JOHANNISBERG
Dernière mise à jour: janvier 2023
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Le Johannisberg est issu du Sylvaner. En Valais, ce cépage donne des vins de très haut de gamme qui sont
généralement différents de ceux des autres régions. Sa faible acidité en est l’une des raisons.
Il s’agit de la spécialité la plus plantée et la plus régulière qualitativement. Elle fut remise à l’honneur grâce à
la bienveillance des producteurs de la commune de Chamoson. Le Johannisberg est un vin tendre et velouté
jusqu’à être « sensuel », marqué par une amertume de soutien agréable, et par un caractère très original.
On y retrouve l’amande, et l’ananas quand il est bien mûr de récolte.
Le vieillissement lui est très favorable: il peut tenir plusieurs décennies. J’aime ce vin et je le défends avec force.
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BONVIN CHARLES
Avril 2010
JOHANNISBERG-RIESLING MONT-FLEURI, HOIRS CH. BONVIN FILS 1945 (?)
Un bouchon sournois a malheureusement détérioré ce qui était peut-être le plus grand vin de la soirée.
On a pu deviner un vin sec de grande structure avec une minéralité et une acidité qui rappelaient les
grands Riesling allemands.
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CARUZZO PIERRE-MAURICE
Mai 2019
JOHANNISBERG, PIERRE-MAURICE CARRUZZO 2006 (****)
Arômes nobles avec un caractère fort. Vin très bien tenu, encore frais et droit.
A l’amertume finale habituelle se rajoute une belle note minérale.
JOHANNISBERG, PIERRE-MAURICE CARRUZZO 1998 (*****)
Encore un Johannisberg de haut niveau qui prouve le potentiel de vieillissement de ce vin.
Les arômes, purs et droits, annoncent une grande personnalité Tout est encore frais et fringant.
Le vin est encore jeune, avec une texture serrée. L’âge lui a procuré complexité et sagesse.
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CAVE DES BONDES (Jean-François Berclaz)
Juillet 1997
JOHANNISBERG, CAVE DES BONDES 1994 (****)
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CAVE FIN BEC (Michel Clavien, a cessé ses activités en 2004)
Juin 2019
JOHANNISBERG, CAVE FIN BEC MICHEL CLAVIEN 1969 (****)
Arômes nobles et élégants, sur le type du cépage par l’aspect d’amande douce.
Vin gras et volumineux. Magnifique.
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CAVE LA TORNALE (Jean-Daniel Favre, fils de Vincent)
Avril 2007
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2005 (***)
Arômes floraux en finesse avec l’amande douce typique du cépage. Gras à l’attaque. Beau minéral aussi. Excellent.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2004 (**)
Nez typé mais assez rustique. Amertume un peu sèche en finale avec de l’alcool.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2003 (****)
Large développement des arômes. Sensuel et particulièrement élégant. Vin charnu et soyeux très harmonieux.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2002 (**)
De la personnalité. Arômes et goûts tertiaires déjà présents. Marqué par le terroir ou une minéralité un peu dure.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2001 (***)
Beau type, encore jeune. Belle onctuosité et grande fraîcheur.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2000 (****)
Elégance et ampleur: grand plaisir sensuel. Vin gras et onctueux mais pas lourd.
Grande persistance. Le plus beau à tous les niveaux..
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 1999 (***)
Vin très intéressant au caractère assez rustique mais qui possède une minéralité le rapprochant du
style de certains Riesling allemands. Belle longueur. De l’alcool.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 1998 (*)
Vin déjà sur le déclin.
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 1994 (****)
Nez élégant et racé, sur l’amande grillée. Notes iodées un peu « pétrolées » superbes. Vin gras et frais en
même temps. Le fruit se donne sur l’ananas. Très long.
Mai 2019
JOHANNISBERG, CAVE LA TORNALE 2012 (****)
Superbe Johannisberg en plénitude. Il est gras mais sec. L’amertume finale soutient l’ensemble.
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CAVE LE BANNERET (Carlo & Jean-Charles Maye)
Mars 2014
verticale de johannisberg cave le banneret, chamoson
La cave le Banneret, de Jean-Charles et Martine maye, à Chamoson, a toujours mis sur le marché des vins authentiques.
Leur caractère est empreint des particularités des conditions climatiques des millésimes. Et c’est ce qui transparaît
bien lors de cette verticale de Johannisberg que je considère un peu comme leur fer de lance.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 2012
Arômes déjà bien ouverts avec des fruits bien mûrs. Le type est là, sur l’amande douce. Le vin est gras à l’attaque
avec un caractère bien marqué. La finale est longue avec une belle minéralité.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 2007
Arômes encore bien jeunes avec un fruité très pur et élégant. notes florales. Le vin est tendre et velouté à l’attaque,
voire mÊme avec un léger sucre. La finale est marquée par une belle amertume de soutien. grande harmonie.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 2004
Arômes racés et nobles avec le type variétal. Vin équilibré et très agréable.
