VERTICALE
BAROLO MONPRIVATO
GIUSEPPE MASCARELLO
2010 – 2008 – 2007 – 2006 – 2004 – 2001
1997 – 1995 – 1993 – 1983 – 1981
Restaurant Nobilis / Sion
26 janvier 2024
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BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 2010 (*****)
Nez tout en dentelle, sur les fruits rouges comme en Bourgogne.
Vin rond avec une chair sensuelle.
Le fruit est le même que celui pressenti à l’olfaction.
Grande harmonie.
Etonnamment, ce vin est déjà extrêmement agréable à boire.
L’idée que je me faisais des Monprivato était pourtant qu’ils étaient
assez stricts et austère durant leur jeunesse.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 2008 (****)
Nez très ouvert, avec un fruité plus mûr que sur le 2010 (pruneau).
Début des arômes tertiaires.
Le style est assez traditionnel.
Vin rond et charnu, quasi sucré à l’attaque.
Les tannins sont bien présents.
L’alcool se ressent.
Il s’allie à une acidité élevée qui durcit la finale.
L’ensemble est un classique un peu rustique.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 2007 (*****)
Beaucoup de classe au nez.
Arômes complexes et purs.
On y retrouve de la réglisse, du tabac, du bois doux et de la fourrure.
L’attaque de bouche est onctueuse, mais les tannins interviennent
rapidement pour raffermir l’ensemble.
Le matière est impressionnante.
Grand sujet encore bien jeune.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 2006 (*****)
Nez racé avec un caractère marqué et beaucoup de dynamisme.
On est sur des petits fruits avec une minéralité qui rappelle l’iode.
La bouche est ferme et tendue.
La matière est concentrée et les tannins athlétiques.
Beaucoup de fraîcheur et de vie.
Grand sujet à l’heure actuelle, mais avec un avenir radieux.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 1997 (*****)
Arômes bien mûrs avec du nougat et du caramel.
C’est très sensuel et même un peu baroque.
Vin somptueux avec une petite douceur à l’attaque.
L’acidité élevée rehausse la finale.
Vin de grande personnalité avec un aspect iodé très intéressant.
J’ai beaucoup aimé. D’autres ont critiqué durement le style mûr et ancien.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 1995 (****)
Nez de petits fruits rouges très jeunes et purs.
Notes de cuir et de tabac.
On est dans le style classique avec une personnalité un peu austère.
Le vin est droit sur ses jambes, comme encore peu développé.
Ses tannins sont encore très fermes.
La finale est marquée par une acidité élevée et un petit boisé.
Est-il encore trop jeune?
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 1993 (*****)
Arômes complexes avec une personnalité marquée.
Notes épicées avec de la cannelle, du bois exotique et de l’iode (eau de mer).
Vin corsé avec des tannins bien construits et une belle acidité qui donnent
une très longue finale ferme et dynamique.
L’aspect iodé lui donne beaucoup de classe.
On fut impressionné par ce millésime considéré comme moyen.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 1983 (*****)
Les arômes sont immédiatement marquants de classe et d’élégance.
On se croirait devant un grand Bourgogne.
Vin harmonieux au possible.
On y devine une récolte parfaite.
Le fruit est rond mais ferme et frais.
L’acidité lui procure beaucoup de vie et de dynamisme.
Sujet somptueux qui n’a pas du tout vieilli.
BAROLO MONPRIVATO, GIUSEPPE MASCARELLO 1981 (**)
Les arômes partent sur des fruits sur mûrs.
Notes de cuir et de tabac.
L’âge se ressent, mais c’est attachant.
Vin rond à l’attaque, presque sucré.
L’acidité prend rapidement le dessus à l’évolution.
Vin agréable, mais il a dépassé son apogée.
BAROLO MONPRIVATO CA D’MORISSIO
GIUSEPPE MASCARELLO 2012 (*****)
On sent une grande présence au nez.
On devine que tout fut suivi parfaitement du début à la fin.
Tout est droit, pur et dense.
Note de tabac.
Vin riche mais d’une harmonie sans faille.
La structure est remarquable.
Grand maintenant et pour longtemps.
CONCLUSIONS
– Le Monprivato est reconnu pour être assez strict et austère, en tous les cas durant sa jeunesse.
On fut surpris de trouver principalement des vins charnus, bien développés et forts plaisants.
– Nous fûmes aussi surpris des différences notoires de style d’un millésime à l’autre.
Pour moi c’est intéressant et prouve que c’est la matière de base qui reste dominante et non pas
la ligne imposée par le vinificateur.
– Les crus bien élaborés et sans défaut ont été appréciés unanimement. Ils suivent aussi les notes
des experts reconnus. Par contre, ceux qui sortent des sentiers voulus par ces mêmes experts sont
sujet à controverse. C’est normal: les premiers sont jugés sur des critères plus techniques et les
seconds sont jugés par le plaisir personnel et l’intuition.
– Le Monprivato 1983 est celui qui fit la plus grande unanimité et fut mis en tête. C’est aussi mon préféré.
J’ai ensuite beaucoup apprécié les 2007, 2006 et 1993. Je ne fus pas suivi par plusieurs en ce qui
concerne le plaisir que j’ai ressenti avec le 1997.
– les 2004 et 2001 ont été présentés mais étaient défaillants. On imagine que ces bouteilles ne
représentaient pas le cru. Ils n’ont donc pas été commentés ici.