RHEINPFALZ / RHEINGAU
Dernière mise à jour: juin 2021
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A mon avis, le Riesling a trouvé en Allemagne le climat et le sol qui en font ressortir une expression
et un style que l’on ne peut pas retrouver sous d’autres cieux.
C’est le cépage-roi de ce pays, celui qui donne peut-être les vins blancs les plus fins au monde.
Ceux que je préfère sont très souvent ceux dont l’alcool se situe entre 7 et 9%.
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RHEINPFALZ
BASSERMANN-JORDAN
Août 2006
DEIDESHEIMER GRAINHUBEL TBA, BASSERMANN-JORDAN 1934 (*****)
Couleur ambre très foncé. Nez de caramel, de sucre candi, d’écorce d’orange confite, de raisin de
Corinthe, de café frais moulu… Le sucre est aussi dense que fin. Il se marie parfaitement avec une
acidité de citron confit. La densité des composantes est impressionnante. Les nombreuses impressions
olfactives se retrouvent au palais. Une petite dose d’acidité volatile concentre toutes les qualités
du vin. On se rapproche de très anciens Tokay. Quelle finesse! Vin exceptionnel, sans âge. (172 degrés oechslé)
FORSTER JESUITENGARTER AUSLESE, BASSERMANN-JORDAN 1900 (*****)
Couleur ambre très foncé. Nez très complexe, fin et dense. Touche de caramel. La minéralité la plus
noble du Riesling s’exprime magistralement. Touche d’acidité volatile pour intensifier les composantes.
La douceur est encore plus élevée que dans le 1934. L’acidité fait penser à du citron vert confit qui
marque le palais dès l’attaque et qui perdure dans une finale époustouflante toute de fraîcheur et de force.
Vin exceptionnel, sans âge. (232 degrés oechslé) (à cette époque, on ne parlait pas de TBA)
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BÜRKLIN-WOLF
Juin 2021
SCHEUREBE TBA WACHENHEIMER MANDELGARTEN
BÜRKLIN-WOLF 1971 (*****)
Couleur or un peu ambré. Les arômes sont d’une densité fantastique avec de
la complexité et de la classe. A l’aveugle, on ressent le grand style allemand.
On sent aussi que l’on est proche du Riesling, sans en trouver la même minéralité.
On est sur des confits d’abricot avec des épices fines. La bouche est extrêmement
serrée avec une sucrosité ressemblant plus à un gras épais qui enrobe
parfaitement l’acidité élevée. La longueur est impressionnante.
Elle laisse le palais éveillé durant un long moment.
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GABEL-PETH
Mai 2009
RIESLING AUSLESE HERXHEIMER SOMMERSEITE, WEINGUT GABEL-PETH 1952 (***)
Très agréable vin avec une petite rondeur bienvenue.
L’âge lui a apporté de belles notes tertiaires, sans excès. La structure est remarquable.
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KUHN PHILIPP
Février 2009
RIESLING « IM GROSSEN GARTEN » TROCKEN, PHILIPP KUHN 2005 (13,5%) (****)
Je suis peu habitué aux Riesling allemands secs avec autant d’alcool. Celui-ci m’a vraiment plu par la
pureté de son fruit et par son caractère minéral d’une grande finesse. L’équilibre est vraiment parfait.
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MÜLLER-CATOIR
Août 2015
MUSKATELLER TROCKEN HAARDTER BÜRGERGARTEN, MÜLLER-CATOIR 2001 (*****)
Le producteur a levé du Muscat en récolte tardive pour en faire un vin sec. J’ai dégusté ce cru dégusté
à l’aveugle. Je n’ai pas trouvé le cépage. C’est dire combien le Muscat peut changer de style lorsque
la récolte est sur maturée. Les arômes sont amples et élégants sans aucune exubérance. Le fruit part
sur les confits de mangue, coing ou poire. La bouche indique une récolte un peu botrytisée, mais il n’y
pas de sucre. On ressent plutôt un gras extrêmement onctueux qui enrobe les composantes du début à la fin.
J’ai découvert là un nouveau style de vin. Ce fut un grand plaisir car le sujet est, en plus, de très haute qualité.