La finale indique un millésime un peu plus léger dans la structure.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 2001
Arômes typés et racés. le fruit est pur et jeune. Le vin est gras mais ferme de texture. L’ensemble est droit et net.
La finale est très longue. Un sujet de haut de gamme.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 2000
Les arômes indiquent l’année très ensoleillée, mais l’ensemble respire encore une belle jeunesse.
Vin riche et chaleureux vec un gras dense et une trame serrée. La structure est imposante.
La longue finale est marquée par l’amertume idéale du cépage. Grand potentiel.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 1998
Arômes séduisants de fruits exotiques (ananas et la mangue). Les arômes tertiaires apparaissent.
Le vin est rond et doux. C’est une longue vague fruitée qui caresse le palais. La finale est heureusement
rehaussée par l’amertume du cépage et par une superbe minéralité.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 1997
Nez typé avec un cacactère très expressif. Le vin est marqué par les aspects positifs du tertiaireL.
La finale est de densité moyenne, mais l’ensemble est d’une grande harmonie.
JOHANNISBERG, CAVE LE BANNERET 1991
Nez racé assez particulier. les notes florales sont accompagnées par du malt (whisky). Le caractère est marqué.
Le vin est corsé et chaleureux. Il fait penser à de grands alcools de par son aspect un peu tourbé.
La finale est chaleureuse. Vin particulier pour palais habitué.
CONCLUSIONS
Le Johannisberg a encore une fois prouvé son aptitude au vieillissement. Partant, il est aussi prouvé que
ce n’est pas l’acidité qui confère le vieillissement au vin puisque le sylvaner a une acidité faible.
L’acidité est le facteur de la sensation de fraîcheur dans un vin et non pas ce qui lui permet de tenir dans le temps.
Les vins dégustés sont tous assez tendres et veloutés, et marqués par l’amertume du cépage.
Cette amertume compense la faible acidité et octroie un caractère bien trempé au johannisberg.
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CAVES IMESCH
Janvier 1999
JOHANNISBERG, CAVES IMESCH 1995 (***)
Août 2016
JOHANNISBERG, CAVES IMESCH 1986 (*****)
30 ans et pratiquement aucun vieillissement! La couleur est restée très jeune, d’un beau jaune clair.
Les arômes sont typiques: amande, jus d’ananas, fleurs jaunes. La bouche est riche sans être lourde:
l’équilibre est parfait. La texture est des plus agréables. La longueur est remarquable.
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CAVES ORSAT SA
En 2000
Dégustation de JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA des millésimes
1987, 1978, 1971, 1969, 1967, 1964, 1961, 1955, 1953, 1952. Beaucoup étaient excellents.
Ils valaient entre (*) et (****).
Mais un 1952 (*****) extraordinaire. C’est le millésime qui m’a le plus marqué.
Juillet 2007
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1975 (*)
Nez agréable, dans l’élégance. Le vin est de structure moyenne. L’évolution se ressent bien.
La finale est assez courte.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1967 (*)
Vin très évolué, marqué par les champignons et les légumes comme la rave.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1955 (****)
Nez rypé et ouvert, d’une jeunesse étonnante. Vin de dentelle avec une fraîcheur impressionnante
vu son âge. L’acidité fine et dense de la finale est une splendeur.
JOHANNISBERG RESERVE SPECIALE, CAVES ORSAT SA 1942 (****)
Vin équilibré, tout en dentelle. Il s’exprime sur des aspects floraux et épicés du plus bel effet.
L’âge ne l’a pas du tout altéré.
Il n’est pas puissant mais son harmonie distinguée en fait un cadeau délicat pour notre palais.
Octobre 2008
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1964 (****)
Encore un vieux Johannisberg d’une tenue exceptionnelle. Le type du Sylvaner se retrouve tout en
fraîcheur. L’harmonie est son grand atout plutôt que la puissance. Une délicatesse pour les amis d’Epicure.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1955 (****)
Il se présentait tout en finesse, sur des notes florales et une grande harmonie.
Février 2010
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1984 (***)
Aucun vieillissement dans la couleur. Arômes floraux, dans l’élégance. On y ressent une étonnante
touche de terre volcanique. Vin encore frais, avec du gras à l’attaque. Le citron jaune bien mûr se mêle
à une belle minéralité. La structure est moyenne mais le vin est équilibré.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1975 (****)
Couleur or très jeune. Nez racé et fort, avec un caractère très marqué. Notes d’hydro-carbure et
de fruits confits. Petite douceur à l’attaque. La trame est serrée. Le fruit est vif grâce à une acidité
de citron vert. Belle longueur. Un superbe vin vivant.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1966 (****)
Couleur or dense. Arômes de jus de raisins en surmaturation avec des écorces d’orange.
