LES DERNIERES NOUVELLES
Mise à jour du 13 mars 2025 à 7h30
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1 mars 2025
CHATEAU LATOUR 1951
Couleur un peu brunie, légèrement trouble. Arômes assez forts de cru ancien.
On remarque aussi que le vin semble s’être un peu dégradé. La matière de
base paraît quand même au-dessus de ce que l’on pense du millésime. En
bouche, le vin fait un peu oublier l’olfaction. Sa rondeur se rapproche du sucre
à l’attaque. On mâche des fruits rouges (fraise) mûrs et ronds durant toute
l’évolution de bouche. Par contre, l’acidité très élevée n’arrive pas à assurer
une finale équilibrée.
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28 février 2025
ARVINE RESERVE, CAVE DES BERNUNES 2006
Belle couleur dorée. Arômes complexes et nobles. Le fruit est mûr sans être compoté.
On y retrouve de l’ananas, de la pêche blanche et des épices fines. Une très légère
minéralité rappelle le Riesling allemand. Vin riche pourvu d’un fruit charnu rehaussé par
une haute acidité qui rend la finale vivante et fraîche. Sujet de haut vol, de grande
structure, en pleine force de l’âge.
DOMINUS, DOMINUS ESTATE 1988
La couleur foncée est déjà remarquable. Les arômes sont impressionnants de force et
de caractère. L’âge a développé des tertiaires nobles. On est sur des fruits noirs avec
du cuir, du tabac frais et de l’humus. Le vin est d’une constitution particulièrement solide
mais tout reste équilibré. Je ne saurais dire si c’est un glycérol persistant ou bien la chair
du fruit qui enrobe avec bonheur la matière très serrée. Peut-être les deux à la fois. Il est
assez rare de déguster un cru aussi monumental qui présente une si grande buvabilité.
Il m’a fait penser, par certains aspects, à un Mission Haut-Brion d’une grande année
ancienne. Je rajoute que cette bouteille m’a encore une fois renforcé dans l’idée que les
grands vins californiens ou australien se transforment fondamentalement avec le temps.
Au moins 25 ans sont nécessaires pour parvenir à cet épanouissement.
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25 février 2025
RIESLING MI-SEC, DOMAINE DE DIOLLY 1995
Les arômes sont riches avec un fruité très mûr. Le caractère est marqué, mais la
typicité du cépage s’exprime modérément. En bouche, le vin est corsé et fort. La
douceur imaginée à la lecture de l’étiquette (mi-sec) est plutôt une rondeur prononcée.
La minéralité habituelle du Riesling se ressent. Très beau vin que l’on avait imaginé
plus âgé à l’aveugle.
PULIGNY-MONTRACHET LES ENSEIGNERES, COCHE-DURY 2010
Dès le début, on devine un grand sujet bourguignon. Les arômes sont nobles et amples.
En bouche, le vin est structuré et équilibré. L’ensemble est de haut niveau. Toutefois,
on peut penser qu’il est en période de repli car il semble avoir de la peine à exprimer
ses indéniables qualités au grand jour.
BARCA VELHA, FERREIRINHA 1957
La couleur est d’un rouge dense, encore bien jeune par rapport à son âge. Les
arômes sont concentrés et forts avec une personnalité hors norme. Notes de
petits fruits noirs et de cuir. Quelle classe et quelle dimension! C’est impressionnant.
La bouche confirme magistralement l’olfaction. La chair est en même temps ferme
et souple. Les tannins sont exceptionnels. Toutes les composantes sont au plus
haut niveau. Du début à la fin, tout se conjugue parfaitement pour présenter une
fantastique symphonie. Le sujet est si exceptionnel qu’il semble n’avoir jamais
cessé d’évoluer sur une phase ascendante depuis sa naissance jusqu’à maintenant.
Pour moi, ce vin de 68 ans est fabuleux, hors du temps.
BRUNELLO DI MONTALCINO, SOLDERA 1978
La bouteille est parfaite. Les arômes ont l’élégance et la classe que l’on connaît
habituellement chez Soldera. Le fruit est mûr à souhait. La bouche est somptueuse,
avec une rondeur aguichante mais ferme. Les tannins sont parfaitement fondus.
L’ensemble paraît avoir atteint le sommet à l’heure actuelle. Il est certainement
capable d’y reste encore des années.
RECIOTO AMARONE VELLUTATO, QUINTARELLI 1971
Un cru que je n’avais jamais vu. Quintarelli semble l’avoir placé entre l’Amarone et
le Recioto en indiquant « vellutato ». La rareté du sujet est confirmée par le fait qu’il
est écrit sur l’étiquette « Vino da centellinare con amici », « vin à siroter avec les amis ».
Les arômes confirment que l’on est bien dans une catégorie intermédiaire. Le fruit
est ample et mûr. La bouche est marquée par une chair onctueuse. L’ensemble
est fort agréable, mais la structure fait un peu défaut pour un vin qui titre 16%.
Mes recherches semblent indiquer qu’il n’a été produit qu’un seul millésime de ce cru.
MAVRODAPHNE OF PATRAS, ACHAIA CLAUSS 1883
Vin grec doux, certainement renforcé (16%), issu du cépage rouge Mavrodaphne.
La cave Achaia Clauss a été établie en 1854. Ce vin du millésime 1883 a été élevé
dans un tonneau de 4060 litres. Il en a été tiré 1000 bouteilles numérotées
de 1000 à 2000.
