RHÔNE SUD
Dernière mise à jour: novembre 2024
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Pour toutes les photos de ce site
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Sont présentés ci-dessous des vins des appellations suivantes:
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE – CHUSCLAN – GIGONDAS
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CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE
Janvier 2016
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE (producteur inconnu) 1930 (*****)
Un miracle, certainement! L’année est partout reconnue comme catastrophique. Peu de récolte, peu de
vins, et en plus considérés comme faibles et sans avenir. En trouver est un cauchemar.
Je n’en avais jamais bu… faute d’en trouver.
Le niveau n’est pas parfait, mais je le trouve tout à fait correct pour un sujet de 86 ans.
Le bouchon (d’origine assurément) est sorti, noir, en une pièce qui sentait déjà bon. La couleur
est incroyable de densité. On est sur le rouge quasiment noir, presque opaque. On ne peut même pas
distinguer si le disque est tuilé. Les arômes sont extraordinaires de puissance et de complexité:
tomate séchée, herbes aromatiques, fer mouillé (et oui), chocolat noir, vieux cuir, suie, terre
noire mouillée… De plus, sur une bonne heure, à chaque instant de nouvelles sensations viennent
interpeller mes souvenirs olfactifs. Tout est propre et net, mais la personnalité qui s’en dégage
n’a rien à voir avec la standardisation actuelle. On sent une présence forte, vraiment marquante.
En bouche, l’attaque est d’une grande onctuosité. Mais, dès l’évolution, la rondeur est raffermie
par des tannins très denses, aucunement rustiques. On est sur les fruits noirs accompagnés par
toutes les sensations détectées à l’olfaction. La chair ronde, mais ferme, perdure jusqu’en finale.
La présence d’acidité volatile, non détectée à l’olfaction, ne fait que de rehausser la densité des
composantes. La longueur n’est pas vraiment impressionnante, mais la persistance ne révèle aucune
faiblesse ou aucun défaut.
Je ne m’explique pas comment un vin issu d’un aussi mauvais millésime puisse être aussi grand.
On annonce qu’en 1930 une gelée a provoqué au final une faible récolte. Peut-être que ce vin
est issu de raisins sains très concentrés par la coulure de l’année. Il y a aussi la possibilité
que ce vin ait pu bénéficier des « apports extérieurs » dont on usait à l’époque. Quoi qu’il en soit,
je suis trop heureux d’avoir goûté un si grand et si rare sujet.
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CHÂTEAU DE BEAUCASTEL
Octobre 2014
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE BLANC, CHÂTEAU DE BEAUCASTEL 1999 (*****)
Roussanne à 80%, ce vin est pourvu d’une grande personnalité. La structure est marquante.
La chair est veloutée sans manquer de dynamisme. Très long.
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Juin 2024
CHATEAUNEUF-DU-PAPE
CHATEAU DE BEAUCASTEL 1998 (*****)
Grand cru riche et fort, d’un équilibre parfait.
Sa structure lui permet de voir l’avenir avec sérénité.
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Juillet 2017
CHATEAUNEUF-DU-PAPE, CHATEAU DE BEAUCASTEL 1989 (*****)
Un des plus grands millésimes au domaine. Les arômes sont vraiment impressionnants de densité et
de pureté. Le fruit est parfait de récolte. Le vin réussit la gageure d’être puissant et riche
sans avoir de lourdeur. Il présente en effet une étonnante « buvabilité ». Que c’est beau!
En ce moment, il est grandiose, mais on devine que son potentiel est énorme.
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Décembre 2006
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE HOMMAGE A JACQUES PERRIN,
CHATEAU DE BEAUCASTEL 2001 (***)
Vin très construit et complexe. Superbe race. A attendre.
Beaucastel est le seul Châteauneuf-du-Pape dans lequel le Grenache n’est pas dominant.
Avril 2012
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE HOMMAGE A JACQUES PERRIN,
CHATEAU DE BEAUCASTEL 1995 (****)
Vin impressionnant de par sa force et sa structure. Tout est bien construit du début à la fin.