Beaucoup de caractère. Vin concentré avec une minéralité un peu rustique. Finale sur le
noyau d’abricot. La structure est impressionnante. Une grande personnalité.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1956 (*****)
Couleur or dense. Nez d’une pureté exceptionnelle. Notes de fleurs jaunes et de safran.
Aucun arôme tertiaire. Vin d’une harmonie totale du début à la fin. On devine une récolte parfaite.
On ne ressent pas une structure forte, car il n’y a rien de lourd dans ce vin, mais quelle classe! Resplendissant.
JOHANNISBERG RESERVE SPECIALE, CAVES ORSAT SA 1942 (***)
Couleur or dense. Arômes de thé oriental, de dates, de bois de santal,… Le vin est frais et vif
avec une trame serrée. La longueur est moyenne, mais l’équilibre est là.
Vin très vaillant et agréable encore à l’heure actuelle.
Avril 2010
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1955 (***)
Couleur or. Arômes de récolte très mûre. Grande élégance. Notes d’amande et d’abricot sec.
Vin dense avec une très belle structure. Le glycérol enrobe parfaitement la trame serrée.
Grande fraîcheur finale. Très long.
(d’autres bouteilles étaient meilleures)
Juillet 2012
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1978 (****)
Nez de fleurs jaunes (bouton d’or) avec des épices fines (safran). Le vin est structuré, dense et fort.
Il est gras mais soutenu en acidité. Encore bien jeune.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1974 (***)
Nez de fleurs jaunes avec des notes de cire et de miel. Le tertiaire sur les champignons est discret.
On devine un vin de caractère fort. Le vin est rond à l’attaque et vif en finale. Il est ample et long
mais marqué un peu fortement par l’alcool.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1968 (****)
Arômes d’une grande pureté sur les épices fines orientales (safran). Vin dense et droit avec une trame
serrée et une vivacité étonnante. La richesse alcoolique est là mais ne gêne en rien l’équilibre. La finale
est marquée par un petit minéral fumé. L’ouverture renforce son fruit (quinquina). Il est encore très jeune.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1963 (**)
Au nez, on sent un vin qui s’est un peu fané. Notes de malt et de noyau d’abricot. Le vin est sec et droit.
Il manque de volume et semble fatigué, mais il est parfaitement buvable.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1959 (*****)
Nez très complexe: menthe fraîche, buis, ananas, minéralité racée qui fait penser au Riesling allemand.
Le vin est droit et pur, tout en finesse sans manquer de densité. Le fruité vif et frais de la rhubarbe et
du pamplemousse marque la finale. Le terroir ressort sur une minéralité noble. Très harmonieux.
Très grand vin.
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1958 (****)
Arômes d’une certaine élégance sur le miel et le safran avec une note tertiaire de noisette grillée.
Le vin est très harmonieux et fin. La texture est soyeuse et pure. La finale est soutenue par l’alcool
mais il n’y a aucune lourdeur. Une certaine minéralité de Riesling allemand lui procure de la noblesse
en finale. L’ouverture renforce son fruit.
JOHANNISBERG SAINT-THEODUL,E CAVES ORSAT SA 1955 (****)
Arômes typiques du cépage (amande douce) avec des notes de terre noire et de légume (rave).
Le vin est structuré et fort avec une acidité incroyable pour du Sylvaner. La densité est impressionnante
du début à la fin. Grand vin ancien de caractère fort.
Septembre 2015
JOHANNISBERG ST THEODULE, CAVES ORSAT SA 1955 (****)
Arômes tertiaires très fins. La complexité est là. Le vin est très harmonieux. Sa tenue est fantastique.
Il est de densité moyenne mais il est soutenu par une haute acidité. Ce qui est étonnant pour un Sylvaner.
Mai 2016
JOHANNISBERG ST-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1952 (*****)
Splendide couleur dorée, encore jeune. Arômes juvéniles, sur les fleurs printanières. Beaucoup de finesse
et de délicatesse. Vin de parfaite harmonie. Texture soyeuse mais ferme. La finale est d’une grande jeunesse.
Un sujet de haut vol qui n’est pas encore sur le déclin et qui prouve une fois de plus le potentiel de
garde des blancs valaisans.
Septembre 2019
JOHANNISBERG ST-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1955 (*****)
Couleur jaune dense sans vieillissement. Arômes nobles et complexes. L’harmonie est parfaite:
toutes les composantes s’accordent entre elles sans que rien ne dépasse. On sent une personnalité
noble et immuable. Le vin est exceptionnel d’équilibre. Le gras est soutenu par une amertume minérale
et par une étonnante acidité qui nous éloigne du Sylvaner à l’aveugle. Grandes longueur et classe.
