PETRUS
Dernière mise à jour: novembre 2024
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Pour toutes les photos de ce site
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Petrus est un vin profond et charnu, dont les vertus s’harmonisent suprêmement
avec le temps. Charme et puissance y font bon ménage. C’est un vrai vin de plaisir,
moins complexe que certains Médoc ou Graves, qui n’a pas besoin de rites de
dégustation sophistiqués. Sa chair opulente n’appartient qu’au Merlot. Sa générosité
ravit et envoûte l’amateur dès la première gorgée.
Au 19ème siècle, ce vin était déjà reconnu pour ses qualités, mais c’est le négociant
Jean-Pierre Moueix qui a façonné le Mythe Petrus depuis 1947.
Attention: au Domaine on demande de ne pas dire « Château Petrus » mais « Petrus »)
Mes plus grands Petrus sont: 1947, 1961, 1890, 1964, 1975, 1950, 1949
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Juin 2014
PETRUS 2007 (****)
Nez séduisant sur la truffe noire avec un fruité pur et beaucoup d’élégance.
Le vin est harmonieux, tout en dentelle. Il semble déjà donner le grand plaisir.
J’oserais lui demander d’avoir un peu plus de race.
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Juin 2009
PETRUS 2000 (**?)
Vin étonnamment strict et dur dans les tannins. La finale est même sécharde.
Très certainement une bouteille pas parfaite.
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Février 2013
PETRUS 1999 (***)
Nez de Merlot bien mûr et élégant. Vin équilibré et agréable, mais
la densité est moyenne et il manque de panache et de longueur.
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Mai 2003
PETRUS 1998 (****)
Couleur rouge-rubis brillant. Nez déjà ample, avec des fruits mûrs et ronds,
parfaits de récolte. Au boisé magnifiquement vanillé se rajoute une touche
de bois oriental (santal). La bouche, veloutée et élégante, présente une
grande pureté de fruit. La très longue finale, un peu iodée, est soutenue
par une belle fraîcheur. La jeunesse du vin laisse encore transparaître la
vanille du chêne en rétro-olfaction. Voici un Petrus élégant et délicieux.
La dentelle et le fruit du Merlot marquent plus ce millésime que l’extraction
à tout prix. Deviendra très grand avec le temps.
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Avril 2012
PETRUS 1995 (*****)
Ce 1995 de Pétrus est vraiment grand! Quelle structure! Tout est vraiment fort mais équilibré.
Le fruit est concentré et s’accorde parfaitement avec les tannins. La finale est longue et fraîche.
Octobre 2014
PETRUS 1995 (*****)
Pétrus a réussi sur son 1995 un vin de structure et de caractère, apte à durer. C’est un grand classique qui
dévoile ses énormes qualités avec une certaine discrétion. Il n’est pas opulent et charnu comme un 1989,
mais sa densité et son corps lui procurent une grande dimension.
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Août 2001
PETRUS 1990 (*****)
Robe rouge-rubis d’une grande limpidité. Nez marqué par un fruit parfait,
avec des notes iodées et fumées, dans l’élégance. Tout est en dentelle,
sans manquer de volume: c’est déjà un vrai plaisir. En bouche, le fruit
domine avec une fraîcheur exceptionnelle. La finale est très très longue,
et reste fine et concentrée. C’est un très grand Pétrus fait pour durer,
mais cependant différent de certains millésimes plus corpulents.
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Décembre 2007
MAGNUM PETRUS 1989 (*****)
Couleur très foncée. Au nez, c’est de l’essence de Petrus. Développement
extrême des arômes de fruits comme la cerise noire et la truffe. Cette
générosité nous emplit littéralement de joie. Vin baroque et génialement
extravagant…..tout en restant civilisé. Extraordinaire à tous les niveaux.
Je ne pensais pas retrouver dans les vins modernes une si grande nature.
Pour moi, il possède les fabuleuses qualité du 1964, mais son exubérance
le rapproche du 1947.
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Mai 2010
PETRUS 1989 (*****)
Au nez, on ressent automatiquement le vin de grande envergure.