L’amateur de ce style y trouvera son compte (vu les notes qui lui sont attribuées).
J’aurais voulu y déceler un peu plus de folie et un peu moins de monotonie.
Juin 2022
CHATEAUNEUF-DU-PAPE HOMMAGE A JACQUES PERRIN
CHATEAU DE BEAUCASTEL 2012 (****)
Arômes élégants et ouverts. Le fruit, très mûr, part sur le pruneau d’Agen. Note de cuir
et de bois doux. Vin doux à l’attaque. Son fruit est un peu compoté. Il est heureusement
soutenu par l’acidité. La finale donne un peu sur la lourdeur et l’alcool.
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CHATEAU RAYAS
Mars 2022
CHATEAU RAYAS BLANC 1999 (*****)
A l’aveugle, il est assez facile de deviner un vin exceptionnel. Mais de quelle origine?
On peut penser à un grand Bourgogne, mais aussi à un vin du Rhône, nord ou sud.
Les arômes sont fins et denses avec une grande personnalité. Le fruit est parfait de
récolte. La minéralité est noble. En bouche, la densité est extrême et on ressent un
soutien d’alcool sans qu’il soit négatif. Il y a beaucoup de gras, mais tout reste ferme.
C’est une personnalité hors norme faite pour vous envoûter.
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Mars 1993
CHATEAU RAYAS BLANC 1989 (***)
solide et riche.
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Mars 2023
CHATEAU RAYAS 2010 (*****)
Le style de Rayas est bien là. Ce qui en fait sa grandeur s’y trouve, mais
simplement avec un peu moins de densité que d’habitude. C’est du haut
vol de toute façon.
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Février 2020
CHATEAU RAYAS 2006 (*****)
Dégusté à l’aveugle, on est parti en premier lieu sur la Bourgogne.
Ce vin présente une élégance toute particulière et un fruit des plus
soyeux. La structure est forte, mais l’équilibre est sans faille.
Grandiose maintenant, et pour longtemps. On sent un vin vivant qui
est dominé par sa nature de base, et non pas par la recette d’un
oenologue-vedette. Un vrai cadeau.
Février 2024
CHATEAU RAYAS 2006 (*****)
Les arômes sont des plus séduisants. Le fruit est sur mûr mais pas confit.
L’élégance est au sommet. La bouche est une longue vague soyeuse qui
caresse le palais du début à la fin. Vin non seulement de plaisir pur, mais
aussi de grande classe.
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Juin 2019
CHATEAU RAYAS 2005 (*****)
Un grand Rayas avec sa corpulence habituelle et son côté séduisant. Le fruit est des plus onctueux.
C’est mûr, mais la finale est rehaussée par une belle acidité. Il se boit facilement maintenant, mais on
connaît son énorme potentiel de vieillissement.
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Février 2020
CHATEAU RAYAS 2003 (*****)
Vouloir dire de ce vin qu’il est somptueux n’est peut-être pas encore suffisant.
Quel volume! Quelle élégance! Il est plein de vie et la dispense pour notre plus grand plaisir.
Le caractère est là, bien marqué et vivant. Le jus est parfait de récolte. Il est bien plus frais que
ce que le millésime pourrait faire penser. Restera ainsi encore longtemps.
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Mars 2021a
CHATEAU RAYAS 2001 (*****)
Vin fantastique et séduisant avec tout ce qui fait le style de Rayas.
Il est quand même un peu moins opulent qu’un 2003 par exemple.
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Juin 2010
CHÂTEAU RAYAS 2000 (*****)
Les arômes de fruits surmûrs et joyeux jaillissent sans retenue du verre pour notre plus grand plaisir.
Ce n’est peut-être pas très orthodoxe, mais que c’est vivant. Le vin est une pure rondeur sensuelle.
Etonnamment, l’acidité très élevée donne tout le tonus qui pourrait manquer à une si voluptueuse chair.
Un vin d’hédonisme pur.