Février 2020
JOHANNISBERG SAINT-THEODULE, CAVES ORSAT SA 1975 (*****)
Splendide couleur or dense. Arômes purs et droits, sans âge. On part sur des fleurs de plein été avec
de la pâte de fruit (abricot) et de l’amande douce. Quelle élégance aussi! La bouche est harmonieuse
au possible. Tout est fondu pour donner un maximum de plaisir. La tenue est incroyable. Grande densité
de bouche, sans rien de pesant. Si le vin avait au départ un peu de sucre résiduel, il ne se ressent à
l’heure actuelle que comme un gras prononcé. Il ne déclinera pas avant longtemps.
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DOMAINE CORNULUS (Stéphane Reynard & Dany Varone)
Janvier 1999
JOHANNISBEG, DOMAINE CORNULUS 1996 (****)
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DOMAINE DU MONT D’OR
Juillet 1996
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1986 (***)
Juillet 1997
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1952 (**)
Juillet 1999
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1988 (***)
Février 2009
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1979 (**)
Arômes délicats avec le type du cépage sur l’amande et l’ananas. On retrouve aussi des notes
florales et une petite minéralité. Le vin est rond et très tendre. La densité est assez faible, ainsi
que la persistance.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1978 (****)
Couleur or dense. Beaucoup de caractère au départ: notes fumées avec de l’amande amère.
De la race et de l’élégance aussi. Le type du cépage ressort parfaitement. Le vin est corsé
mais équilibré. Le gras est soutenu par le fruit et par une bonne acidité. La densité est
vraiment remarquable. Vin très pur très bien tenu. Superbe.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1976 (***)
Arômes opulents de récolte très mûre. On y trouve des fruits exotiques (mangue, ananas,
fruit de la passion) et une belle minéralité. Le vin est velouté. On peut même deviner un peu
de sucre résiduel qui se fond bien avec le glycérol. La densité est moyenne mais c’est une
pure délicatesse. Le type du cépage ressort bien. Il est aussi étonnamment jeune.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1973 (***)
Belle couleur jaune or encore bien jeune. Nez fin et élégant. Notes florales avec de l’amande
fraîche et un peu de citron. Le vin est équilibré, mais de structure moyenne. Il est sec et frais
en finale. Il constituerait un excellent apéritif.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1969 (?)
Le vin est malheureusement diminué par un petit goût de bouchon. On peut quand même
constater qu’il s’agissait certainement du vin le plus concentré de la série.
Mai 2010
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 2009 (****)
Le nez, d’une grande pureté, est encore discret. On sent le floral de la jeunesse. Vin de
dentelle avec une rondeur sensuelle. La finale est marquée par le type du cépage et par
la superbe minéralité du terroir. (13,5 %, 2,3 gr/l, 4,7 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 2003 (***)
Les arômes se déploient largement avec un léger confit et des notes « grillées ». Vin
franchement doux et assez tendre: le millésime chaud se ressent. Le fruit tire sur le jus
d’ananas. Une délicatesse prête à boire. (11,4 %, 57,8 gr/l, 4,7 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 2000 (****)
Le nez est un peu rustique mais très « vivant ». On ressent le début des notes tertiaires
sur l’humus et les champignons. S’y rajoute une touche mentholée. Vin velouté mais
dynamique. La sucrosité pourtant présente fait plus penser à un gras de glycérol.
L’équilibre est superbe. La finale est fraîche, avec un fruit toujours enrobé.
(13,1 %, 23,2 gr/l, 4,7 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1998 (*****)
Couleur or dense sans vieillissement. Le type parfait tout en finesse et en complexité du
cépage Sylvaner « Mont d’Or » est un cadeau aromatique. Le vin est gras et velouté avec
une trame serrée, sur les fruits exotiques vivifiés par une acidité « acidulée » de grand
Riesling allemand. Un grand moment. (13,2 %, 30,4 gr/l, 5,5 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1992 (**)
Vin assez évolué. Peut-être une bouteille déficiente.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1989 (****)
Nez racé et typé avec beaucoup de caractère. On sent une récolte très mûre, à la limite
du bortytis. On y retrouve des fruits exotiques et de la crème brûlée. Vin équilibré avec
une belle trame. Le glycérol est là pour enrober la matière sans l’alourdir. La finale est
très fraîche grâce à une acidité qui tire sur la feuille de menthe et à une superbe minéralité.
(12,8 %, 12,3 gr/l, 4,1 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1987 (***)
Arômes tertiaires agréables d’humus accompagné par du citron jaune et du coing. Vin assez
riche: on sent bien l’alcool. La finale est d’une étonnante fraîcheur avec l’amertume typique
du cépage. (13,4 %, 5,9 gr/l, 4,3 d’acitité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1979 (*****)
Le nez est d’une grande noblesse avec beaucoup de personnalité. L’amande du cépage est
bien là. C’est un peu strict au départ. Le vin est très dense et pur. La ligne est parfaite du début
à la fin. La très longue persistance est marquée par une grandiose minéralité et par la feuille
de menthe fraîche. (13,5 %, 6,3 gr/l, 4,5 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1976 (****)
Arômes « aériens », dans l’élégance. Vin de pure dentelle: c’est une exquise délicatesse.