La couleur est bien ambrée. Les arômes partent sur les confits de toutes sortes, le
sucre candi, le miel et les épices orientales. Touche florale délicate, même s’il y a
beaucoup de densité. C’est très élégant et plaisant. La bouche est riche mais ne part
aucunement sur la lourdeur. La douceur est très élevée mais la très haute acidité
y apporte vivacité et fraîcheur. L’alcool soutient l’ensemble avec bonheur.
La finale est interminable.
SAMBUCA AL CAFFE NIGRA, RUSSI & C.
Bouteille des années 1950 ou 1960. C’est une liqueur à base de sureau (sambuca)
aromatisée au café. La couleur est quasi noire. Les arômes sont très denses, fins
et complexes. Le café est bien présent mais bien d’autres senteurs s’y mêlent: petits
fruits noirs en gelée, noix, réglisse, herbes macérées, écorce d’orange. La bouche
est monumentale, d’une ampleur peu commune. Tout part dans l’extrême mais tout
reste équilibré. L’alcool est bien entendu le facteur qui amplifie les sensations avec
bonheur.
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17 février 2025
GATTINARA SELEZIONE, TRAVAGLINI 1970
Vin de fort caractère, même un peu rude. Le fruit très serré est renforcé par une
acidité élevée. Les tannins solides raffermissent l’ensemble. Vin d’un très beau
niveau à ne pas soumettre à des palais peu habitués. Les 1967 et 1968 du même
vin étaient mis en parallèle. Les deux sont du même style, mais, selon moi, juste
un peu en-dessous.
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11 février 2025
CHAMPAGNE COMTES DE CHAMPAGNE, TAITTINGER 2012
Arômes ouverts, amples et élégants. Le fruité bien mûr est accompagné par des notes toastées.
La bouche est une pure friandise. La bulle est fine. L’effervescence est marquée, mais elle n’est
pas envahissante. Il faut dire que le sujet est encore en pleine jeunesse. On peut imaginer que
le gras ressenti dès l’attaque de bouche est dû au dosage, mais l’équilibre est absolument
remarquable. Un grand Champagne de plaisir.
CHAMPAGNE CRISTAL, ROEDERER 2007
Arômes purs, fins et denses. On y retrouve des fruits exotiques soutenus par de la craie.
La bouche est tout en dynamisme et en vivacité. La classe est indéniable.
Grand sujet maintenant et pour longtemps.
MUSIGNY, JACQUES PRIEUR 2013
Couleur dense, assez foncée. Arômes de grande ampleur avec beaucoup de classe.
On respire le terroir le plus noble qui soit. S’y retrouvent des fruits rouges et noirs
soutenus par des notes de cuir et de tabac. Le caractère est bien marqué. La bouche
est très fortement constituée. La concentration du fruit égale celle des tannins.
L’ensemble est impressionnant même si les constituants ne se sont pas encore
assez harmonisés.
COTE-ROTIE LA MOULINE, E. GUIGAL 1999
Vin de haute dimension. Tout est là, surtout la force et la concentration des composantes.
Mais l’équilibre est maintenu. Le sujet nous donne déjà du plaisir car la chair du fruit
arrondit un peu l’ensemble. Les tannins athlétiques annoncent qu’il faut encore laisser
le temps agir.
SOLAIA, ANTINORI 1985
Arômes joyeux et ouverts, remplis du soleil toscan. Le fruit bien mûr est
resté très jeune et dynamique. Le sujet est d’une élégance toute particulière.
La bouche est un pur plaisir. Tout coule de source. C’est une soie des plus
délicates. Ce cru semble être en état de grâce maintenant. Pourvu qu’il reste
encore longtemps à ce niveau. Rien n’indique le contraire.
SASSICAIA, TENUTA SAN GUIDO 1988
Cette bouteille confirme la grandeur reconnue de ce millésime. Les composantes
sont parfaitement construites et bien harmonisées. La structure est impressionnante.
On est sur des fruits noirs accompagnés par des épices et du bois exotique. Si le Solaia
1985 mis à côté respire la Toscane, ce Sassicaia 1988 rappelle fortement Bordeaux.
PORTO VINTAGE, QUINTA DO NOVAL 1927
Il se pourrait que cette bouteille était unique au monde. Aucune trace dans la
littérature, aucune photo. On sait qu’elle a existé. J’ai eu la chance d’en trouver
une dans une vente aux enchères internet. L’étiquette est exactement la même
que celle que l’on retrouve sur un panneau publicitaire de Quinta do Noval pour
un Vintage 1931. Mis à part cette photo publicitaire, je n’ai pas non plus trouvé
trace de bouteille de Vintage 1931 avec cette étiquette qui doit être l’originale.
La couleur, encore bien dense, tire sur un rouge un peu bruni. Les arômes sont
concentrés, purs, fins, nobles et complexes. On y retrouve un peu de kirsch
(cerise noire), mais aussi de la griotte, de la fraise écrasée, du caramel, des épices
orientales, du bois de santal et du sucre candi. Le fruité ne donne pas l’impression
d’une grande sur maturation, et ne tire donc pas sur le pruneau. C’est plutôt comme
si la récolte avait été levée à un moment idéal pour privilégier la fraîcheur et la vivacité.
La bouche est le reflet du ressenti olfactif. Le fruit est empreint d’un dynamisme
incroyable. La douceur est élevée mais elle se ressent plutôt comme un gras enrobant
rehaussé magistralement par l’acidité. La forte densité est maintenue du début à la fin.
La longueur est interminable. Au nez comme en bouche, l’alcool dosé au mieux n’est
là que pour accroître les sensations. C’est un véritable bonheur et une grande chance
que d’avoir pu bénéficier d’une telle rareté.