RIESLINGS ALLEMANDS
27 décembre 2007
Château de Villa / Sierre
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RIESLING KABINETT TRITTENHEIMER ALTÄRCHEN
WEINGUT MARINGER, MOSEL 1971 (**)
Nez encore très frais. Belle délicatesse.
Touche minérale.
En bouche, le vin est assez simple et un peu court.
Le peu d’alcool n’arrive pas à soutenir les arômes et les goûts.
Son principal atout est d’avoir gardé une grande fraîcheur malgré ses 26 ans.
L’ouverture le rend de plus en plus agréable.
RIESLING SPÄTLESE FORSTER MARIENGARTEN 1981
DR. DEINHARD, RHEINPFALZ 1981 (**)
Nez agréable avec de l’élégance.
Notes de fruits confits, de champignons et d’herbes aromatiques.
Vin rond, “féminin”, avec beaucoup d’onctuosité.
La densité est moyenne.
Etonnamment tendre pour un Riesling.
RIESLING SPÄTLESE WEHLENER SONNENUHR
JOH. JOS. PRÜM, MOSEL 1991 (***)
Très grande pureté aromatique.
Le cépage ressort en finesse avec une touche acidulée de citron glacé.
Le vin est assez dense.
Le sucre est parfaitement intégré.
La finale est vive et citronnée.
RIESLING SPÄTLESE SCHARZHOFBERGER
EGON MÜLLER, MOSEL 1996 (****)
Nez fin, noble et racé.
Le cépage ressort parfaitement dans toute sa complexité.
Touche subtile de bonbon anglais acidulé.
Le vin est équilibré et tonique.
Les composantes sont pures mais elles s’expriment avec une certaine retenue.
Malgré son âge, il est encore un peu figé par le SO2.
RIESLING AUSLESE WEHLENER SONNENUHR
CHRISTOFFEL-PRÜM, MOSEL1976 (****)
Nez de récolte très mûre issue d’une année chaude.
Belle élégance.
Touche champignonnée avec des abricots confits et de l’écorce d’orange.
Vin équilibré et volumineux.
Le fruit reste dense sur toute la longueur de bouche.
L’âge lui confère une finale marquée par un beau minéral.
Superbe tenue.
RIESLING AUSLESE SERRIG WÜRTZBERG
BERT SIMON, MOSEL 1996 (****)
Nez d’eau-de-vie de poire avec un bel acidulé de bonbon anglais.
Le minéral assez marqué va jusqu’au célèbre côté “pétrolé” du cépage
que certains recherchent et que d’autres rejettent. S’y rajoute une touche
lieuse qui renforce le caractère marqué du vin.
La bouche est très concentrée avec une superbe douceur de sucre candi
et une acidité très élevée qui rend le vin vraiment nerveux. La finale
redonne bien les notes rustiques de lie et d’hydrocarbure. La longueur est extrême.
RIESLING AUSLESE 122
MAXIMIN GRÜNHÄUSER, MOSEL 2003 (****)
Nez tout en dentelle.
On ressent du jus de pomme mêlé à du kiwi.
Le type ressort encore très peu à cause de la jeunesse du vin.
Le vin procure naturellement un immense plaisir.
Sa grande douceur est accompagnée par une acidité si
élevée qu’elle affole littéralement les papilles gustatives.
Grand vin encore beaucoup trop jeune.
RIESLING AUSLESE SCHARZHOFBERGER
VAN VOLXEM, MOSEL 2005 (*****)
Nez d’une pureté exceptionnelle avec une grande densité.
Le bonbon anglais acidulé extrêmement fin commence à être
accompagné par la minéralité typique du cépage.
L’âge renforcera son caractère.
Le vin retransmet parfaitement les qualités énormes devinées à l’olfaction.
La densité s’exprime avec une grande force mais sans aucune lourdeur.
La finale est marquée par la minéralité des plus beaux terroirs.
La longueur est interminable.
RIESLING AUSLESE MÜNSTERER RHEINBERG
GÖTTELMAN, NAHE 2004 (*****)
Nez typé au possible.
On y ressent un jus extrêmement concentré de toutes sortes de fruits
confits avec un acidulé parfait.
Le vin est d’une densité exceptionnelle et d’une longueur infinie.
La quantité de sucre en suspens doit être très élevée.
Cependant, la subtile douceur ressentie est fondue dans une merveilleuse
acidité qui doit atteindre un niveau hors norme.
Ce vin possède un potentiel de vieillissement énorme.
RIESLING BEERENAUSLESE
BOPPARDER HAMM MANDELSTEIN
WEINGUT MÜLLER, MITTELRHEIN 2001 (***)
Nez racé et typé.
On y retrouve du miel avec des fruits confits.
La touche minérale du cépage apparaît aussi.
Le vin semble un peu alourdi par une douceur que n’arrive pas à équilibrer l’acidité.
La récolte de base semble pourtant devoir lui promettre une évolution positive.
RIESLING TROCKEBEERENAUSLESE WINKELER HASENSPRUNG
LANDGRÄFLICH HESSISCHES WEINGUT, RHEINGAU 1971 (*****)
Nez tout en finesse et très complexe.
On y retrouve des raisins de Corinthe, du thé noir, du café, du malt…
La belle touche acidulée du cépage est aussi présente.
Le vin est resplendissant à l’heure actuelle.
Son équilibre est remarquable. Les composantes sont parfaitement fondues.
L’âge lui confère des notes tertiaires vraiment agréables.
La longueur de bouche prouve aussi le grand vin.
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CONCLUSIONS
Tous ces Rieslings titrent entre 7 et 9% volume d’alcool. Le soutient aromatique dû
justement à l’alcool est donc différent ou plus faible que dans les vins habituels.
La qualité du terroir et de la récolte est donc primordiale.
Une certaine habitude est requise pour commencer à apprécier ce genre de vin
dont l’acidité très élevée doit absolument équilibrer la douceur.
Le Riesling est considéré par certains amateurs comme le plus fin des cépages.
L’Allemagne recèle en effet des trésors de pureté et la maxime “un cépage donne
sa quintessence lorsqu’il est à la limite de son aire de production” semble bien
prendre ici toute sa valeur. Cette finesse ne saurait donc s’accommoder d’un
élevage sous bois.
L’amateur de Riesling y recherche toujours la touche aromatique typique qui
s’exprime sur ce que l’on appelle généralement le “pétrole” ou “hydrocarbure”.
En définitive, il s’agit d’une minéralité spécifique que l’on retrouve sur de
nombreux terroirs de la Moselle, du Rheingau, du Rheinpfalz ou de la Nahe…
Mais cette minéralité est plus ou moins fine ou rustique. L’amateur de
caractère cherchera un “pétrole” marqué. L’amateur de finesse y cherchera
moins le pétrole, mais plutôt une minéralité raffinée et un “acidulé” d’une
délicatesse angélique.
Concernant les catégories des vins allemands: kabinett, spätlese,
auslese, beerenauslese, trockenbeerenauslese; il s’agit d’une catégorisation
des crus selon leur teneur en sucre à la récolte. Il serait absolument faux
de la réduire à une échelle montante en qualité. Auquel cas, il serait naïvement
admis que les vins les plus doux sont automatiquement les meilleurs.
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