Il est certainement soutenu par l’alcool mais il n’y a aucun brûlant. Finale fraîche, d’une grande
droiture. Style étonnant quand on sait que l’année fut très chaude et sèche.
(14,4 %, 4 gr/l, 4,7 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1969 (***)
Arômes très amples et confits de fruits exotiques (ananas et citron jaune). La bouche est
volumineuse, ronde et tendre. Finale marquée par des épices orientales.
Certains dégustateurs ont beaucoup plus apprécié que moi.
(14,2 %, 5 gr/l, 4,6 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1967 (*****)
Couleur or avec une touche ambrée. Grand développement des arômes. Le parfait Sylvaner
très mûr de récolte se ressent. Note de pain grillé qui fait penser à des Bourgogne d’un certain
âge. Vin concentré et racé de haute expression.. Très grande persistance finale avec
beaucoup de fraîcheur. Un plaisir rare. (14,6 %, 5,3 gr/l, 5,3 d’acidité)
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1959 (****)
Couleur or ambré. Le nez indique que l’on entre dans une autre catégorie: notes de raisin
sec (Tokaji), d’écorce de mandarine séchée, de cire de parquet et de vieille chambre
aristocratique. Vin riche, dense et vif. La longue finale est marquée par une belle acidité
enrobée par du glycérol. Une grande personnalité. (13,7 %, 1,3 gr/l, 4,7 d’acidité)
CONCLUSIONS
– Le Domaine du Mont d’Or est certainement le plus bel exemple des sommets que l’on
peut atteindre avec le cépage Sylvaner. Hors Valais, on place ce cépage en arrière-garde
alors qu’il atteint ici des sommets, dans les vins secs comme dans les grands liquoreux.
– Les couleurs des vins, jusqu’au 1967, étaient toutes jaune dense sans aucun vieillissement.
– Le Sylvaner déjoue toutes les règles habituellement admises par les professionnels
concernant l’acidité prise maladroitement comme le facteur indispensable au vieillissement.
Le Johannisberg « valaisan » a un potentiel de garde incroyable malgré sa basse acidité.
Octobre 2018
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1967 (*****)
Les arômes sont d’une complexité exceptionnelle. On sent le caractère du cépage de par son
côté floral et par ses notes de petits fruits secs (amande). C’est la classe-même à tous les
niveaux. Il semble être là, comme sans âge, posé sur un trône majestueux. Le vin est d’une
très grande pureté. L’équilibre est sans faille. On est sur des fruits exotiques (jus d’ananas) et
des épices fines. La densité ne part en aucune manière sur de la lourdeur. Grande longueur.
On dirait que toutes les composantes sont placées comme les notes de musique qui vont
composer la symphonie parfaite. Un moment intense de plaisir et d’émotion.
Septembre 2019
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1969 (*****)
Le niveau est impeccable et le visuel de la bouteille inspire confiance. Arômes d’une très grande
subtilité avec de la complexité. On part sur l’amande et sur le grain que l’on retrouve dans les
grands Whisky non tourbés. On entre aussi dans un monde sans âge. Le style du cépage est
difficile à cerner car c’est un sujet en lui-même. Sujet qui veut rester discret sur son caractère
d’aristocrate qui ne dévoile qu’à pas comptés un fond généreux. La bouche est d’une harmonie
absolue. La chair est tendre et ferme en même temps. Le fruité est celui du jus d’ananas, signe
d’une récolte idéalement mûre. La densité du vin est là mais le toucher de bouche est raffiné.
Chaque gorgée présente une nouvelle qualité qui se rajoute à la précédente.
L’exceptionnel vit réellement dans nos verres.
Mars 2020
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1990 (*****)
Arômes marquants, bien dans le style du cépage. Notes de grains, comme dans certains
Whisky. On sent le grand classique. Vin au caractère fort avec un côté terreux positif. Il est
gras mais pas doux. Belle structure. Finale étonnamment marquée par des notes de sel et
de menthe. Il est encore d’une grande jeunesse.
Janvier 2023
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 2021 (*****)
Johannisberg caricatural du Mont d’Or. Une pureté angélique. La douceur traditionnelle de ce
cru est compensée par une superbe acidité. De plus, il y a beaucoup de fraîcheur, ce qui
pourrait paraître étonnant au vu de la maturité de récolte.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1988 (****)
Nez subtil, délicat, fin et pur. Le vin est très harmonieux. Gustativement, il semble avoir
« mangé » son sucre. La caractéristique amertume finale est d’un grand soutien.