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Juillet 2010
CHÂTEAU RAYAS 1996 (****)
Une grande nature généreuse et vivante. Grande structure et élégance. A attendre.
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Novembre 2004
CHATEAU RAYAS 1995 (****)
Quel caractère! A ne pas mettre dans tous les palais! Il faut y être préparé et ne pas être déformé
par la standardisation qui remplit les revues de vins parfaitement travaillés, ciselés, bichonnés,
concentrés, guidés… par des oenologues-vedettes. On doit aimer des produits qui expriment un terroir
et la volonté du producteur de s’effacer devant la matière première parce qu’elle est justement de
première qualité.
Septembre 2007
CHÂTEAU RAYAS 1995 (****)
Une grande nature au nez. Tout est développé à l’extrême, en puissance mais avec beaucoup de sensualité.
Arômes sur les fruits noirs et la terre: on se croirait le nez juste au-dessus du sol de la vigne!
Le vin est charnu et riche au point de donner une sensation quasi sucrée. Grand vin monumental avec
beaucoup d’avenir, pour les vrais épicuriens.
Octobre 2007
CHÂTEAU RAYAS 1995 (****)
Arômes denses. Fruits rouges très ensoleillés, touche orangée, fourrure, terre noire. Grandes
personnalité et terroir. Vin corsé, racé, puissant. Le fruit est très mûr et rond, mais la finale
est vive. La longueur est fantastique. Très grand vin avec un bel avenir.
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Novembre 2020
CHATEAU RAYAS 1990 (*****)
Dire que ce vin est somptueux est un minimum. Tout est là pour impressionner.
Non pas par la puissance ou la richesse, mais par la concentration et la force.
Les arômes sont amples et purs. Le fruit est très mûr, mais c’est pour lui procurer
une certaine sensualité. La bouche est onctueuse sans manquer de tension.
Il repose là, comme un monument qui ne peut être déstabiliser par l’âge.
Impressionnant de vie et de grandeur.
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Novembre 2007
CHÂTEAU RAYAS 1989 (*****)
Une nature exubérante au nez. Très ample et volumineux avec des fruits très mûrs sur le pruneau et
le nougat. En bouche, vin baroque avec une douceur qui procure un plaisir sensuel. Superbe acicité
finale. La richesse est compensée par la structure des composantes. Longueur exceptionnelle.
Cette pure Grenache a déjà donné beaucoup de millésime qui ont fait couler de l’encre!
Le domaine ultra-traditionnel est une des plus chères étoiles du firmament des Châteauneuf-du-Pape.
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Octobre 2007
CHATEAU RAYAS 1985 (****)
Couleur rouge-rubis encore très jeune.
Nez élégant, très ample. Superbe touche de bois noble et de cuir avec des fruits rouges denses.
Le vieillissement est positif. Le vin est volumineux et complexe. On y retrouve un fruit concentré
mêlé à des épices avec une grande acidité finale. Vin très long et puissant: l’alcool est à la
limite avant de trop s’imposer.
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Août 2016
CHATEAU RAYAS 1983 (*****)
Les arômes ont une ampleur impressionnante. On est sur les fruits rouges avec beaucoup d’élégance.
Vin grandiose, riche, onctueux, doux… La matière marque longtemps le palais. Encore un sujet marquant.
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Novembre 2018
CHATEAU RAYAS 1978 (*****)
Magnifique couleur rouge juste un peu brunie. Arômes de grande noblesse avec une classe exceptionnelle.
On y ressent un fruit sur mûr, du bois oriental, de la fougère et du nougat.
Le vin est onctueux à l’attaque, mais l’acidité rehausse merveilleusement l’ensemble dès l’évolution
de bouche. La longueur est interminable. Vin phénoménal, marquant.
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Octobre 1993
CHATEAU RAYAS 1976 (***)
Vraiment très mûr.
