez très ample, botrytisé, complexe, fin, élégant et noble.
On y trouve des fruits confits avec une touche légèrement mentholée. On sent
qu’il n’est pas encore dans son plein développement. Vin de grande fraîcheur
avec une acidité de citron confit, trame serrée, pureté exceptionnelle, très longue
finale. A l’ouverture, toutes ses qualités s’amplifient, et l’on peut imaginer qu’à
l’avenir ce sera un des plus grands Yquem du siècle. Possibilité de vieillissement
de plus d’un siècle. La dernière bouteille dégustée en 2006 confirme.
Mais il doit encore grandir.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1975 (*****)
Couleur or bien ambré. Le nez, très noble, est d’une grande complexité. On sent
le début des arômes tertiaires (humus) qui s’allient aux notes aromatiques des
Riesling allemands. La bouche développe une fantastique panoplie de goûts qui
se marient à merveille: menthe, sucre candi, raisin de Corinthe, orange,…
Une petite oxydation a accéléré la maturité de cette bouteille et développé des
notes de grands Tokay (certains ont moins apprécié ce style que moi).
Un Yquem de grande persistance, vivant, très dense et vif.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1975 (*****)
Couleur or dense un peu ambré. Nez d’une finesse et d’une complexité exceptionnelles:
botrytis « rôti », confit d’abricot et de mandarine, thé noir, noix de coco, crème fraîche,
caramel…. La bouche très dense est vivifiée par une acidité grandiose. On est sur une
pure dentelle qui se prolonge interminablement à la persistance. A mon sens, c’est en
l’instant le plus grand Yquem depuis 1967. En effet, les 1983, 1986, 1988,…. sont
encore beaucoup trop jeunes pour que l’on puisse porter un jugement sérieux à ce sujet.
Octobre 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1975 (*****)
Chaque dégustation démontre l’évolution extrêmement lente de ce futur géant et
confirme que 1975 est un des plus grands millésimes de la seconde moitié du 20ème
siècle chez Yquem.
(même commentaire sur une autre bouteille dégustée deux semaines après)
Décembre 2019
CHATEAU D’YQUEM 1975 (*****)
Les arômes sont très marqués par le rôti du botritys. C’est très pur, droit et dense.
On sent aussi les fruits confits. L’équilibre de bouche est exceptionnel. La trame est
serrée et la tenue incroyable. Il est grand maintenant, mais il est taillé dans une
matière faite pour durer ainsi encore longtemps. Je considère toujours 1975 et 1967
comme les deux plus grands millésimes de la deuxième moitié du 20ème siècle.
Juillet 2020
CHATEAU D’YQUEM 1975 (*****)
Une des valeurs les plus sûres chez Yquem depuis le 1967, et ce jusqu’aux
millésimes récents qui me semblent souvent être trop encensés. Il évolue à pas
lents, sur une ligne qui ne dévie jamais de la perfection. Il peut lorgner sur le 22ème
siècle sans aucune peur.
Décembre 2022
CHATEAU D’YQUEM 1975 (*****)
La couleur bien dorée commence à prendre un peu d’ambre. Les arômes sont
fortement marqués par le botrytis. Tout est pur, fin et élégant, mais la densité est
impressionnante. On est sur des confits d’abricots et des écorces d’agrumes
(orange). C’est une présence forte. Le vin est concentré et droit. Il est parfait à
tous les niveaux. La trame est serrée. La sucrosité élevée est compensée par un
fruité charnu et une acidité vivifiante du plus bel effet. Je pense que, depuis 1967,
c’est le millésime le plus impressionnant chez Yquem. Il sera encore vaillant dans
de nombreuses décennies.
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Avril 1982
CHÂTEAU D’YQUEM 1973 (**)
La bouteille dégustée montrait un Yquem assez simple, mais très agréable.
Octobre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1973 (***)
Couleur déjà bien ambrée. Nez complexe avec du caractère. Notes de quinquina et d’écorce d’agrume.
Il y a aussi un aspect intéressant qui fait penser à du Madeira. En bouche, la douceur est mesurée.
Le fruit est dense. L’acidité finale, sur le citron vert et la menthe, rehausse le tout. Millésime intéressant
de toute façon, mais il n’est pas construit pour durer.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1971 (****)
(bu 10 fois de 1982 à 1999)
Pour la bouteille dégustée en 1998: Couleur vieil or qui commence à devenir ambré. Nez d’eucalyptus et
de menthe, très botrytisé, finesse et intensité. Très ample en bouche, grande structure serrée, un peu de
caramel avec un botrytis noble, extrêmement long.
Un Yquem parfait. Certainement le plus beau de la décennie après le 1975.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1971 (*****)
Couleur or ambré. Les arômes s’expriment sans retenue car le temps a accompli son oeuvre: fruits confits,
champignons, malt, épices, safran… Le vin est une pure délicatesse. Le sucre candi très fin est accompagn
par des notes mentholées et un magnifique minéral « aromatique ». Sa structure remarquable n’est pas
imposante. Peut-être à son apogée: un pur plaisir d’épicurien!
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1971
Couleur or un peu ambré. Au nez, ce sont les arômes tertiaires d’humus et de terre qui dominent.
Le vin est concentré, vif et très long. On devine un grand Yquem mais la rusticité de ce vin dénonce
évidemment une bouteille pas parfaite.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1970 (****)
(bu 7 fois de 1984 à 1996)
L’Yquem 1970 est plus concentré et plus riche que le 1971, mais il n’a pas sa finesse.
Il est assez expansif avec une teneur en sucre élevée. Il est superbe à boire maintenant
et peut bien entendu attendre encore de nombreuses années.
Décembre 2007 et avril 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1970 (*****)
Pour moi, la plus belle bouteille d’Yquem 1970 que j’aie bu. C’est une grande nature avec
un fruit très confit et beaucoup de rondeur. A la différence du fabuleux 1975, très serré et
très pur, ce 1970 se présente de manière plus tendre et plus sensuelle. La structure est
suffisante pour que la densité de bouche soit remarquable. Je le place bien plus haut que
beaucoup de critiques.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1970 (***)
Couleur or ambré. Nez très complexe et ouvert: crème pâtissière, fruits confits, raisins
secs, abricots… une touche empyreumatique s’y rajoute. Le vin est d’une rondeur sensuelle
à l’attaque. Il est étonnamment riche et ample. La finale est déséquilibrée par l’alcool.
Deux autres bouteilles bues quelques temps auparavant étaient vraiment fantastiques.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1970 (****)
Couleur or ambré. Arômes amples et élégants. On sent une récolte très confite (abricot sec)
avec de la vanille et un peu de Cognac ou de Whisky. Le vin est riche, corsé et très doux.
Il semble au sommet de ses moyens. La petite chaleur d’alcool ressentie à l’olfaction se
confirme sur la finale un peu plus courte que sur les 1976 et 1975.
C’est de toute façon un Yquem très beau niveau.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1970 (**)
Couleur or au début de l’ambre. Nez étonnamment aromatique et un peu mentholé. Une
petite touche « moisie » indique une bouteille certainement pas parfaite. Vin qui semble
de structure moyenne avec un bon équilibre.
La douceur est très fine. Une bouteille à coup sûr « diminuée ».
Septembre 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1970 (*****)
Beaucoup de bouteilles d’Yquem 1970 ne sont pas aussi bonnes que celle-ci. Les arômes sont
mûrs mais ils sont restés jeunes. Finesse et complexité. Les fruits confits sont accompagnés
de notes de Whisky ou de Cognac. Le vin est parfaitement équilibré et très long.
Sa structure est grande.
Août 2020
CHATEAU D’YQUEM 1970 (*****)
C’est un excellent Yquem. Tout est là, bien dans le style du cru. Grand équilibre et beaucoup
de finesse. La sucrosité est bien balancée par l’acidité. Il est plus dans le style harmonieux
que puissant.