JOHANNISBERG MONT D’OR, DOMAINE DU MONT D’OR 1983 (****)
Magnifique couleur or dense. Aux arômes de miel et de fruits confits se mêlent des tertiaires
agréables tirant sur les champignons. Le vin est très typique de son cépage. La légère
douceur est positive. Il faut dire qu’il y a un beau soutien acide.
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FAVRE RENE & FILS
Novembre 2007
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 2006 (***)
Nez très ample avec des fruits bien mûrs tirant sur l’ananas. Vin velouté dont le gras persiste sur toute
la longueur de bouche. Superbe amertume finale avec une minéralité remarquable qui donne de la fraîcheur.
La bouche est marquée par une certaine chaleur due à la richesse de base.
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 2005 (***)
Nez ouvert. Fruit mûr sans excès. Touche végétale. Vin gras, assez pur, dense et long. A attendre.
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 2003 (****)
Belle couleur or. Beaucoup de race et d’élégance au nez. Tout semble parfaitement harmonieux dans les composantes.
Vin de grande ampleur, riche et concentré. Très long.
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 2002 (***)
Nez peu dense. Typé et frais. Vin de structure moyenne, marqué par l’amertume du cépage en finale. Style vin d’apéritif.
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 2001 (**)
Une délicatesse au nez, avec des notes tertiaires marquées: rave et asperge. Vin rustique mais attachant.
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 1995 (**)
Une superbe nature « vraie » au nez, sans grande densité mais très attirante. Vin agréable avec une touche sucrée
qui lui a permis un bon vieillissement. Frais en finale.
Septembre 2016
JOHANNISBERG, RENE FAVRE & FILS 2003 (*****)
Au nez, c’est l’archétype du Sylvaner. L’élégance et le volume sont impressionnants. L’âge ne l’a rendu que meilleur.
La bouche est d’une grande suavité sans être douce. La persistance met en valeur sa typicité. Grand sujet qui
prouve encore une fois le potentiel des blancs valaisans.
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MAYE SIMON & FILS
Janvier 2017
JOHANNISBERG, SIMON MAYE & FILS 2008 (****)
Splendide Sylvaner noble, pur et racé. Il est sec et droit avec une grande personnalité.
JOHANNISBERG, SIMON MAYE & FILS 1981 (****)
Vin harmonieux et racé. La typicité du cépage (Sylvaner) ressort bien sur des amandes amères. Sujet de grande
personnalité qui est encore très « présent ».
Décembre 2017
JOHANNISBERG, SIMON MAYE & FILS 1996 (****)
Le Johannisberg est un vin qui prend des dimensions malheureusement inconnues de la plupart des consommateurs.
Ce 1996 est équilibré et complexe. Les arômes sont très floraux. Le style du cépage se ressent tout en élégance,
mais en gardant un caractère marqué. L’amertume finale est donc un soutien positif. L’équilibre est parfait.
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PROVINS (anciennement Provins Valais et plus anciennement ProVin)
Août 1990
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1949 (****)
Avril 1994
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1986 (***)
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1985 (****)
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1976 (***)
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1966 (***)
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1962 (***)
Novembre 1997
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1957 (**)
Avril 2004
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1975 (****)
Août 2004
JOHANNISBERG RHONEGOLD RESERVE SPECIALE, PROVINS VALAIS 1962 (****)
Vin provenant d’une cuve que le chef de cave (Antoine Pilloud) appréciait beaucoup et sur laquelle il n’avait
pas laissé faire la fermentatin malo-lactique. Vin jamais vendu, jamais étiqueté. Nez très typé, d’une jeunesse
incroyable vu son âge. Amande douce et fruits exotiques. Le vin n’a aucun sucre en suspens, mais son glycérol
est si marqué qu’il rend le vin velouté et très agréablement sensuel. L’acidité finale est étonnante vu le cépage.
C’est un excellent exemple pour prouver la complexité et la magnificence que l’âge apporte aux vins bien nés.
(bu à plusieurs reprise, toujours superbe)
Octobre 2005
JOHANNISBERG EVECHE, PROVINS VALAIS 1946 (*)
Fatigué mais buvable.
Avril 2009
JOHANNISBERG RHÔNEGOLD, PROVINS VALAIS 1992 (***)
Arômes typés sur l’amande et les fleurs jaunes. Vin équilibré et racé, encore bien jeune. Particularité:
il fut embouteillé avec une fermeture à vis.
Avril 2010
JOHANNISBERG GRAND BOUQUET, PROVINS VALAIS 1964 (***)
Couleur or. Etonnants arômes qui font penser à du vieux Bourgogne ou du vieux Champagne: pain grillé
et chaume. C’est une belle dentelle. Vin typé de son cépage avec une belle amertume de soutien.
Très pur et racé. Belle longueur.
Février 2013
JOHANNISBERG RHÔNEGOLD, PROVINS VALAIS 1993 (***)
Vin fruité et racé avec une très belle personnalité.