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Décembre 2014
CHÂTEAU RAYAS 1929 (*****)
Incroyable couleur foncée, dense et jeune. Arômes de fruits noirs très purs. Noblesse et élégance sont
de la partie. On sent une haute maturité de réclolte. Notes de tabac frais et d’herbes de la garrigue.
Aucun vieillissement. Bouche ronde, suave, dense et sensuelle.
Ce n’est qu’une vague fruitée concentrée et pure. Longueur exceptionnelle.
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CLOS DE L’ORATOIRE DES PAPES
Avril 2008
CHATEAUNEUF-DU-PAPE, CLOS DE L’ORATOIRE DES PAPES 2000 (***)
Nez de fruits gorgés de soleil, avec une touche de cuir. Vin très corpulent quasi doux à l’attaque.
La finale est marquée par la chaleur de l’alcool.
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CLOS DES PAPES
Novembre 2024
CHATEAUNEUF-DU-PAPE, CLOS DE PAPES 1978 (*****)
Arômes élégants et séduisants, sur des fruits rouges ensoleillés.
Vin somptueux avec beaucoup de gras. Il est bien soutenu par l’acidité
en finale. Extrêmement agréable en ce moment.
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Avril 2020
CHATEAUNEUF-DU-PAPE, CLOS DES PAPES 1988 (*****)
Dégusté à l’aveugle, il a fait penser d’abord à un Bourgogne de par sa délicatesse et sa finesse.
Le fruit est mûr sans être compoté. C’est l’élégance même.
La bouche est voluptueuse et équilibrée. Le plaisir avant tout.
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CLOS SAINT JEAN
Mars 2013
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE DEUS EX MACHINA, CLOS SAINT JEAN 2010 (*****)
Arômes amples et élégants de fruits très mûrs sur le coulis de sureau ou de cassis. Le vin a une
chair savoureuse et charmante. Il est vraiment séduisant du début à la fin. L’élevage disparaît
au profit du fruit: voilà ce que l’on demande d’un grand vin!
Octobre 2020
CHATEAUNEUF-DU-PAPE DEUS EX MACHINA, CLOS SAINT-JEAN 2009 (*****)
Vin corsé et riche avec du caractère. Malgré sa corpulence, il n’a rien de lourd. Un morceau de choix.
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DOMAINE DE LA MORDOREE
Septembre 2006
« LA PLUME DU PEINTRE », DOMAINE DE LA MORDOREE 2003 (****)
1/3 pour chaque cépage: Grenache, Syrah, Mourvèdre d’un rendement extrêmement faible pour obtenir
ce vin extraordinairement concentré et riche. Peut-être trop.
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DUPOND PIERRE
Août 2021
CHATEAUNEUF-DU-PAPE LA TIARE, PIERRE DUPOND 1989 (*****)
Arômes extrêmement délicats et fins. On est sur des fruits rouges mûrs à souhait mais
sans excès. Tout est séduisant. J’ai pensé à un Bourgogne car j’y trouvai toutes les
caractéristiques: je me suis trompé lourdement! En bouche, les fruits rouges charnus
dominent. Mais la finale révèle quand même des tannins solides et une haute acidité.
Ce vin est parfait maintenant.
Je fus heureux de déguster un si grand vin d’un producteur inconnu pour moi.
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DUQUAY FLORY
Septembre 2011
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, DUQUAY FLORY 1953 (****)
Vin riche et puissant qui a tenu sans aucune défaillance. Les arômes partent sur les fruits noirs,
le cuir et la terre juste remuée. Le caractère est fort. La bouche est veloutée, bien que les tannins
soient encore athlétiques et forts comme « à l’époque ».
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LANGERON EUGENE
Février 2024
CHATEAUNEUF-DU-PAPE, EUGENE LANGERON 1952 (****)
La couleur est encore très foncée. Les arômes partent sur les fruits noirs et
la terre juste remuée. On y ressent aussi du bois doux et des épices. La
bouche est charnue et riche. L’ensemble a très bien tenu. Les convives lui
donnaient la moitié de son âge.