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En 1981 et 1983
CHÂTEAU D’YQUEM 1969 (**)
Les deux bouteilles présentaient un Yquem assez simple, de structure moyenne avec un potentiel
de vieillissement faible.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1969 (***)
Couleur étonnamment très ambrée pour son âge. Arômes un peu oxydatifs très agréables et complexes.
On y retrouve de la cire de parquet, de l’écorce d’orange et un peu de fumée. Le vin est moyennement doux.
L’acidité se révèle dès l’attaque de bouche, ce qui est rare. La finale est marquée par un fruit vif accompagné
par du quinquina. Cette bouteille était très agréable, mais je pense que d’autres doivent être plus
représentatives du style Yquem.
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Janvier 1988
CHÂTEAU D’YQUEM 1968 (**)
Un Yquem agréable et fin, mais un peu léger.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1968 (*)
Couleur or ambré. Les arômes annoncent un vin assez évolué sans grande densité. Notes boisées et fumées
quelque peu rustiques. Le vin semble issu d’une récolte simplement surmaturée. Certainement une année peu
favorable aux liquoreux.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1967 (*****)
(bu 30 fois de 1981 à 2007) (toutes parfaites)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Couleur or profond. Nez marqué par
une densité extrême. La puissance des arômes frise la violence.
La complexité s’exprime de manière baroque: raisins de Corinthe, Cointreau,
sucre candi, abricots confits, thé noir. Le botrytis est marqué. On ressent une
récolte très mûre, bien plus que la moyenne chez Yquem. Le vin est une
étonnante liqueur riche et puissante. Dans la masse onctueuse et très sucrée
qui remplit largement le palais, on retrouve de la crème fouettée, de la pâte
de fruits (abricot, mirabelle), du caramel au lait, du zeste d’orange, du sucre
brûlé… Par certains aspects, il fait penser à de grands Tokaji. L’alcool est bien
présent et donne une finale un peu lourde, mais l’acidité élevée et la structure
compensent un peu. L’harmonie viendra avec le temps, c’est certain. C’est
un Yquem exceptionnel, mais atypique de par sa grande richesse.
Le sommet de son développement appartient à un lointain futur.
Décembre 2007
CHÂTEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Une bouteille vraiment excellente, mais juste en-dessous de l’extrême qualité
habituelle de ce vin. Très mûr de récolte (plus que la moyenne chez Yquem).
Le côté rôti du plus beau botrytis se ressent. Notes de raisins de Corinthe et
de Cognac. Le vin est riche et onctueux. La finale est marquée par un beau
minéral. Très long.
Mai 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Couleur or magnifique. Le pur grain « rôri » saute au nez. Tout est fin et dense,
avec une grande jeunesse. Le vin est concentré et vif. Le fruit exotique est très
tonique et frais. La finale est une explosion d’arômes et de saveurs.
La persistance indique le millésime d’exception. Cette bouteille est absolument
parfaite. L’Yquem 1967 a évolué dans un sens très positif. Au début, la
richesse de la récolte donnait un vin de style Tokaji avec du raisin de Corinthe
et un volume impressionnant. La douceur était vraiment marquée.
A l’heure actuelle, il s’affine et harmonise ses composantes de manière magistrale.
En tous les cas, il ressemble plus au fameux 1975 maintenant qu’auparavant.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Couleur or magnifiquement ambré. Arômes très amples et développés avec
une délicatesse incroyable. Complexité fantastique: crème fouettée, fruits confits,
mirabelle, caramel au lait, figue… La bouche est d’une harmonie parfaite avec
une grande structure. Il est très long et concentré, sans lourdeur. Un Yquem de
charme avec une douceur exquise. Il continue sa glorieuse et interminable carrière.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Couleur or magnifiquement ambré. Au nez: finesse, race, ampleur, pureté
fantastique et complexité exceptionnelle. On ressent des fruits confits (abricot,
mirabelle, coing), des épices fines (safran), du miel, du caramel, de la vanille
bourbon,… Le vin est simplement parfait. Il est très dense mais sans lourdeur,
et doté d’un équilibre exceptionnel. La finale est extrêmement longue et vive,
sur le citron vert et la menthe fraîche. Plus on avance, plus il monte en qualité
et en perfection….et on est loin de l’apogée. On doit le considérer comme la
pierre la plus importante de l’édifice Yquem de la deuxième moitié du 20ème siècle.
En 2010 et 2012
CHATEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Mêmes commentaires qu’en 2009.
Octobre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Millésime exceptionnel chez Yquem. Avec le temps, il semble encore prendre
de la complexité et de la finesse. Sa densité est fantastique. L’équilibre entre
la douceur et l’acidité est parfait. Plus il prend de l’âge, plus il se rapproche
des grands Tokaji. C’est-à-dire que sa sucrosité part sur le sucre candi et les
raisins de corinthe. Cette bouteille a été ouverte juste avant la dégustation.
Elle a mis du temps à s’épanouir, mais on a atteint le sommet.
Décembre 2022
CHATEAU D’YQUEM 1967 (*****)
Couleur dorée un peu ambrée. Les arômes sont “extravagants”: tout est dans
le superlatif. On y ressent une récolte extrêmement mûre avec beaucoup de botrytis.
La complexité est énorme: pâte de fruits (abricot, mirabelle), crème fouettée,
écorces d’agrumes, Whisky ou Rhum, raisin de Corinthe… La bouche est tout en
onctuosité et en volume. La sucrosité est presque visqueuse. Mais la concentration
du fruit et l’acidité très élevée procurent l’équilibre nécessaire. La finale est interminable.
Cette bouteille semblait n’avoir pas encore atteint le plein développement.
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Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1966 (****)
Couleur ambrée. Nez de fruits confits accompagnés par des arômes tertiaires très agréables.
Le vin est racé avec une bonne densité. Il bénéficie d’un vieillissement « positif » et d’une douceur équilibrée.
La finale est encore très fraîche avec des notes de menthe et d’orange amère. Le soutien alcoolique n’est
pas discret. C’est un Yquem d’excellent niveau qui atteint tranquillement son summum.
Octobre 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1966 (****)
Arômes de fruits confits avec des notes orangées, tout en finesse. La complexité est remarquable.
Les notes tertiaires sont présentes mais ne s’imposent pas. Le vin est très équilibré, avec une douceur
discrète. La structure moyenne n’empêche pas une certaine densité. La finale est marquée par des
notes d’agrumes et de zestes. Une remarquable minéralité due au terroir renforce sa personnalité.
Septembre 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1966 (*****)
Cette bouteille semble bien différente de celles que j’ai connues. Le vin est en effet bien plus corsé et riche
que je ne le pensais. La douceur est bien là, mais elle est soutenue par une haute acidité.
La densité est forte du début à la fin.
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Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1965 (***)
Couleur or avec une touche ambrée. Arômes de récolte très surmaturée, mais pas « rôtie ».
Notes de pomme verte et de pain d’épice. Le côté aromatique des grands Riesling allemands est
présent du début à la fin. Le vin est rond, riche et velouté, avec une sucrosité flatteuse.
La belle acidité lui octroie une fraîcheur bienvenue. Un Yquem peu habituel, très agréable.
Mai 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1965 (****)
Yquem s’en est bien sorti sur cette année. Les arômes indiquent une année peu botrytisée, mais on
a de beaux confits avec des notes d’écorces et d’épices fines. Le vin est équilibré et plutôt délicat.
Son acidité lui donne du tonus. La finale est pourvue d’une superbe minéralité.
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Avril 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1963 (**)
Couleur très ambrée. Le nez indique une évolution étonnante pour un Yquem de cet âge. Mais la complexité
est là: caramel, nougat, raisin de Corinthe, thé froid… En bouche, il n’y a pas de douceur, mais on sent un gras
qui enrobe les composantes. Le fruit tire sur les écorces (orange) et le quinquina (amertume). Il est assez court.
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Décembre 2001
CHÂTEAU D’YQUEM 1962 (****)
Yquem 1962 est vraiment intéressant. Ses magnifiques composantes ont une structure et une richesse
qui sont suffisantes pour donner un vin de grande consistance mais sans lourdeur. Le sucre est magnifique
et s’allie bien avec la fraîcheur de l’acidité.