JOHANNISBERG RHÔNEGOLD, PROVINS VALAIS 1983 (****)
Grand sujet de caractère, encore très frais. L’équilibre est impressionnant. Le type du cépage ressort parfaitement.
Mars 2013
JOHANNISBERG MAÎTRE DE CHAIS, PROVINS VALAIS 2009
Arômes fins et élégants. On ressent une grande maturité de récolte, mais sans excès. Vin concentré et ferme avec
de la fraîcheur et de la longueur. L’amertume positive de la finale est typique du cépage et renforce le caractère.
JOHANNISBERG MAÎTRE DE CHAIS, PROVINS VALAIS 2008
Arômes très typés et exubérants avec beaucoup d’ampleur. Le vin est velouté et charnu. Il est marqué par le
jus d’ananas, signe d’une récolte mûre à souhait. La finale est dense et très longue, tout en harmonie.
JOHANNISBERG MAÎTRE DE CHAIS, PROVINS VALAIS 2006
Arômes très ouverts et amples. La race et le caractère ressortent bien, mais l’élégance est aussi de la partie.
Le vin est très expressif et pur. La longueur indique la grandeur du millésime.
JOHANNISBERG MAÎTRE DE CHAIS, PROVINS VALAIS 2005
Nez complexe marqué par une minéralité noble, du malt (Whisky), de l’amande et des épices. Le vin est
concentré avec du caractère. Les arômes et goûts tertiaires font tranquillement leur apparition après 8 années
de maturation. Cela renforce positivement la personnalité du cru.
JOHANNISBERG GRAND BOUQUET, PROVINS VALAIS 2011
Arômes très purs et droits. On ressent un fruit mûr de récolte mais il est resté frais. S’y rajoute une touche
d’allumette grattée: ceci est dû à la jeunesse. Le vin a beaucoup de caractère et présente une belle amertume
finale. Ses remarquables composantes ne sont évidemment pas encore harmonisées.
JOHANNISBERG GRAND BOUQUET, PROVINS VALAIS 1982
Nez très complexe: amande, pâte d’abricot, malt, poire séchée. Le vin est équilibré mais il est eu peu faible
au niveau de la structure. Ceci nous renvoie au millésime 1982: conditions climatiques favorables mais
vraiment abondant. Ce fut du reste un record.
JOHANNISBERG GRAND BOUQUET, PROVINS VALAIS 1978
Nez délicat et fin. On y retrouve du pain beurré. Le vin est équilibré et très frais encore. C’est un
emarquable sujet qui donne beaucoup de plaisir à la consommation de par sa grande buvabilité.
JOHANNISBERG GRAND BOUQUET, PROVINS VALAIS 1976
Arômes amples et élégants avec une touche oxydative qui n’est pas gênante. Le vin est riche avec du caractère.
La finale est assez chaleureuse. C’est normal car le millésime était très sec et très chaud.
L’ouverture le voit s’améliorer sans cesse.
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 2003
Arômes très typés et élégants sur un fruit bien mûr. En bouche, le vin est charnu et riche. L’ensemble est
harmonieux et d’une jeunesse étonnante. On devine encore un beau potentiel de vieillissement.
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1993
Arômes un peu stricts marqués par une forte minéralité. Le vin est encore « fermé ». La bouche est assez
rigide et on y ressent un petit pétillant (système de fermeture à capsule vissée). L’effet du temps accomplit
son oeuvre: après unequinzaine de minutes, les composantes s’harmonisent, s’ouvrent et deviennent bien
plus agréables.
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1983
Nez racé et fort avec l’apparition d’arômes tertiaires agréables (humus). Le vin est droit et un peu strict,
mais sa forte personnalité le rend très attachant. Encore très vaillant.
JOHANNISBERG RHONEGOLD, PROVINS VALAIS 1973
Nez élégant et ample, sur des notes de malt (Whisky) avec une touche oxydative agréable. Le vin est resté très
jeune dans son ensemble, malgré cette oxydation « ménagée ». Il est vraiment resplendissant à l’heure actuelle.
CONCLUSIONS
– Le fait ne peut plus être contesté: le Johannisberg possède d’énormes aptitudes au vieillissement.
Je pense même que ce grand vin valaisan doit impérativement mûrir un minimum de trois années pour
commencer à développer ce qui en fait sa grandeur. Il est bien entendu « buvable » dès sa jeunesse,
mais la récompense de l’attente est vraiment un plus dont les amateurs ne devraient pas se priver.
– Les heureux participants à cet événement ont pu s’en convaincre, même ceux qui n’avaient pas
une habitude de vins dits « mûrs ».
– Les vins ont été généralement représentatifs de leurs millésimes.
2006 confirme sa grandeur avec le temps.
2005 a bénéficié d’une climatologie exceptionnelle.
2003 est marqué par la maturité de la récolte mais reste très jeune.