La puissance impressionne. C’est un monument à attendre, qui
deviendra immense. Dégusté à l’aveugle à côté de Haut-Brion 1989,
je n’ai pas pu préférer l’un à l’autre.
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Décembre 1996
PETRUS 1987 (***)
Bouteille surprenante de concentration pour le millésime.
Le vin était assez tendre et fruité.
Juin 2014
PETRUS 1987 (*)
Arômes végétaux. On sent une certaine fatigue.
Le vin manque singulièrement de base et s’évanouit assez
rapidement en bouche. Il est agréable, sans plus.
J’espère que cette bouteille n’était pas parfaite.
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Juin 2005
PETRUS 1986 (***)
Vin massif et puissant. Son fruit est très développé et ses forts
tannins bien enrobés par le gras.
Par contre, il manque de race et de caractère, à mon avis.
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Juin 1995
PETRUS 1985 (****)
Vin marqué par l’élégance habituelle du millésime, sans lourdeur.
Magnifique Petrus dans la dentelle plutôt que dans la puissance.
Juin 2014
PETRUS 1985 (**)
Le nez est de densité moyenne, mais on sent une belle personnalité.
En bouche, on devine une base peu structurée, mais supérieure au 1987.
Vin équilibré mais simple.
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Novembre 1995
PETRUS 1983 (****)
Ce Petrus est aussi bon que le 1985, mais il est plus fort de caractère.
Ses tannins se font plus remarquer.
Mai 2009
PETRUS 1983 (****)
Parlant de Petrus, cela est assez paradoxal de dire que ce 1983 est à
considérer comme d’un excellent rapport qualité-prix! La structure est
très bonne. L’équilibre des composantes est remarquable. Il est encore
sur le fruit et ne manque pas de caractère. Vraiment agréable et bien fait.
Avril 2011
PETRUS 1983 (****)
Un Petrus prêt à boire. Il est tendre et velouté, très élégant. C’est une
dentelle faite pour le plaisir. Bu à l’aveugle, il a plu énormément de par
son équilibre et une certaine noblesse. Sa structure est moyenne cependant.
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PETRUS 1982 (*****)
(bu 6 fois de 1986 à 2003)
Pour la bouteille dégustée en mars 2002: Couleur rouge-rubis profond.
Au nez, c’est le Merlot dans toute sa splendeur quand il est mûr à souhait.
Epicé, racé et complexe, avec un boisé noble. Le vin est gras et concentré,
doté d’une finale intense et vive malgré la rondeur. La densité est
extraordinaire du début à la fin. Les tanins sont forts mais enrobés par le
fruit. Quand on parle du fameux terroir de Petrus, ce n’est pas en vain sur
ce millésime. Ces qualités énormes sont cependant encore en gestation,
car on remarque que le vin ne se donne pas pleinement.
Octobre 2006
PETRUS 1982 (*****)
Couleur rouge légèrement « tuilé ». Nez complexe et racé, avec des fruits
très mûrs de récolte. Très élégant et noble. Les composantes se sont à
l’heure actuelle superbement harmonisées. Le vin est voluptueux, avec
une chair dense et une bonne fraîcheur finale. Les tannins sont fondus,
mais ils ne sont de loin pas sur le déclin. Les notes d’humus et de truffe
noire qui se dégagent avec bonheur lui octroient la complexité et la
noblesse qui pouvaient lui manquer lorsqu’il était plus jeune.
La finale est très longue. C’est le plus beau Petrus 1982 que j’aie bu.
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PETRUS 1981 (**)
(bu 3 fois de 1992 à 1993)
Vin assez souple et facile pour un Petrus.
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Août 1998
PETRUS 1980 (**)
Bon Pétrus de structure assez moyenne.
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PETRUS 1979 (***)
(bu 3 fois de 1987 à 1997)
Petrus 1979 est fruité, vif et fin. Il n’a pas une grande structure
mais il joue sur l’élégance et la qualité de son terroir.
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En 2008 (à deux reprises)
PETRUS 1978 (***)
Nez tout en dentelle, avec un fruit très mûr mais pas compoté.