C’est un splendide Yquem racé qui pourra encore tenir le coup longtemps.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1962 (*****)
Couleur or sombre. La densité d’arômes est assez impressionnante. Notes de caramel, d’orange et de malt.
Tout se développe encore plus largement à l’ouverture. Le vin, bien que puissant, corsé et fort, reste très « civilisé ».
Sa base lui donne encore une très longue espérance de vie.
Juin 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1962 (*****)
Une bouteille parfaite. C’est un Yquem d’équilibre et de finesse. Toutes les composantes forment une symphonie
empreinte de joie de d’exotisme. Sa complexité est digne des meilleurs millésimes.
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Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1960 (***)
Couleur or foncé mais pas ambré. Arômes un peu discrets de fleurs d’orange et fruits légèrement confits.
Bouche équilibrée de densité moyenne. La sucrosité n’est pas envahissante; elle est accompagnée en
finale par une agréable amertume d’écorce d’orange.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1959 (*****)
(bu 4 fois de 1997 à 2005) (quelques différences d’une à l’autre)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Couleur vieil or. Le nez est une délicatesse. La maturité est idéale.
Les composantes sont fines et complexes: fruits confits, caramel, un peu « vieille chambre aristocratique
au parquet bien ciré ». Une grande pureté! Le vin a un sucre parfaitement intégré, accompagné par un
remarquable glycérol et du confit de mirabelle. Il reste frais grâce à son acidité citronnée. La finale, sans
être puissante, est très longue. On y ressent une petite amertume boisée, de la menthe fraîche et de
l’écorce d’orange. Un grand Yquem tout en dentelle, aux antipodes du 1967.
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Novembre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1958 (****)
Couleur or ambré. Nez classique d’Yquem. C’est très fin avec des notes de raisins de Corinthe, de sucre
candi et d’écorces d’orange. Le vin est équilibré. La douceur est compensée par l’acidité et par l’amertume
des écorces d’agrumes. Belle densité, même si on n’atteint pas la les sommets habituels de ce cru.
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Janvier 2017
CHATEAU D’YQUEM 1957 (*****)
Magnifique couleur or ambré. Les arômes sont très purs et fins, mais il y a aussi du caractère et de la race.
On est sur le caramel, le thé, l’eucalyptus et l’écorce d’orange. Vin vif et frais. L’acidulé fait penser à du Riesling
allemand. Le fruité part sur le jus d’orange sanguine. La bouche est moins douce et moins ample que sur un
Yquem classique. C’est plutôt délicat et subtil, mais la persistance est quand même très longue. L’acidité finale,
sur la menthe, est d’une fraîcheur vivifiante. Un sujet délicieux au possible, que l’on aurait de la peine à désigner
comme de l’Yquem à l’aveugle. On serait plutôt entre du Riesling allemand et du Tokaji.
Millésime d’une époque où le style de récolte donnait le style au vin final.
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Mars 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1956 (****)
Arômes d’écorce d’orange et de pamplemousse. C’est délicat mais dense.
La douceur est là, mais elle n’est pas intempestive. La bouche est un pur jus
d’orange sanguine avec une belle amertume de quinquina. Un Yquem raffiné,
équilibré et sensuel plutôt que puissant. Son style est en-dehors de la ligne
habituel du cru avec ses notes joyeuses et ensoleillées qui rappellent la Toscane.
Décembre 2012
CHÂTEAU D’YQUEM 1956 (*****)
Donné comme « léger » dans le livre de Richard Olney sur Yquem, ce 1956
prouve à nouveau combien ce cru gagne à vieillir. Cette bouteille m’a parue encore
plus grande que celle bue en 2011. Arômes d’écorce d’orange et de pamplemousse.
La douceur est là, mais elle n’est pas intempestive. La bouche est un pur jus d’orange
sanguine avec une belle amertume de quinquina.
Un Yquem raffiné, équilibré et sensuel, pas puissant mais très dense cependant.
Décembre 2022
CHATEAU D’YQUEM 1956 (*****)
Couleur ambrée. On sait que 1956 ne fut pas un millésime chaud. Cet Yquem
présente des arômes délicats et fins. Le caractère, bien différent d’un Yquem habituel,
est très intéressant. La complexité est aussi là: raisin sec, figue, café, cendre froide.
On pourrait penser à un vieux Tokaji. Le vin est équilibré avec une belle personnalité.
Il n’est pas puissant, mais il ne manque pas de densité. La sucrosité est plutôt discrète.
Le fruit part sur les écorces d’agrumes, ce qui lui donne beaucoup de fraîcheur. De
plus, la finale est marquée par une minéralité qui rappelle les grands Riesling allemands.
Belle longueur. Voici un Yquem peu ordinaire, qui n’entre pas dans les canons habituels
de ce cru, mais son style et ses qualités en font un sujet à mettre à l’honneur.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1955 (****)
(bu 5 fois de 1987 à 2002)
1955 a donné un Yquem moins en dentelle que le 1959. Mais il est voluptueux et ample en bouche.
Son sucre est parfaitement intégré et sa rondeur le rend vraiment flatteur. Il n’est pas du tout atteint
par l’âge et sa force lui donne la possibilité de tenir encore longtemps.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1955 (*****)
Couleur ambrée. Nez élégant et ample, très pur. La complexité s’exprime, entre autres, par des notes
de fruits très mûrs, de raisins secs, de noix, de coing… Le vin est doté d’un grand équilibre. La magnifique
douceur de sucre candi est balancée par une acidité « affolante » de bonbon acidulé. La très très longue
finale est marquée par une superbe minéralité et par une jeunesse exceptionnelle.
Ma plus belle bouteille d’Yquem 1955.
Septembre 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1955 (*****)
Couleur or très dense tirant un peu sur l’ambre. La complexité et la finesse marquent ce millésime.
La densité du vin montre bien qu’il ne sera pas diminué par l’âge avant longtemps. Un grand millésime d’Yquem.
Septembre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1955 (*****)
Le vin est équilibré et pur. Il est aussi complexe. La douceur n’est pas envahissante. La chair est soyeuse et
marquée par des fruits confits. Une petite minéralité s’ajoute à la finale. A la différence des autres bouteilles
que j’ai bues, le vin est un peu moins vif ou moins fringant. Mais on reste sur un cru de haut niveau.
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Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1954 (***)
Couleur assez ambrée. Arômes complexes: fleur d’orange, caramel brûlé, thé noir, raisins secs, quinquina,…
Le vin est très équilibré. La fine et délicate douceur est vivifiée par une haute acidité.
S’y rajoute une petite note oxydative qui nous rappelle les Tokay. La structure n’est pas imposante.
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Décembre 1987
CHÂTEAU D’YQUEM 1953 (****)
1953 a donné un Yquem très riche et velouté. Sa nature est assez expansive et il développe ses composantes
très mûres sans aucune retenue. Il est cependant moins concentré que certains grands Yquem comme 1949,…
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Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1950 (****)
Couleur ambrée. Nez « classique » et ample, marqué par des fruits très mûrs de récolte et un caractère bien présent.
Notes de nougat, de caramel et de raisins secs. Le vin est riche et corsé, même puissant. La finale, fortement soutenue
par l’alcool, semble un peu plus courte que sur les autres grands millésimes. Par contre, malgré son âge, ce vin a une
tenue exceptionnelle.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1949 (*****)
(bu 6 fois de 1993 à 2007) (5 fantastiques et une presque équivalente au 1945)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Robe acajou brillant, magnifique. Au nez, c’est la droiture même.
Fabuleuse ouverture d’arômes. Mandarine, bois oriental, sucre candi… Le vin est dense, sans lourdeur,
marqué par une acidité de citron confit. Le sucre est d’une finesse exquise. Le palais ne faiblit jamais.
L’acidité et le gras soutenus se mêlent très longtemps sans que l’un ou l’autre ne domine. La longueur
est extrême. La persistance révèle du thé noir, de la quinine, du coing confit…
L’ouverture le rend de plus en plus expressif. Un Yquem époustouflant, d’une jeunesse infaillible.