(le double décantage plusieurs heures auparavant l’a beaucoup amélioré)
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NESME PIERRE
Juin 2008
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, PIERRE NESME 1949 (****)
Nez de fruits rouges gorgés de soleil lors de la récolte. Beaucoup d’ampleur et d’élégance. Note de
bois de sental. Vin charnu et corsé. Les tannins sont forts mais bien enrobés. La finale est toujours
fruitée et marquée par une acidité citronnée. Pas encore sur la pente descendante.
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ROYE-LABAUME
Juillet 2008
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, ROYE-LABAUME 1949 (****)
Un vin fort et corsé, avec une base solide. Fruits noirs, cuir, réglisse,…
Pas charmeur, mais très attachant quand même.
Octobre 2009
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, ROYE-LABAUME 1949 (****)
Les arômes expriment une récolte extrêmement mûrs, mais pas compotée. Belle complexité: fruits noirs,
tabac, cuir, épices…On n’est pas loin du Porto. La bouche est très onctueuse, même si les tannins sont
corsés. Cet ensemble imposant n’a pas subi trop l’outrage du temps. (bouteille fort différente de celle
bue il y a une année)
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Novembre 2008
CHATEAUNEUF-DU-PAPE, ROYE-LABAUME 1945 (***)
Vin qui a tenu grâce à la constitution inébranlable du millésime.
Il a son charme, même avec son caractère « musclé ».
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SABON ROGER
Mars 2013
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE « LE SECRET DES SABON », ROGER SABON 2010 (****)
Arômes de fruits très mûrs mais pas compotés. Vin harmonieux pourvu d’une texture soyeuse.
Très long. Il lui manque peut-être de complexité.
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STRUBIN ERNEST
Juin 2009
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, ERNEST STRUBIN 1949 (****)
Beaucoup de complexité d’arômes: fruits purs, épices fines, bois noble… On sent race et noblesse.
Le vin est concentré, sans lourdeur. Il a beaucoup d’équilibre. La longue persistance est marquée
par une chair voluptueuse accompagnée par une fine acidité.
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Juin 2009
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, ERNEST STRUBIN 1947 (*****)
Le nez s’exprime tout en élégance, avec des fruits très mûrs. Notes de pruneau, de vanille et d’orange.
Le vin est doux à l’attaque: c’est la volupté-même. L’acidité finale rehausse cet ensemble monumental.
Un vin vivant et opulent pour les vrais hédonistes.
On ressent au travers de ce vin l’année climatique 1947 très chaude, ensoleillée et très sèche.
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Juin 2009
CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, ERNEST STRUBIN 1945 (*****)
La grande classe au nez, avec un fruit très pur et dense (cassis). L’âge est occulté. Le vin est
velouté et concentré avec un équilibre exceptionnel. Le fruit reste charnu jusque dans la très
longue persistance. Sa constitution impressionnante lui assure encore un bel avenir.
Là aussi, le style incroyablement concentré du millésime 1945 ressort.
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CHUSCLAN
CHATEAU SIGNAC
Mars 2014
COMBE D’ENFER, CHATEAU SIGNAC 2010 (****)
Arômes purs, marqués par les fruits noirs (bigarreau). Notes terreuses agréables. Vin très équilibré
avec du glycérol. Le fruit est toujours présent avec un peu de bois doux. Finale vive et longue.
Déjà fort bon, mais tiendra.
COMBE D’ENFER, CHATEAU SIGNAC 2007 (****)
Nez de fruits noirs bien mûrs, plus dans l’élégance que dans la densité. Note de bois de santal.
Vin rond et velouté, sur le pruneau et le nougat. Finale soutenue en alcool, mais l’acidité rehausse
l’ensemble.
COMBE D’ENFER, CHATEAU SIGNAC 2006 (****)
Arômes d’épices et d’herbes aromatiques avec de la réglisse. C’est un peu rustique. Vin équilibré
mais assez strict avec un fruité vif et frais.
La finale est marquée par de l’acidité et par une agréable amertume.