Un peu de nougat et de cuir. Le vin est rond et élégant, très délicat.
Certainement au maximum de ce qu’il peut donner à l’heure actuelle.
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PETRUS 1976 (***)
(bu 6 fois de 1981 à 2003)
Pour la bouteille bue en 2003: Vin au sommet de ce qu’il peut donner
en ce moment, tout dans la dentelle et le plaisir. Le fruit est très
développé et onctueux. Sa structure moyenne le rend facile à boire.
Novembre 2023
PETRUS 1976 (*****)
Ce que les amateurs savent se confirme: un millésime moyen dans un
terroir exceptionnel peut s’améliorer grandement avec le temps. La couleur
est encore d’un magnifique rouge. Les arômes laissent deviner un fruit rouge
parfait de récolte, bien que très mûr. C’est fin et harmonieux. Il s’en dégage
aussi une certaine jeunesse. Le vin est assez riche avec une belle rondeur
de fruit. Ce qui est fantastique, c’est que l’ensemble a gardé une fraîcheur
inattendue (vu le millésime) grâce à son acidité élevée. Grand vin de classe
et de personnalité.
Il faut ajouter que la bouteille a profité d’une double décantation le matin
pour le soir, et que le vin s’est encore bien amélioré dans le verre (au début,
j’hésitai à ne lui accorder que 4 étoiles).
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PETRUS 1975 (*****)
(bu 4 fois de 1984 à 2003)
Couleur rouge un peu « tuilé ». Nez de fruits rouges vifs et frais. Touche
exotique (mandarine), avec de la truffe noire et de l’humus. On sent bien
le style de l’époque, ainsi que le millésime concentré et tannique. Le vin
est très dense, avec une trame serrée et une acidité soutenue. Sa structure
est robuste. Ses tannins, et son acidité citronnée en finale, lui procurent
une jeunesse remarquable. L’ensemble donne l’impression d’une force
contenue. Un tout grand millésime, très concentré, sans être volumineux,
doté d’une haute personnalité. Son potentiel est encore grand.
9 mai 2013
PETRUS 1975 (*****)
Un très grand vin pourtant normalement défavorisé par un niveau un
peu bas. Mais c’est peut-être ce qui lui a permis de se présenter à l’heure
actuelle avec une grande ouverture. Il est vraiment resplendissant.
La chair, voluptueuse au possible, est dense sans être lourde.
Un plaisir rare.
17 mai 2013
MAGNUM PETRUS 1975 (*****)
Arômes très ouverts, complexes et fins. Notes de fruits noirs, de cuir,
de champignons, d’olive… Vin droit et pur. Le caractère est bien celui
d’une époque moins « dirigiste ». En bouche, on est frappé par la race et
la classe du sujet. C’est un vrai plaisir d’y ressentir une belle concentration
sans qu’il s’y mêle la moindre lourdeur.
Un tout beau Petrus qui n’est de loin pas en bout de carrière.
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Octobre 2002
PETRUS 1973 (***)
C’est un Pétrus tout à fait intéressant car il présente une certaine
race malgré la qualité du millésime. Sa tenue est aussi remarquable.
Juin 2009
PETRUS 1973 (**)
Nez de Bordeaux classique un peu évolué. Notes végétales de lierre.
Vin agréable, de structure moyenne.
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Décembre 2007
PETRUS 1972 (***)
Vin étonnant, car encore fruité, équilibré et très plaisant à boire. La densité est moyenne, mais les composantes
sont bien équilibrées. Vu la qualité avérée du millésime, je ne m’attendais pas à cette bonne surprise.
J’ai dégusté très peu de Bordeaux de 1972: ce Pétrus est celui que je retiendrais.
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PETRUS 1971 (*****)
(bu 5 fois de 1987 à 2005)
Pour la bouteille dégustée en 2005: Nez typé Merlot, très agréable.
Notes de vanille, d’humus, de champignons avec un magnifique fruit.
Le vin est velouté et délicat, tout en finesse. La finale est encore
marquée par une belle acidité et reste sur le fruit. C’est un vin de plaisir
au sommet en ce moment. Un Petrus plutôt délicat que puissant.