Mars 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1949 (*****)
Quelle splendeur, quelle majesté! La structure de ce vin est fantastique, mais il n’est pas épais ou lourd.
Sa grande et fine sucrosité est équilibrée par la trame serrée et par une acidité merveilleuse de citron vert
et de feuille de menthe. S’y rajoute de l’écorce de mandarine. La longueur est extrême.
Il faudra attendre des décennies avant de le voir décliner.
Décembre 2015 (et aussi en octobre 2024)
CHÂTEAU D’YQUEM 1949 (*****)
1949 est exceptionnel chez Yquem. J’ai eu les mêmes sensations sur cette bouteille que sur la dernière
bue en 2010. Le sujet est toujours un sommet.
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Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1948 (*****)
Couleur bien ambrée. Nez très élégant et noble avec de la vanille fine, du nougat et du caramel au lait.
Le vin est parfaitement équilibré sur toute la longueur de bouche et en persistance. La très jeune finale
est marquée par de splendides notes d’orange, d’écorce, de citron confit et de menthe. Grandiose.
Tout comme à Pomerol, 1948 a engendré un millésime exceptionnel chez Yquem.
Août 2018
CHATEAU D’YQUEM 1948 (*****)
Les arômes sont d’une complexité fantastique: agrumes confits, raisins secs, caramel, épices fines…
La noblesse est au plus haut niveau. La bouche est encore bien tonique grâce à l’acidité élevée.
La douceur est devenue un gras charnu qui enrobe parfaitement les autres composantes.
Millésime à mettre parmi les meilleurs du siècle chez Yquem.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1947 (*****)
(bu 4 fois de 2000 à 2005) (2 parfaites)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Robe acajou clair, mais dense. Nez marqué par le soleil de l’année.
Le fruit est bien mûr et développé. Touche minérale et aromatique très agréable. Caramel mou, nougat…
Forte personnalité. Vin puissant, riche, concentré, au caractère iodé. La vivacité impressionnante est due
à une acidité volatile positive. Le rôti des grands millésimes botrytisés est très présent. La puissance est
un peu celle du 1967, mais avec la faveur de l’âge. La bouche est marquée par le sucre, la crème brûlée,
et la menthe fraîche en finale. La jeunesse de ce vin est incroyable. Paradoxalement, on se demande si les
difficultés dues à la chaleur de l’année n’ont pas eu des retombées positives sur la qualité ce vin d’anthologie.
Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1947 (****)
Couleur ambrée. Nez complexe marqué par de l’acétone. Notes de caramel, de nougat, de cire de parquet…
Le vin présente une magnifique douceur de sucre candi avec une acidité mentholée très élevée.
Gande longueur. Cette bouteille est absolument excellente, mais j’en ai dégusté d’autres plus extraordinaires.
Juin 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1947 (*****)
Cette bouteille était parfaite. Donc on est en présence d’un Yquem marquant du 20ème siècle.
Il est puissant mais aussi fin et élégant. Sa jeunesse est infaillible. Grandiose!
Décembre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1947 (*****)
Arômes complexes et amples de fruits confits avec des notes d’écorces.
Le vin est impressionnant de densité et d’équilibre.
1947 reste un monument du 20ème siècle chez Yquem.
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Mai 2020
CHATEAU D’YQUEM 1946 (*****)
C’est la première fois que je goûte ce millésime peu réputé, mais bien rare.
On sent immédiatement que l’on n’est pas du tout sur la ligne du célèbre 1945,
très liquoreux et puissant. Le 1946 joue la délicatesse et la subtilité. La couleur
est d’un or dense qui tire un peu sur le rouge. Les arômes font penser à une récolte
plutôt sur mûre que botrytisée. Mais c’est très complexe et pur. On y retrouve de la
pâte de fruits, des épices fines (curcuma), des fruits secs (amande) et des écorces
d’orange ou de mandarine séchées. Une certaine minéralité qui se rapproche de l’iode
lui procure du caractère. J’apprécie beaucoup ce genre de personnalité. Le vin est quasi
sec, mais son glycérol marqué le rend onctueux et même charnu. La concentration est là,
mais rien n’est lourd. Le développement de bouche confirme la tenue remarquable de
ce cru. Son acidité lui apporte fraîcheur et tension. Mais il grandit encore grâce à une
amertume d’écorces de fruits exotiques. Très belle longueur.
Ce 1946 fait donc partie des millésimes dits “légers” d’Yquem. Ceux-ci doivent aussi exister,
surtout parce qu’ils procurent un plaisir intense. Ils offrent l’avantage d’une grande buvabilité
et les accords gastronomiques qu’ils permettent sont légions. Les spécialistes qui leur
donnent de petites notes ne comprennent pas qu’Yquem a la capacité d’être grand de
plusieurs manières.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1945 (*****)
(bu 10 fois de 1987 à 2007) (toutes parfaites)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Robe acajou sombre. Le nez des grands
millésimes intemporels. Finesse et concentration au rendez-vous avec la complexité:
gelée de coing et d’abricot, châtaigne, raisins secs, L’âge n’intervient absolument pas,
il est occulté! Le vin est fort et racé. Le gras est d’une compacité à la hauteur de
l’acidité et du fruit incroyablement dense. Le botrytis dans ce qu’il donne de plus beau.
Au vu de la force des composantes, l’équilibre est miraculeux. Le fruit est encore en
pleine adolescence. Ce vin est impressionnant du début à la fin. La persistance,
incroyablement longue, fait penser à la finesse et à la fraîcheur des grands rieslings
allemands. L’Yquem 1945 est à considérer comme un millésime charnière du 20ème
siècle. Il réunit toutes les qualités du vin parfait. Son règne s’étalera encore sur de
très nombreuses décennies. Un vin qui nous laisse littéralement sans voix. En
buvant une telle merveille, notre palais devient réellement l’hôte d’un grand roi.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1945 (*****)
Couleur très ambrée, vraiment sombre. Dès l’olfaction, il semble que l’on entre dans
un autre monde: fabuleuses complexité, finesse, noblesse, densité et pureté…
Le vin est simplement parfait à tous les niveaux. La magie est opérée par le fait que
cette phénoménale concentration de saveurs ne pèse absolument pas en bouche.
Il est hors norme, non pas de par sa puissance (ce que l’on trouve facilement dans
beaucoup de vins modernes), mais de par sa persistance de bouche: on dirait que
le vin désire se fixer dans nos papilles gustatives. C’est l’exceptionnel parmi
l’exceptionnel! Je continue à considérer 1945 comme le millésime-phare du 20ème
siècle chez Yquem. Il n’y a pas une qualité en lui qui ne soit pure perfection.
Novembre 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1945 (*****)
Une immensité qui ne se contente pas de défier les décennies, mais plutôt les siècles!
Le plus grand Yquem du 20ème siècle pour moi.
Décembre 2022
CHATEAU D’YQUEM 1945 (*****)
Couleur or ambré. Les arômes vous saisissent immédiatement de par leur immensité
et leur perfection. On semble être devant une force indestructible. Et quelle complexité:
botrytis, pâte de fruits (abricot, reine-claude), caramel au lait, crème fouettée, banane,
figue, sucre candi… Le vin est pourvu d’une concentration exceptionnelle. 1945 n’a
peut-être jamais été égalé sur ce sujet. La douceur est élevée, mais elle est compensée
non seulement par une haute acidité, mais aussi par une amertume iodée qui soutient
une finale interminable. Les dimensions de ce vin sont phénoménales. La persistance
aromatique et gustative est hors norme.
Cette bouteille semblait même être encore en phase ascendante.
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Juillet et décembre 2007
CHÂTEAU D’YQUEM 1944 (****)
Cet Yquem de structure moyenne est vraiment plaisant. Il n’est aucunement diminué par l’âge.
Son équilibre le rend facile à boire. Le sucre n’est pas intempestif et l’acidité finale procure une grande fraîcheur.
