15 novembre 2010
Restaurant Il Lago / Hôtel des Bergues / Genève
__________________________________________________
Pour toutes les photos de ce site
__________________________________________________
CHATEAU CHEVAL BLANC 2005 (*****)
Arômes d’une pureté exceptionnelle.
On y retrouve déjà ce fruit très mûr et sensuel typique de Cheval Blanc.
La superbe touche de bois noble n’est encore pas fondue.
Vin de haut vol, concentré et équilibré, mais d’une jeunesse extrême.
CHATEAU CHEVAL BLANC 2000 (*****)
Arômes très nobles et amples.
Le fruit mûr est accompagné par du bois de cèdre.
Le vin est très velouté à l’attaque.
L’évolution révèle des tannins assez athlétiques et une acidité élevée.
La finale corsée et concentrée indique la grande nature du millésime
ainsi que son potentiel.
CHATEAU CHEVAL BLANC 1990 (*****)
Arômes exubérants et amples, sur les fruits rouges très mûrs.
Les notes tertiaires apparaissent (humus).
La race est aussi là.
Le vin est concentré, riche et velouté.
Sa souplesse et son gras n’empêchent pas les tannins de se montrer
solides en finale.
CHATEAU CHEVAL BLANC 1982 (*****)
Cheval Blanc 1982 exprime parfaitement le style du millésime.
Tout est développé à l’extrême dans ce vin.
Son charme et sa sensualité vous entraînent dans un doux moment de volupté.
J’aime.
CHATEAU CHEVAL BLANC 1964 (*****)
Arômes autant fins que racés.
Les fruits noirs bien mûrs s’harmonisent parfaitement avec les notes
d’humus et de cuir.
C’est l’exemple même du grand Bordeaux classique.
Le vin est dense et vif.
Sa trame est très serrée.
A l’ouverture, il rajeunit et devient de plus en plus complexe.
Un fantastique magnum encore très jeune.
CHATEAU CHEVAL BLANC 1961 (*****)
Arômes très denses, avec une exceptionnelle pureté de fruit.
Les notes tertiaires n’apparaissent pas encore.
Tout est noble et concentré.
Le vin est doté d’un fruit incroyablement rond et riche.
La très haute acidité finale compense la chair onctueuse et donne une
grande vigueur à l’ensemble.
Cet extraordinaire magnum semble en pleine phase ascendante.
CHATEAU CHEVAL BLANC 1953 (*****)
Nez racé et fort, avec une magnifique minéralité.
L’attaque présente un fruit très mûr, charnu, rond et concentré.
La finale est marquée par les tannins virils de cette époque et par une
acidité mordante.
Vin monumental et grandiose, pourvu d’une forte personnalité.
CHATEAU CHEVAL BLANC 1949 (*****)
Arômes très « vivants » marqués par cette somptueuse époque (je parle de vin):
fruit surmûr, cuir, épices, bois de cèdre, tabac,…
Le vin est très rond et sensuel à l’attaque, mais sa force tannique et sa richesse
alcoolique marquent la finale.
On est plus dans le baroque que dans la finesse, mais quelles sensations il procure!
CHATEAU CHEVAL BLANC 1947 (*****)
Vin merveilleux d’équilibre et de pureté de fruit.
Ce magnum parfait est marquant.
La densité incroyable de toutes les composantes ne gêne en rien la finesse
et la noblesse de s’exprimer au plus haut niveau.
Le sommet auquel la littérature place le Cheval Blanc 1947 est amplement mérité.
En boire constitue un événement gustatif majeur et inaltérable.
CONCLUSIONS
– Cette soirée de fantastiques réjouissances olfactives et gustatives est à mettre dans les annales:
il est certain que de réunir autant de flacons parfaits et de millésimes exceptionnels étalés sur plus
d’un demi-siècle est absolument unique .
– Le style « Cheval Blanc » se retrouve invariablement sur chaque millésime: ampleur, charme,
onctuosité,…
– Sur cette dégustation, le 1982, toujours aussi séduisant et somptueux, marque une étape
intermédiaire: il suit des millésimes « récents » qui respirent encore l’élevage et il annonce les
magiques extravagances sensuelles des années plus mûres.
– Il est possible que l’on subisse inconsciemment un conditionnement bien compréhensible et naturel,
mais on ne peut s’empêcher de mettre les mythiques 1947 et 1961 en exergue. Les préférences
oscillaient entre les deux. Ces magnums donnent l’impression d’une jeunesse insolente et semblent
contenir des boissons divines et éternelles.
– Les autres millésimes (1964, 1953, 1949) ne sont pas du tout dépassés par cette paire hors norme:
ils procurent aussi le grand plaisir.
– 1964 est particulièrement saisissant, surtout par rapport à l’idée que beaucoup se font de l’année.
– 1953 et 1949 confirment leur statut de millésimes exceptionnels.