Novembre 2010
PETRUS 1971 (*****)
La dégustation de ce grandiose Petrus 1971 donne une leçon.
Dégusté à l’aveugle, il a impressionné par sa force et sa jeunesse,
alors que chacun voit dans ce millésime un vin beaucoup plus
velouté et tendre. Son onctuosité est, au contraire, accompagnée
par des tannins forts et athlétiques. La plus belle bouteille de Petrus
1971 que j’aie bu. On se demande comment un vin qui a toujours
paru tendre et « facile » peut devenir aussi costaud 30 après.
Octobre 2011
PETRUS 1971 (*****)
Une bouteille absolument enthousiasmante et étonnante. D’habitude,
Petrus 1971 est assez enjôleur avec un fruit rond, tout en délicatesse.
Celui-ci est marqué par des arômes d’une jeunesse confondante sur
des fruits noirs (mûre et cerise) accompagnés par des notes de truffe
et de cuir. Le vin est concentré et fort avec des tannins somptueux et
une acidité qui donne une grande vitalité à l’ensemble. Grandiose.
Juillet 2012
PETRUS 1971 (*****)
Arômes de fruits parfaits de récolte. La finesse est impressionnante.
Il donne plus une sensation de « plénitude sereine » que de « maturité »,
malgré ses 41 ans. Le vin est dense et fin. Son équilibre est sans faille.
C’est une pure dentelle faite pour le plaisir. Cette bouteille était plus
marquante par son harmonie et sa délicatesse que par la forte
consistance remarquée sur d’autres flacons.
Mai 2014
PETRUS 1971 (*****)
Une nouvelle fois, Petrus 1971 démontre le potentiel qu’il avait au
départ. Il est concentré, noble et fin. La texture est soyeuse mais
ferme. L’équilibre est remarquable et sa personnalité ressort avec
beaucoup de relief.
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PETRUS 1970 (*****)
(bu 11 bts et 1 mg de 1982 à 2003)
Pour la bouteille dégustée en 2003: Couleur rouge dense
un peu « tuilé ». Nez fondu, extrêmement élégant, subtil et
harmonieux, racé cependant. Etonnamment fin pour le
millésime. Le vin est charnu, riche, crémeux, et velouté
jusqu’en finale. Le glycérol est si marqué qu’on voisine le
sucre. Il est très long et procure un intense plaisir. Une
splendeur en ce moment. Malgré sa belle structure, il
paraît plus tendre et prêt que prévu pour un 1970. Un autre
Petrus 1970 fut encore bu un mois après. Il avait les mêmes
qualités mais il semblait un peu plus frais: c’était un magnum.
Septembre 2011
PETRUS 1970 (*****)
Une bouteille parfaite. Les senteurs de fruits rouges et noirs
bien mûrs jaillissent sans retenue du verre. Les arômes de
maturité, sur le cacao, la vanille et le cuir apparaissent
tranquillement. Le vin est particulièrement onctueux et riche.
Il dévoile ses charmes sans compter et c’est plaisir infini que
de le laisser amadouer notre palais.
Août 2020
PETRUS 1970 (*****)
Splendide à l’heure actuelle. Le fruit est onctueux et jeune.
Il est très vivant et pur. Beaucoup de gras et de densité mais
on ne ressent aucune lourdeur. Très grande harmonie.
Le plaisir sans compter.
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Mars 1985
PETRUS 1969 (*)
Une bouteille bue en 1985 ne pouvait convaincre personne.
Septembre 2008
PETRUS 1969 (**)
Vin dont le fruit est toujours présent. L’ensemble est plaisant, mais de structure moyenne.
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En 2002 et 2004
PETRUS 1967 (***)
Millésime moyen à faible dans le bordelais, 1967 a produit un Petrus
remarquable. Aucune note végétale ni déséquilibre. C’est un vin d’une
structure certaine pourvu d’un beau velours.
Vin très agréable qui n’a pas encore décliné.