Notes orangées. Superbe.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1944 (****)
Couleur or orangé. C’est une pure délicatesse au nez. La complexité s’exprime sur les fruits exotiques, la fumée,
les champignons et la minéralité des grands Riesling allemands. La bouche est très équilibrée. Le jus est fruité au
possible, sur l’orange sanguine et le zeste d’orange. La grande vivacité de l’ensemble procure beaucoup de
dynamisme. La longueur de bouche est absolument remarquable. Ne faiblira pas avant longtemps.
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Mai 1988
CHÂTEAU D’YQUEM 1940 (**)
Un Yquem assez peu structuré mais tout à fait agréable.
Avril 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1940 (*****)
Nez de citron vert confit avec un acidulé qui fait penser aux Riesling allemands. On y ressent aussi de la menthe
fraîche et du fruit de la passion. Ces arômes sont marqués par une grande délicatesse. On ne retrouve pas
immédiatement le style Yquem. Le vin est d’une fraîcheur extraordinaire avec une acidité « affolante ».
La douceur pure et fine octroie l’équilibre parfait. Une touche minérale rehausse magistralement l’ensemble.
Tout est dense mais tout reste délicat, sans aucune lourdeur. Cet Yquem fait partie des rares (parmi ceux que
j’ai bus) à présenter une aussi noble minéralité de Riesling allemand.
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Décembre 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1939 (*****) (bouchon d’origine)
Couleur ambre foncé. Nez complexe et très plaisant: massepain, chocolat, café froid, mandarine,…
Le vin est d’un grand équilibre et d’une finesse extrême. La douceur est tout simplement délicieuse.
On ressent aussi un magnifique boisé noble et fin. Sa distinction est plus marquante que sa structure.
La finale est soutenue par une acidité de citron vert et par l’acidulé des Riesling allemands. Aucun
vieillissement négatif. Il a vraiment tout pour plaire. Il démontre qu’une structure imposante n’est pas
une condition obligatoire pour obtenir de grands liquoreux de garde.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1937 (*****)
(bu 8 fois de 1987 à 2006) (quelques différences d’une à l’autre, mais toutes parfaites)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Robe acajou très clair. Nez de finesse en premier lieu. Arômes frais et denses
de raisins de Corinthe et de thé noir. La sucrosité exceptionnelle est alliée à une acidité mordante qui fait penser au
bonbon anglais: que c’est agréable et fin! Aspect d’agrumes confits. Ce n’est pas la puissance qui caractérise ce vin,
mais l’équilibre général de ses composantes. Il est parfait maintenant, c’est une merveille! Il joue une symphonie
délicate et magique. Basé sur un autre registre que le 1945, ce 1937 est le plus représentatif des Yquem équilibrés
et fins du 20ème siècle.
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Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1936 (?)
Belle couleur or profond et dense. Les arômes partent sur les écorces d’oranges
et les fruits très confits. La bouche est très bien équilibrée. La structure, sans être
celle d’un 1937 est au-dessus de la moyenne. Malheureusement, ses capacités
n’ont pu qu’être approchées car un petit goût de bouchon diminuait la qualité
générale du vin.
Décembre 2022
CHATEAU D’YQUEM 1936 (?)
Couleur bien ambrée. Comme en 1956, l’année 1936 ne fut pas très chaude.
Les arômes ont partagé les participants sur un éventuel goût de bouchon.
Cela aurait aussi pu faire penser à l’odeur du petit moisi qui se forme sur des
murs humides. Mais le préjudice n’a pas pu empêcher que se révèlent de réelles
qualités. Les arômes sont délicats. Ils partent sur le raisin de Corinthe, les écorces
d’orange et le quinquina. Le vin est équilibré. Sa discrète douceur est soutenue
par une amertume d’herbes aromatiques macérées et de l’iode.
Cela le rend comme rafraîchissant.
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Décembre 1987
CHÂTEAU D’YQUEM 1934 (****)
L’Yquem 1934 est dans le style du 1937, mais avec un peu moins de précision
et de structure. Il est aussi un peu plus tendre.
Juillet 2016
CHATEAU D’YQUEM 1934 (*****)
Bu à Fargues en compagnie du Comte Alexandre de Lur-Saluces (né en 1934).
Splendide couleur ambrée. Arômes très complexes et fins. On est sur les fruits confits
(abricot), le caramel et le nougat. Le vin est d’une harmonie parfaite. La sucrosité se
ressent, mais elle reste discrète et n’a rien de collant. L’acidité n’est pas très élevée,
mais elle relève l’ensemble avec bonheur. La longueur est remarquable.
Un plaisir extrême.
Février 2023
CHÂTEAU D’YQUEM 1934 (*****)
La couleur or tire un peu sur l’ambre. Les arômes sont très denses. On y retrouve
les confits habituels avec du sucre candi et du raisin de Corinthe. Note de caramel
ou de café. La bouche est impressionnante de densité. La douceur est marquée.
Il y a aussi un gras presque visqueux. Mais l’acidité élevée compense sans difficulté.
Le palais est longtemps imprégné par cette constitution monumentale.
Un très grand millésime d’Yquem.
Cette bouteille est différente de celle bue en 2016, moins opulente.
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Mai 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1933 (***)
Un Yquem différent du style habituel. Il semble être issu d’une récolte « surmaturée » plutôt que « botrytisée ».
Les arômes d’écorce d’orange et d’épices sont dominants. Le vin est assez fort en alcool. Il est très bien tenu,
mais il ne s’améliorera certainement pas.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1929 (*****)
(bu 4 fois de 1997 à 2004) (trois parfaites, une bouchonnée)
Couleur ambrée. Arômes d’une finesse extraordinaire, sur le cacao et les fruits confits.
En bouche, vin équilibré, suave, onctueux, très présent, grande jeunesse de fruit sur
l’ananas et le citron. Ce 1929 fait partie des grands millésimes du siècle avec encore
une possibilité de long vieillissement. Il peut aussi faire penser au 1937, mais il est
encore plus dense et plus confit.
Mai 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1929 (*****)
Dégusté à l’aveugle quelques jours après les 1921 et 1945, cet Yquem 1929 n’a
pratiquement rien à envier à ces deux-là! La couleur est aussi très ambrée, presque noire.
Les arômes très amples partent sur le caramel et les raisins confits, tout en élégance.
La bouche est très concentrée avec une superbe sucrosité et une acidité élevée.
L’ensemble est toujours hors d’atteinte du temps. Un fabuleux millésime d’Yquem.
Juin 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1929 (*****)
Couleur très ambrée, quasi noire. Le nez est d’une incroyable complexité: café,
chocolat noir, thé, confits de toutes sortes de fruits…et une touche positive d’acidité
volatile pour renforcer les arômes. La finesse est exceptionnelle. L’énorme sucrosité
de sucre candi est compensée par une acidité merveilleuse de grand Riesling
allemand. La longueur est infinie.
Une bouteille parfaite sur un des très grands millésimes du siècle. Beaucoup mourront avant ce vin.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1928 (****)
(bu 3 fois de 1987 à 2000)
Pour la bouteille dégustée en 2000: Couleur vieil or. Arômes très botrytisés et très fins.
Fruit confit sur la mirabelle. On ressent une certaine dose d’acidité volatile. Le vin est
tout en dentelle avec une grande vivacité et une superbe minéralité. Etonnamment, il
est assez peu liquoreux par rapport à ce que l’on attendait au nez.
Il est encore d’une grande jeunesse.
Avril 2008
CHÂTEAU D’YQUEM 1928 (*****)
1928 fait partie indéniablement des très grands millésimes d’Yquem. Cette bouteille
parfaite présentait un vin équilibré et structuré, d’une jeunesse infaillible. La douceur,
le fruit confit et l’acidité (plus fraîche que sur les jeunes millésimes) se complètent
parfaitement. Je le sens juste un peu moins concentré que le 1929.
Janvier 2014
CHÂTEAU D’YQUEM 1928 (*****)
Couleur très ambrée. Les arômes sont racés et très complexes avec des notes de
raisin de Corinthe, de nougat et de parquet de chambre aristocratique juste ciré.