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REICHSRAT VON BUHL
Juillet 1999
RIESLING BEERENAUSLESE, REICHSRAT VON BUHL 1994 (***)
Août 2005
RIESLING SPÄTLESE FORSTER JESUITENGARTEN, REICHSRAT VON BUHL 1992 (***)
Novembre 2005
RIESLING, REICHSRAT VON BUHL (*)
Plusieurs bouteilles de ce vin sur les millésimes 1920, 1921 et 1929 furent dégustées: aucune ne fut vraiment bonne.
Juillet 2006
SCHEUREBE TBA, REICHSRAT VON BUHL 1994 (***)
Moins de 100 bouteilles produites, issues d’une récolte de 300 degrés oechslé. Le vin est très fin, mais d’une
densité si grande que quelques goutes suffisent à imprégner le palais d’une sucrosité acidulée durant de très
nombreuses secondes. Ce vin est fantastique au niveau de la qualité de récolte et de la structure, mais il
marque plus par sa folie extravagante que par son équilibre. Le palais est malheureusement un peu trop vite saturé.
Novembre 2007
RIESLING AUSLESE FORSTER UNGEHEUR, REICHSRAT VON BUHL 2001 (****)
Vin de finesse avec une douceur angélique compensée par l’acidité que seuls les grands Riesling allemands possèdent.
Décembre 2012
RIESLING BA FORSTER JESUITENGARTEN, REICHSRAT VON BUHL 1994 (*****)
Arômes de grandes pureté et finesse, sur le thé froid (Tokaji). Vin avec une douceur de caramel ou de sucre candi.
L’acidité de citron vert est marquante: c’est un stimulant fantastique pour les papilles! On ne sent pas l’alcool. (10%)
RIESLING TBA FORSTER UNGEHEUER, REICHSRAT VON BUHL 1994 (*****)
Couleur très ambrée. Arômes de caramel brûlé, de chocolat, de moka et de mandarine. Etonnante touche positive
d’acidité volatile. Vin d’une concentration extraordinaire. Le vin est si doux que sa consistance est visqueuse.
Heureusement, l’acidité hors norme équilibre cette masse concentrée de grande envergure. (7,5%)
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RHEINGAU
ALLENDORF FRITZ
Mars 2006
RIESLING AUSLESE JESUITENGARTEN, FRITZ ALLENDORF 1975 (**)
RIESLING AUSLESE WINKELER HASENSPRUNG, FRITZ ALLENDORF 1990 (***)
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BREMER RATSKELLER
Décembre 2006
RÜDESHEIMER APOSTELWEIN 1727 (*****)
Couleur or ambré, comme du cognac. Au nez: une dentelle raffinée avec une grande complexité.
Les arômes passent tour à tour par le café, l’orange, la glycine, la violette, le confit d’abricot et les
épices fines. Toutes ces odeurs qui se combinent et se succèdent sans cesse s’exhalent avec une
délicatesse angélique sans manquer de densité.
On n’a pas d’indication concernant le ou les cépages de ce nectar, mais une touche aromatique
assez minérale pourrait faire penser à du Muscat ou à du Riesling. Le vin a une petite douceur
agréable et une fraîcheur étonnante due à une acidité « acidulée » de bonbon anglais très élevée.
On ressent la touche boisée et la concentration d’alcool attribuables à la très très longue garde en
tonneau selon la méthode « solera ». Il ressemble même un peu à un Oloroso.
Mais, étonnamment, l’oxydation est vraiment peu marquée. La persistance est très longue.
Vin extrêmement captivant de par ses nombreuses qualités, ses arômes et goûts originaux,
ainsi que de par la période qui l’a vu naître: Bach composait et Mozart n’était pas encore né.
Cet Apostelwein de 1727 a étonné tous les convives qui ne s’attendaient pas à boire un vin si
vieux en aussi bonne forme. Les rares échos provenant de dégustateurs l’ayant déjà bu nous
laissaient présager un vin fantôme à respecter surtout pour son grand âge.
Ce ne fut de loin pas le cas. Nous sommes tombés sur une grande bouteille: quelle joie!
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BREUER GEORG
Février 1997
RIESLING TBA, GEORG BREUER 1989 (*****)
Vin envoûtant de par une acidité « acidulée » de bonbon anglais et une douceur sublime très fine.