Septembre 2007
PETRUS 1967 (****)
Nez sur les fruits rouges avec des notes exotiques assez étonnantes,
mais superbement agréables. Vin de constitution moyenne mais équilibré
et plaisant naturellement. Le fruit est mûr et frais en finale. L’ensemble
est encore jeune. Tout amateur de Petrus sait que ce cru a
magnifiquement réussi sur ce millésime peu considéré.
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Décembre 2012
PETRUS 1966 (****)
Les Petrus de cette époque ont une nature resplendissante, sans artifice.
Le vin exhale joyeusement ses notes de truffe et d’humus, tout en dentelle
et en élégance. Il me fait penser au grandiose 1964 en plus « léger ».
Un pur plaisir.
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1964 (*****)
(bu trois fois de 1993 à 2005)
Pour la bouteille bue en 2003: Couleur rouge sombre et profond. Nez plein
et sensuel, marqué par une grande complexité: fruit très mûr de récolte,
moka, café, bois doux, chocolat au lait, humus, pruneau d’Agen… Le vin est
moelleux, sans aucune aspérité. Quel velours! Les tannins sont
extraordinairement fins tout en étant puissants. Si puissants qu’on les
ressent malgré la volumineuse et onctueuse chair qui les enrobe.
La finale est très très longue, avec un fruit charnu qui s’accroche longtemps
au palais. C’est un vin baroque et exubérant, fait pour enthousiasmer
les épicuriens. Un tout grand millésime chez Petrus, et qui a encore de la
réserve. La bouteille bue en 2005 était semble-t-il encore plus grandiose!
Petrus 1961 possède peut-être des qualités supérieures, mais je peux dire
que le 1964 me donne autant de plaisir.
Novembre 2024
PETRUS 1964 (*****)
Nez très complexe, d’une grande élégance. Quelle classe aussi! On y ressent
des fruits noirs concentrés, de l’iode et l’habituelle truffe noire. Vin impressionnant
à tous les niveaux. Sa constitution est athlétique. Ses tannins sont encore fermes.
La chair du fruit est dense et dynamique. Il est parfait dans toutes ses composantes.
Cette bouteille paraît être encore en phase ascendante, c’est fantastique! 1964 est
un millésime absolument exceptionnel chez Petrus.
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Décembre 1993
MAGNUM PETRUS 1962 (****)
Au nez, la truffe se ressent fortement avec des notes élégantes de
sous-bois et un fruit bien développé. La puissance est là mais rien
n’alourdit le palais. Grand vin de caractère.
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Mai 2003
PETRUS 1961 (*****)
(bu aussi 2 magnums: en 2004 et en 2006)
Magnifique couleur rouge rubis. Le nez envoûtant et sensuel du
Petrus parfait. Aucun arôme tertiaire n’apparaît encore: on reste
sur des fruits rouges denses et frais. Le Merlot se donne dans toute
sa splendeur. Le vin est étonnant de jeunesse et de perfection avec
un fruit charnu et des tannins superbes. La concentration du millésime
en fait de l’essence de Petrus. Les composantes remarquablement
équilibrées donnent un vin fantastique actuellement, mais le temps
doit encore accomplir son oeuvre pour les magnifier encore plus.
Novembre 2012
MAGNUM PETRUS 1961 (*****)
Couleur rouge foncé très dense. Arômes exubérants et très mûrs.
L’amplitude et la complexité sont extraordinaires. Notes de chocolat
au lait et de nougat. Le fruit se montre parfait de récolte. Vin
concentré et puissant, mais sans lourdeur. Le volume de bouche est
incroyable. La longueur aussi. Un magnum parfait, fabuleux.
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Mai 2003
PETRUS 1959 (*****)
Couleur rouge-rubis. Nez fort et racé de l’époque, très nature, un peu
fumé et rustique, sur la réglisse. A l’ouverture, il s’affine sur des notes
de nougat, et prend beaucoup d’ampleur. C’est une personnalité
aristocratique. Le vin est pourvu d’une grande concentration, avec un
glycérol suave jusqu’à la douceur. Les tannins virils surgissent de cette
masse au moment de la rétro-olfaction. En finale, un aspect « rafleux »
renforce son caractère déjà bien trempé. A nouveau un grand millésime,
marqué par une forte nature qui l’éloigne du style Pomerol.