Le palais est marqué par beaucoup de pureté et de finesse, même si tout est très
dense. La douceur est moins marquée (et donc moins pesante) que sur les millésimes
« récents ». La finale est rehaussée par une très haute acidité. La personnalité est
renforcée par des notes d’herbes fraîches (menthe), de quinquina et d’écorce d’agrumes.
Il est grand mais il ne me marque pas autant que le 1929.
Décembre 2021
CHATEAU D’YQUEM 1928 (*****)
Bouteille très bien tenue, représentative de ce cru. La couleur est assez ambrée.
Les arômes sont nobles et complexes. La bouche est très dense avec une douceur
bien intégrée. Il y a beaucoup de gras aussi. L’acidité élevée le rend tonique. Très long.
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Décembre 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1927 (****)
Les arômes indiquent une récolte plus sur maturée que botrytisée. Notes de pâte de fruit, de cire, de raisin sec,
de thé… C’est assez délicat, sans manquer de caractère. La bouche est très pure et fine. Il y a peu de sucrosité,
mais elle est perceptible. L’acidité donne une belle tension durant toute la longueur de bouche.
La finale est marquée par une fraîcheur mentholée.
Octobre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1927 (****)
Arômes de fruits exotiques sur mûrs. On y sent des agrumes et des abricots secs. Les tertiaires sont là
bien entendu. Le vin est pourvu d’une légère sucrosité et d’une haute acidité. Le caractère est là.
L’ensemble est remarquable, mais on aurait voulu y trouver un peu plus de classe.
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Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1925 (?)
Couleur très ambrée. Nez d’écorce, d’humus, de quinquina, de terre noire…
Le style du vin fait plus penser à une récolte sur maturée qu’à une récolte
botrytisée. Cet Yquem a moins de sucrosité que les autres. Il est pourvu d’une
acidité très élevée. La bouche est marquée par des notes d’agrumes sur le
pamplemousse. La finale a beaucoup de caractère. C’est un très bon vin,
mais représente-t-il ce qu’est réellement l’Yquem 1925?
Mai 2021
CHATEAU D’YQUEM 1925 (*****)
Superbe couleur or dense. Arômes délicats qui indiquent un Yquem tirant plus
sur la finesse que sur la puissance. On part sur le raisin de Corinthe, la pâte de
fruit, des agrumes frais: grapefruit et kumquat, mais aussi sur le fruit de la passion.
Une touche aromatique fait penser à un grand Riesling allemand. La bouche est
très délicate et rehaussée par une acidité bien plus élevée que celle que l’on
retrouve dans un Yquem actuel. C’est ce qui lui donne cette vivacité et cette
fraîcheur. La longueur est remarquable. Comme on est sur un Yquem en subtilité,
la buvabilité est telle qu’on en boirait sans peine une bouteille tout seul.
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Novembre 1998
CHÂTEAU D’YQUEM 1924 (**)
(bouchon d’origine) Magnifique couleur dorée à reflet orangé sans vieillesse. Nez très complexe et délicat, bois
aromatique, fruits fins, (si on ferme les yeux, on croirait entrer dans la chambre d’une vieille demeure aristocratique).
Vin tendre et délicat. On y ressent de la mandarine avec une belle amertume e du boisé très fin. Il est ong sans être
imposant, encore très frais en bouche, un Yquem original avec de la personnalité. L’ouverture ne lui est pas du tout
défavorable: il reste tel qu’il était au début. La densité est moyenne.
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Juin 1991
CHÂTEAU D’YQUEM 1923 (**)
Je me souviens bien de cette bouteille bue en 1991 en compagnie du Comte Alexandre de Lur Saluces au
Château. Il présentait délibérément un millésime pratiquement inconnu. Le vin était assez gras et doux.
On sentait bien que l’on n’était pas en présence d’un grand Yquem, mais il était toujours bien vaillant.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1921 (*****)
(bu 8 fois de 1987 à 2006)
(six parfaites avec quelques différences d’une à l’autre)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Robe acajou sombre. Nez d’une beauté
resplendissante. Une nature majestueuse qui nous laisse pantois. Crème fraîche,
vanille, thé oriental très fin, raisins secs. La récolte parfaite a donné un vin parfait.
La chair du fruit est grasse et sucrée à souhait, mais l’acidité indispensable à
l’équilibre soutient le tout. Il est très dense sans être impressionnant de puissance.
Il est d’une longueur infinie: sa nature sacrée, qui le rend intemporel, en est la cause.
Ce 1921 mérite parfaitement l’aura mythique qui l’entoure. Monument de plaisir,
il possède des qualités qui sont l’apanage et du 1945 et du 1937.
Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1921 (*****)
Couleur très ambrée, presque noire. Quel bonheur olfactif! Les arômes de fruits
confits sont accompagnés par des notes d’amande, de chocolat noir, de vanille
bourbon et de raisins de Corinthe. Le vin est absolument parfait de finesse,
d’élégance et de densité. Il est incroyablement concentré, au point qu’il prend
littéralement possession de notre palais. Un phénomène sans âge.
Décembre 2022
CHATEAU D’YQUEM 1921 (*****)
Couleur très ambrée, presque noire. Les arômes sont d’une grande élégance avec
une finesse angélique. On est sur le caramel, le mocca, le raisin de Corinthe, les
herbes fines et le sucre candi. On pense à un vieux Tokaji. En bouche, l’équilibre
est parfait. La douceur est modérée et l’acidité vivifiante. Une petite amertume très
favorable fait penser à du Vermouth. Le vin est concentré sans être lourd.
Sa longueur est remarquable. A l’ouverture, il démontre de plus en plus de structure
et de personnalité. Il faut prendre du temps pour découvrir ses immenses qualités.
Cette bouteille était fantastique, mais elle se présentait plus sur la subtilité que
sur la puissance.
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Avril 2009
CHÂTEAU D’YQUEM 1920 (?)
Couleur or bien ambré. Le nez indique malheureusement un vin déshonoré par un goût de bouchon. Le dégât causé
n’est pas suffisamment marqué pour occulter certaines indéniables qualités: il est très équilibré et concentré, avec
une superbe acidité et une finale mentholée. La récolte de base semble être de haute tenue.
Certainement un grand millésime d’Yquem.
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Décembre 1987
CHÂTEAU D’YQUEM 1919 (**)
La bouteille était bonne, mais on sentait un vin que l’âge commençait à rendre bien fragile.
Décembre 2013
CHÂTEAU D’YQUEM 1919 (***)
Couleur or pâle. Le nez est discret. On devine une récolte plus « surmaturée » que liquoreuse ou botrytisée.
Les arômes tendent vers le Madeira. L’âge se ressent. Le vin est moyennement dense avec une légère douceur.
L’acidité est moins élevée que celle que l’on ressent habituellement sur les Yquem de cette époque.
L’ensemble est cependant fort agréable et pourvu d’une belle harmonie.
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Avril 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1916 (****)
Couleur or un peu ambré. Au nez, on ressent de l’écorce d’orange, des raisins secs, de la cire de parquet….
C’est très complexe et dense. Vin de sucrosité moyenne avec une petite amertume d’écorce d’orange séchée
ou de quinquina. La finale est marquée par une acidité très élevée, ce qui est habituel pour les vins de cette
époque. L’ouverture augmente encore sa complexité: chaque gorgée apporte de nouvelles sensations aromatiques
et gustatives. Un Yquem inconnu mais superbe.
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Décembre 2003
CHÂTEAU D’YQUEM 1914 (***)
Couleur brun ambré. Au nez: très fin, grande fraîcheur. Café, caramel au lait, cire de parquet. Les fruits sont bien
mûrs sans être confits. Le vin est d’une sucrosité moyenne mais très fine. L’acidité élevée mais agréable soutient
le fruit. La longueur est moyenne. La finale est subtile et délicate. Un Yquem plus moelleux que liquoreux, tout en
finesse. L’âge n’a pas encore altéré ses qualités.