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ENGLÄNDER (Weingutsbesitzer Hallgarten)
Février 2016
RIESLING BEERENAUSLESE HALLENGARTENER JUNGFER, ENGLÄNDER 1971 (*****)
Arômes complexes et nobles. Notes d’agrumes confits, sur l’orange. On y ressent aussi de la mirabelle et
du raisin de Corinthe. On se rapproche un peu des grands Tokaji. Au départ, on ressent nettement de la cire
de parquet, mais elle se fait discrète à l’ouverture. La bouche est d’un équilibre exceptionnel.
Tout semble intégré et fondu. Aucune ride malgré ses 45 ans. Vin de grande envergure qui ne cesse
d’apporter de nouvelles fantastiques sensations à l’aération.
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KUHN PETER JAKOB
Janvier 1998
RIESLING AUSLESE, PETER JAKOB KUHN 1996 (***)
Très grande finesse.
RIESLING EISWEIN-TBA, PETER JAKOB KUHN 1996 (***)
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LANDGRÄFLICH HESSISCHES
Février 1997
RISESLING TBA WINKELER HASENSPRUNG, LANDGRÄFLICH HESSISCHES 1971 (****)
RISESLING TBA WINKELER HASENSPRUNG, LANDGRÄFLICH HESSISCHES 1976 (*****)
Style classique avec des notes légèrement « pétrolées ».
J’ai rebu le 1976 une deuxième fois à la fin 1997 et il m’a tout autant impressionné.
Décembre 2007
RIESLING TBA WINKELER HASENSPRUNG, LANDGRÄFLICH HESSISCHES 1976 (****)
Couleur étonnamment ambrée. Nez de thé noir et de crème brûlée. De la fine dentelle avec une touche minérale.
Vin dense avec une acidité fraîche élevée qui compense largement le sucre. La finale est marquée par un acidulé
qui tient longtemps le palais en éveil.
RIESLING TBA WINKELER HASENSPRUNG, LANDGRÄFLICH HESSISCHE 1971 (*****)
Nez tout en finesse et très complexe. On y retrouve des raisins de Corinthe, du thé noir, du café, du malt…
La belle touche acidulée du cépage est aussi présente. Le vin est resplendissant à l’heure actuelle.
Son équilibre est remarquable. Les composantes sont parfaitement fondues. L’âge lui confère des notes
tertiaires vraiment agréables. La longueur de bouche prouve aussi le grand vin.
Décembre 2012
RIESLING TBA WINKELER HASENSPRUNG, LANDGRÄFLICH HESSISCHES 1976 (*****)
Couleur très ambrée. Arômes de moka, de caramel et de thé noir. Touche oxydative positive. On y retrouve de
la cire sur un vieux parquet de chambre aristocratique. La finesse est exceptionnelle. Le vin est harmonieux
et presque aérien malgré une densité hors norme. L’acidité est élevée mais parfaitement intégrée.
La persistance est explosive et interminable.
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SCHLOSS JOHANNISBERG
Novembre 1999
RIESLING, SCHLOSS JOHANNISBERG 1893 (***)
Vin concentré de grande tenue avec beaucoup de personnalité.
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SCHLOSS REINHARTSHAUSEN
Mai 2020
RIESLING ERBACHER REINHELL TBA
SCHLOSS REINHARTSHAUSEN 1959 (*****)
Le liquide ambré coule comme de l’huile dans nos verres. Les arômes indiquent une
récolte d’une maturité de fruit qui dépasse les normes habituelles des vins liquoreux.
On peut penser que c’est du botrytis pur. On est sur les confits de fruits avec du thé
refroidi, de la figue, de la date, du safran, des écorces d’agrumes séchées…
On se rapproche du style des très anciens Tokaji Aszu. La bouche est extraordinaire de
densité, ce qui est miraculeux quand on sait que l’alcool ne doit pas atteindre 8%.
La douceur dépasse aussi les limites habituelles des vins liquoreux. Mais il en est
de même avec l’acidité. L’ensemble est donc harmonieux.
Le palais reste longtemps imprégné par cette masse voluptueuse. Enorme sujet.
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Juin 2008
RIESLING, SCHLOSS VOLLRADS 1952 (***)
Nez délicat et fin avec une touche aromatique et un beau minéral. Vin rond et charnu dans lequel
on ressent l’alcool peu élevé. La longueur est moyenne. Pour apéritif.
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