1983 et 1982 sont nés de conditions climatiques favorables mais leur structure est assez légère de par
la production élevée.
1976 est marqué par la chaleur et le sec du long été.
Par contre, 1973, qui ne jouit d’aucune considération, a présenté un Rhônegold de toute beauté.
– Il y a lieu de tenir compte d’un paramètre qui a une influence marquante sur les anciens vins valaisans: les
bouchons n’étaient pas toujours choisis en tenant compte d’un éventuel vieillissement. Il y a par conséquent
souvent d’énormes différences qualitatives d’une bouteille à l’autre.
– Il est admis que c’est l’acidité qui confère au vin son potentiel de vieillissement. Pour moi, ceci n’est
pas exact et le Johannisberg le démontre bien: malgré sa faible acidité, il est apte à vieillir.
L’acidité octroie simplement au vin une fraîcheur de goût et d’arôme.
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ROUVINEZ LES DOMAINES (anciennement Rouvinez Vins et encore avant Bernard Rouvinez)
Décembre 2006
JOHANNISBERG, ROUVINEZ VINS 1991 (****)
Ce cru fut dégusté à l’aveugle et tout le monde parla d’un vin né après 2000! Ce Johannisberg 1991 avait
déjà donné des signes de grandeur dans sa jeunesse. Les années ont développé un vin doté d’un équilibre
exceptionnel. Le gras, allié au fruit bien charnu, donne beaucoup de volume. L ‘acidité, que l’on sait
faible sur ce cépage, se ressent quand même car la finale est vive. C’est peut-être aussi le minéral
du terroir qui donne cette remarquable impression de fraîcheur. Le fait que les blancs valaisans ont
des potentiels de vieillissement extraordinaires n’est malheureusement pas encore assez connu.
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SELECTION EXCELSUS (Jean-Claude Favre) (anciennement Maurice Favre et Fils)
Octobre 2007
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 2001 (**)
Nez très pur avec un beau volume. Fruit bien mûr mais pas trop. Touche beurrée avec de l’amande douce.
Elégance et sensualité. Vin gras à l’attaque avec une bonne densité. Finale fraîche et belle longueur.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 2000 (***)
Grande maturité de récolte. Finesse et exubérance. Très typé. Notes confites. Vin velouté malgré la présence de
l’amertume du cépage. On frise la sensation sucrée mais l’équilibre est remarquable. Grande densité des composantes
et longue persistance. Magnifique vin.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1999 (**)
Nez assez rustique et un peu austère. Les arômes tertiaires sont présents: champignons, humus, terre.
Vin de caractère, sur le minéral et l’amande amère. Forte minéralité en finale. Ne plus attendre.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1998 (**)
Belle maturité de récolte. Racé avec un beau terroir et une bonne amplitude. Typé sur l’amande douce et
le beurre fondu. Vin riche, velouté et tendre. L’amertume du cépage ressort bien en finale. Longueur moyenne.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1997 (***)
Couleur jaune-or. Superbe type au nez avec de l’ananas. On imagine une récolte extrêmement mûre qui donne
des notes confites très agréables. L’ouverture dévoile une belle minéralité. Vin riche avec beaucoup de gras,
mais sec en finale. L’évolution part sur des notes tertiaires.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1994 (*)
Vin assez rustique issu d’un millésime assez faible.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1993 (**)
Nez délicat, sur le floral avec une certaine fraîcheur. Vin équilibré et agréable mais de structure moyenne.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1989 (***)
Nez typé, très élégant, sur l’amande douce. Resté jeune. Vin équilibré basé sur la délicatesse.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1987 (***)
Splendide nez sur la minéralité d’un Riesling avec le fruité sur l’ananas. Grande élégance.
Vin frais, harmonieux et vivant. Finale cristalline et tonique sans lourdeur.
JOHANNISBERG, SELECTION EXCELSUS 1985 (****)
Le nez exprime bien la récolte concentrée et très mûre. Beaucoup de complexité (comme sur les vieux Bourgogne).
Notes de pain grillé et d’humus, tout dans la finesse mais avec beaucoup de personnalité. Vin dense, soutenu par
une belle acidité. Très belle minéralité. Très long. Se rajeunit à l’ouverture.
Février 2016
JOHANNISBERG DE CHAMOSON, MAURICE FAVRE ET FILS 1995 (*****)
Couleur magnifiquement dorée. Arômes d’une pureté exceptionnelle. On y ressent de l’amande et de la pâte de
fruits (ananas). S’y rajoute une petite minéralité des plus fines. En bouche, l’harmonie est parfaite.
Tout est velouté et sensuel. La chair est ronde mais ferme. L’âge semble n’avoir apporté que du bénéfice à
l’ensemble. Bu sur une bonne heure, ce vin n’a cessé d’apporter un plaisir maximum. Fait partie des grands
Johannisberg que j’aie bus.
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