Septembre 2010
CHÂTEAU D’YQUEM 1914 (***)
Couleur or dense. Nez complexe et fin. Notes d’abricots confits, de petits fruits secs, de menthe et de crème fouettée.
On sent une légère acidité volatile positive. Vin dense encore bien jeune (grâce à l’acidité volatile). Le vin est plutôt
moelleux que liquoreux. La finale est marquée par de l’eau-de-vie de mirabelle. Le soutien alcoolique est bien présent.
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Décembre 2011
CHÂTEAU D’YQUEM 1911 (***)
Je dois dire que de finir l’année 2011 avec un Yquem de 1911 est assez excitant! Les arômes partent sur le
noyau d’abricot et la cire avec une touche camphrée. Le vin est assez corsé avec une douceur moindre que
celle à laquelle on est habitué sur ce cru. L’alcool est présent.
Décembre 2018
CHATEAU D’YQUEM 1911 (*****)
Les arômes sont délicats, mais la densité est là. On y retrouve des écorces d’agrumes, de la pâte de fruit,
des épices orientales… Il y a beaucoup de noblesse. Le vin est pourvu d’une douceur discrète, bien soutenue
par l’acidité. Le fruité est encore dynamique et frais. L’harmonie est parfaite.
C’est un Yquem basé sur la subtilité plutôt que sur la force.
Cette bouteille m’a semblé bien meilleure que la seule autre bue en 2011.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1906 (*****)
(bu trois fois de 1997 à 2002) (toutes parfaites)
Pour la bouteille dégustée en 2000: Sa couleur était acajou très sombre. Ce millésime fait partie des Yquem riches
et puissants. Les arômes sont très amples, sur les confits de raisins de Corinthe, de caramel, et de Cognac.
Le vin est étonnamment dense, avec un gras peu commun., et une sucrosité marquée. L’acidité fraîche habituelle
aux Yquem de cette période est donc surpassée par le volume et le glycérol. Malgré cela, ce vin ne présente aucun
signe de vieillissement marqué. C’est un millésime peu connu, à considérer comme très grand chez Yquem.
Curieusement, il n’est pas mentionné dans le livre sur Yquem de Olney.
Cette bouteille a été rebouchée en 1989 au Château-même.
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Janvier 2015
CHÂTEAU D’YQUEM 1901 (*****)
Le nez est d’une finesse et d’une complexité exceptionnelles: nougat, écorce d’orange, caramel, figue.
Une note minérale de type Riesling allemand lui procure une grande noblesse. Le vin est fin, dense et
pur avec une extrême jeunesse. La longueur est impressionnante malgré la délicatesse de l’ensemble.
Il n’a pas un gras marqué, mais plutôt une douceur « angélique » soutenue par une grandiose acidité,
faisant ainsi penser à un Tokaji ancien. A nouveau le côté minéral acidulé nous rappelle le Riesling.
C’est un Yquem marquant pour moi, car il est grandiose et bien différent des autres.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1900 (****)
(bu 4 fois de 1987 à 2006) (toutes différentes)
La première, en 1987, semblait la meilleure, mais je n’avais pas pris de notes écrites. Je sais qu’il s’agissait d’un
très grand Yquem avec une acidité finale qui procurait une magnifique fraîcheur. Il méritait une très haute note.
La deuxième bouteille bue en 2000 avait une couleur jaune ambré. Le nez présentait une finesse extraordinaire
avec des notes de fruits confits, sur l’orange. Le vin était très,voire trop riche en alcool et terminait avec une
amertume d’écorce d’orange.
La troisième, bue en 2005, était un peu déséquilibrée, surtout au niveau de l’alcool.
La quatrième, bue en 2006, était une mise De Luze. Pour la troisième fois, un déséquilibre d’alcool
gênait la dégustation.
Septembre 2016
CHATEAU D’YQUEM 1900 (*****)
La cinquième bouteille est enfin parfaite!
Magnifique couleur or foncé qui tire légèrement sur l’ambre. Arômes purs, fins et subtils. Les confits de framboise
ou de reine-claude sont accompagnés par des écorces d’agrumes (orange) et de carambole. Une belle minéralité
lui procure de la noblesse. La bouche est une vraie dentelle. Rien n’est lourd. La densité est moyenne, mais la
persistance est remarquable. L’âge ne lui a rien enlevé de son panache.
C’est un grand Yquem, plutôt harmonieux et délicat que riche et concentré.
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Novembre 1998
CHÂTEAU D’YQUEM 1899 (*)
Cette bouteille présentait un déséquilibre d’alcool gênant. Elle m’a fait penser aux 1900 qui avaient connu le
même problème. Comme je sais qu’il s’agit de deux millésimes grandioses, je pense qu’à un moment donné
de leurs évolutions, quelques flacons ont dû refaire une petite fermentation en bouteille, augmentant ainsi le
degré alcoolique.
Décembre 2003
CHÂTEAU D’YQUEM 1899 (****) (bouchon d’origine)
Couleur ambrée. Nez de raisin de Corinthe, aspect fumé, cire de parquet, bois humide, sucre candi le plus délicat,
un peu de térébenthine (malheureusement)… Tout est dense mais fin. Vin très concentré avec une acidité élevée
qui se termine sur la menthe fraîche. La sucrosité est moyenne, mais elle accompagne le fruit durant toute
l’interminable finale. L’âge n’est pas un facteur qui semble intervenir sur ce vin. Un grand millésime d’Yquem, dans
le style moelleux, vif et frais.
Juin 2016
CHATEAU D’YQUEM 1899 (*****)
Couleur ambré clair. Arômes d’une finesse et d’une complexité énormes. On y sent des fruits confits qu’accompagnent
des notes de crème fouettée, de nougat, de raisin de Corinthe (Tokaji), de jus de poire, de thé froid… Tout est dense
mais tout est aussi pur et délicat comme une fine dentelle. Le vin est très doux, mais il est ferme et dynamique grâce à
son acidité exceptionnelle et à sa minéralité de Riesling allemand. Le fruité part sur l’orange et son écorce. La vivacité
finale excite de plaisir les papilles gustatives. La longueur et la « buvabilité » sont exceptionnelles.
Juin 2017
CHATEAU D’YQUEM 1899 (*****)
Splendide couleur entre l’or dense et l’ambre. Les arômes sont d’une très grande complexité: thé froid, confit de fruits,
caramel, cire de parquet, épices fines, bois exotique… C’est noble et fin. Le vin est harmonieux au possible. Le fruit
est encore très présent malgré l’âge. La douceur arrondit sensuellement toutes les composantes sans être pesante.
La concentration est là, mais c’est plutôt la subtilité qui caractérise ce grand vin. Un autre élément est notoire: c’est
le fait que, tout au long de la dégustation, ce vin change constamment d’odeurs et de goûts. Ce sont toujours de
nouvelles sensations qui nous remplissent de plaisir.
(bouteille assez différente de celle bue en 2016)
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CHÂTEAU D’YQUEM 1893 (*****)
(bu 3 fois de 1993 à 1998)
Pour la bouteille dégustée en 1998: (rebouché en 1987) Couleur vieil or profond. Puissant et délicat à la fois,
finesse extrême, fruits confits, jeune. Le vin est très équilibré et concentré mais pas puissant. Il est intemporel
car sa perfection occulte son âge. Le fruit est encore jeune avec une acidité d’une fabuleuse fraîcheur tout en
étant enrobée par un fruit confit de mirabelle. On sent aussi que l’on entre dans une autre époque.
Septembre 2000
CHATEAU D’YQUEM 1893 (*****)
Magnifique couleur ambrée limpide. Nez aristocratique de vieux cuir avec des notes de citron vert et de menthe.
L’ensemble est d’une jeunesse étonnante. Le vin a une trame extrêmement serrée mais il n’est pas puissant.
La grande sucrosité est parfaitement compensée par une acidité hors norme. Une merveille. Je pense que de
telles acidités ne se retrouvent plus dans les millésimes du 20ème siècle.