COMBE D’ENFER, CHATEAU SIGNAC 2003 (*****)
Arômes exubérants de fruits sur mûrs avec de la vanille et du cuir. C’est très élégant et séduisant.
Vin charnu, riche et opulent. On sent l’année chaude. L’alcool est donc aussi présent. Ce qui magnifie
le vin en finale, c’est une acidité d’une fraîcheur fantastique. Sujet plus fait pour le plaisir des
épicuriens que pour le palais des techniciens.
TERRA AMATA, CHATEAU SIGNAC 2009 (*****)
Elégance, finesse et pureté au nez. C’est naturellement séduisant. Fruit bien mûr, sur le coulis de
sureau ou de myrtille. Vin riche mais équilibré avec un fruité parfait. La chair est ronde mais ferme.
Les tannins sont athlétiques mais bien enrobés. Grande longueur et bel avenir.
TERRA AMATA, CHATEAU SIGNAC 2006 (*****)
Les arômes sont bien différents du 2009. C’est un peu rustique. Notes d’épices, de cuir, d’humus, de
champignons, de kirsch… Vin de forte personnalité, très construit au niveau des tannins. L’acidité est
présente, mais elle donne du dynamisme. L’ouverture le voit prendre un peu plus de rondeur.
Vin de caractère, pas fait pour tous les palais.
TERRA AMATA, CHATEAU SIGNAC 2005 (****)
Arômes purs et droits, sans vieillissement. L’élevage est encore un peu marqué. Notes d’herbes de Provence.
Vin corsé et serré qui a de la peine à s’ouvrir. Mais on sent une base faite pour durer.
TERRA AMATA, CHATEAU SIGNAC 2001 (**)
Arômes ouverts, sur les fruits rouges. C’est un peu plus standard et simple que les millésimes plus jeunes.
Vin riche et fort, marqué par la chaleur de l’alcool en finale. Tannins un peu végétaux.
LE SECRET, CHATEAU SIGNAC 2007 (*****)
Nez racé et noble. Le fruit est pur et fin avec des notes de réglisse. Vin équilibré, ample et charnu.
Il est même flatteur. La chair est une séduisante masse veloutée. Les tannins sont très forts, mais
ils sont parfaitement enrobés par le glycérol. L’ensemble démontre une forte présence du début à la fin.
LE SECRET, CHATEAU SIGNAC 2006 (*****)
Nez racé et complexe: bois de cèdre, épices orientales, fenouil, malt… Vin harmonieux, concentré
mais pas lourd. La finale est encore marquée par l’élevage.
La structure et la qualité des composantes lui assurent un bel avenir.
LE SECRET, CHATEAU SIGNAC 2003 (*****)
Les arômes indiquent l’année chaude avec de l’exubérance et de l’exotisme (noix de coco).
Le boisé est très bien intégré et fin. Vin flatteur et sensuel. Il est aussi fortement
constitué à tous les niveaux. La longueur indique le grand sujet apte à défier les années.
LE SECRET, CHATEAU SIGNAC 2001 (*****)
Arômes très mûrs sur le caramel et le marron. C’est inhabituel, mais tellement agréable.
Vin rond et velouté jusqu’à la fin de la très longue persistance.
Donne le plaisir maximum à l’heure actuelle.
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GIGONDAS
DOMAINE LES PALLIERES
Septembre 2019
GIGONDAS, DOMAINE LES PALLIERES 1971 (*****)
Pris à l’aveugle, les choix se portaient principalement sur un superbe Bourgogne grâce à son fruit pur
et charnu. La couleur est encore bien soutenue. Les arômes sont vraiment nobles et élégants, sans
manquer de caractère. On est sur un mélange de fruits noirs et rouges parfaits de récolte. Une note
de cuir ou de bois noble s’y mêle. Le vin est onctueux et sensuel. Le gras est soutenu par une belle
acidité typiquement bourguignonne. L’ensemble est assez monumental sans être imposant.
Grande longueur. Une surprise de taille qui nous procura un plaisir intense.
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