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Décembre 2019
CHATEAU D’YQUEM 1881 (*****)
Couleur or ambré. Au nez, tout est en délicatesse et en dentelle. La noblesse est exceptionnelle, ainsi que
la pureté. On y sent de la pâte de fruits (coing, abricot) avec des épices fines (safran). Le style est aussi
agréablement un peu aromatique. La bouche parfaite est un jus sans âge. On sent que le temps a façonné
lentement ce vin pour qu’il parvienne à cette harmonie et à cette complexité. Il n’a pas vieilli, il a mûri.
La douceur, pas trop marquée, est juste équilibrée par l’acidité. On a plus l’impression d’une onctuosité
que d’une sucrosité. Grande buvabilité. La longueur est exceptionnelle. Ce 1881 semble plutôt miser sur
la délicatesse que sur la force ou la puissance. J’ai trouvé en ce cru un Yquem différent de tous les autres.
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Décembre 2017
CHATEAU D’YQUEM 1876 (*****)
Couleur or dense magnifique. Arômes complexes, fins et nobles. On sent principalement des fruits confits
(étonnamment aussi la fraise des bois). Une touche de bois exotique s’y rajoute. Tout est d’une grande pureté.
En bouche, on reste sur le fruit: carambole, citron confit, fraise des bois… La fraîcheur et l’équilibre sont exceptionnels.
Ce qui marque le plus, c’est la subtilité et la délicatesse de cette petite merveille de précision, plutôt que la structure ou
la force. Mais la longueur de la persistance démontre qu’il ne manque pas de concentration.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1869 (*****)
(bu 4 fois de 1993 à 2003) (toutes parfaites avec bouchons d’origine)
Couleur ambre-noir très foncé mais limpide; c’est déjà un spectacle en soi. Le nez allie la puissance à la délicatesse.
La complexité est exceptionnelle: raisin sec, chocolat au lait, nougat, confit d’abricot, caramel, figue, banane sèche,
raisins confits, touche orangée… L’âge est totalement occulté. Vin gigantesque de par sa structure et sa personnalité,
mais hautement civilisé. Il est fabuleusement concentré et équilibré. Tout est dense sans être lourd: c’est le miracle
des grands vins. La douceur de sucre candi s’allie à une acidité fraîche et fine. Longueur sans fin, avec une densité
quasi inégalée. Aucun signe de fatigue. Incroyable. Un nectar envoûtant. Cet Yquem 1869 constitue un événement
inoubliable dans la vie d’un amateur de vin. Je ne le considère en rien inférieur au célèbre 1861.
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CHÂTEAU D’YQUEM 1861 (*****)
(bu 3 fois de 1993 à 2005) (toutes parfaites)
Robe rouge tirant sur le noir. Un rêve olfactif. Figue, pruneau d’Agen, crème de cassis, moka, sucre caramélisé,
banane… Une densité et une complexité hors de tout ce que l’on peut imaginer. Le vin est si fort qu’on pourrait
le mâcher. Le sucre est concentré au point de faire penser à un « Cream » de Jerez. L’âge est réellement un
facteur inconnu pour ce nectar. L’impression olfactive et gustative est si marquante que l’on doit considérer cet
Yquem comme une exception n’ayant rien à voir avec n’importe quel millésime du 20ème siècle.
A ma connaissance, seul le 1869, tout aussi grandiose, s’en rapproche dans le style. C’est un événement important
dans la vie d’un oenophile. Je l’ai dégusté une fois en compagnie du 1869. La différence était très peu marquée dans
le style riche et puissant et de trouver l’un meilleur que l’autre était impossible.
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Décembre 2005
CHÂTEAU YQUEM 1847 (*****) (bouchon très âgé)
Niveau impeccable. La couleur, nettement moins foncée que des 1861 ou
1921, tire sur le brun-or, un peu comme du Cognac. Extrêmement limpide.
Au nez, le type Yquem est bien présent: caramel au lait, nougat, crème fraîche,
fruits confits, touche de cire de parquet. Ses arômes s’expriment avec beaucoup
de noblesse, d’élégance et de force, sans violence. On resterait des heures le
nez sur le verre: fruits, fleurs, épices, essences nobles… Le vin est très intense.
Il bénéficie d’une légère acidité volatile qui renforce les sensations de manière
subtile. On y ressent toutes sortes de fruits confits. Une touche d’écorce
d’orange s’y mêle. Selon la légende, la récolte était totalement botrytisée.
Ce point-là se confirme: à l’évidence, il y a passablement de sucre. Mais le
vieillissement et le millésime exceptionnel accomplissent le miracle de
l’harmonie: la sensation sucrée se confond véritablement avec un gras
charnu si dense qu’il accompagne sans fléchir un instant l’acidité et les fruits
confits (dont la mirabelle) durant l’interminable finale. La persistance révèle
aussi une note mentholée fort agréable. Ce vin stupéfiant mérite tous les
éloges qu’a pu lui faire en son temps le Grand Duc Constantin. Il a traversé
les âges sans en subir le moindre outrage. 1847 est à coup sûr
l’une des plus fabuleuses réussites d’Yquem.
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Décembre 2006
CHÂTEAU YQUEM 1847 (*****)
Bouteille fantastique. Elle ressemble énormément à celle bue en 2005.
Je chipote en disant qu’elle pourrait sembler un poil en-dessous.
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Décembre 1997
CHÂTEAU D’YQUEM 1825 (***)
Couleur très différente des autres Yquem: jaune dense (pas ambré) avec des reflets vert olive. Le nez indique
une récolte plus ou moins surmaturée. La densité est moyenne. Les arômes sont complexes: fruits légèrement
confits, épices, gingembre, safran,… Le vin est aussi de densité moyenne mais équilibré et agréable. Il a peu
de douceur. On ressent plutôt du glycérol qui enrobe les composantes sur toute la longueur de bouche.
Il aurait été impossible de lui donner un âge.
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Décembre 2005
CHÂTEAU YQUEM 1811 (*****) (bouchon très âgé)
Niveau parfait. Couleur brun-or, sensiblement la même que celle du
1847, mais très légèrement plus claire. Le nez se caractérise par une
finesse exceptionnelle: c’est un rêve sur ce point. Dans le style, on se
rapproche de la classe inimitable des plus grands Riesling allemands.
Notes de fruits exotiques, de quinine, d’agrumes (mandarine).
Là encore, rester le nez sur le verre: quel bonheur! La panoplie des
senteurs est infinie et changeante d’un instant à l’autre. Le vin est tout
simplement impérial. Jamais son extrême densité ne dévie sur la lourdeur.
Encore plus que pour le 1847 la notion d’âge est un phénomène
totalement inconnu pour lui. Il est un peu moins doux que le 1847, mais
on ressent bien le sucre candi le plus fin. Les fruits confits emplissent la
bouche du début à la fin. L’acidité affole littéralement les papilles, mais de
manière sensuelle, car elle est enrobée par un gras très dense. La finale
est caractérisée par une minéralité fabuleuse jamais ressentie dans un
Yquem à mon sens. Si cela provient du terroir, alors c’est l’Everest des
terroirs. Parler de longueur pour indiquer la persistance gustative de ce vin
est un bien faible mot. Millésime mythique, Vin mythique.
La perfection existe, oui!
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Décembre 2009
CHÂTEAU YQUEM 1811 (*****) (rebouché en 1987)
Couleur bien ambrée et orangée, très limpide. Le nez se révèle
d’une finesse incomparable et d’une infinie complexité. On ressent
du caramel au lait, de la crème brûlée, de la cire de parquet, du
pain d’épice, du thé froid…. Les notes minérales se développent
plus tardivement, pour couronner l’édifice impérial. L’énorme
concentration du vin va de pair avec son équilibre. Mais il n’y a
aucune lourdeur. L’acidité est celle des Riesling allemands avec
une merveilleuse minéralité accompagnée par de la feuille de
menthe et du quinquina. La douceur de sucre candi est bien
présente, mais n’atteint de loin pas celle d’un Yquem 1967 par
exemple.
Un vin de génie qui mérite de rester au panthéon.