Encore du potentiel.
Janvier 2015
PETRUS 1959 (*****)
Au nez, c’est une vraie dentelle. Les arômes partent sur les fruits noirs
et le cuir noble. L’attaque est suave. La finale est marquée par une belle
acidité qui donne du tonus à l’ensemble. Ce vin est basé plus sur
l’harmonie que sur la puissance. Un vrai plaisir d’hédoniste. Cette bouteille
me semble bien différente d’une autre bue il y a longtemps.
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Juillet 2008
PETRUS 1955 (****)
Un magnifique Petrus en dentelle. Le Merlot au fruit bien mûr et
développé, avec un grand équilibre de toutes les composantes.
Il semble délicat, mais il n’est absolument pas faible.
Juillet 2012
PETRUS 1955 (*****)
Une bouteille parfaite. Les arômes sont très développés avec une
élégance toute flatteuse. Le fruit noir bien mûr semble parfait de
récolte. Le vin est encore très jeune avec du tonus. La structure
est plus grande que ce que l’on pense généralement sur ce millésime
de Petrus. Beaucoup d’autres premiers crus n’ont pas cette tenue.
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Novembre 2024
PETRUS 1952 (****)
Les arômes présentent une évolution bien marquée. Mais on sent aussi que
le sujet veut jouer sur la séduction, et c’est plutôt agréable. Le fruit compoté
part sur la prune avec du caramel mou. La bouche est onctueuse au possible.
C’est une rondeur aguichante qui est rehaussée par une belle acidité. Je l’ai
beaucoup aimé pour le plaisir qu’il m’a apporté. Un technicien serait plus dur
en relevant un certain déséquilibre des composantes et un vieillissement sensible.
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Octobre 2004
MAGNUM PETRUS 1950 (*****)
(bu aussi 3 bts de 2000 à 2003)
Au nez, on ressent le style parfait du Petrus tout dans les
fruits rouges et la dentelle. Le boisé est d’une grande finesse.
Les fruits encore jeunes donnent une sensation de plaisir
désinvolte et joyeux. Le vin est tonique et vif, accompagné
d’un superbe fruit dense sans lourdeur. Les tannins sont fondus
et se noyent dans la chair avec volupté. C’est le vin parfait
dans le « bien-être » immédiat qu’il procure. On n’a pas besoin
de réfléchir: ça plaît naturellement. La jeunesse de son fruit
nous laisse imaginer qu’il va durer encore longtemps même
s’il est au sommet de ses capacités à l’heure actuelle.
Novembre 2014
PETRUS 1950 (mise belge inconnue) (*****)
Le niveau est parfait. L’étiquette ne permet pas de deviner le
négociant. On devine de toute façon une mise belge. Contre
toute attente, le vin est extraordinaire de concentration et de
volume. Fruit noir, truffe, sous-bois… Tout est élégant et fin, mais
avec beaucoup d’ampleur. Le vin est grandiose. Sa densité est
incroyable. Cette « mise belge » est en tous les cas du même
niveau que celle d’origine. Quel bonheur!
Février 2015
PETRUS 1950 (mise belge inconnue) (*****)
Bu déjà une fois il y a trois mois, ce Petrus 1950 est exactement
de même qualité. On n’est pas en-dessous de la mise d’origine.
C’est exceptionnel à tous les niveaux.
Novembre 2017
PETRUS 1950 (mise belge inconnue) (*****)
Vin fabuleux, marquant à tous points de vue. Comment peut-on arriver
à produire un sujet aussi grandiose sur lequel il est impossible de
donner un âge? Rien ne manque. Le miracle est toujours le même
avec ces vins exceptionnels anciens: concentration hors norme, mais
harmonie parfaite. Longueur interminable. Je suis obligé d’avouer que
cette bouteille me semble encore dépasser toutes les autres.
Donc, mon plus grand Pétrus 1950, y compris la mise d’origine!
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Mai 2003
PETRUS 1949 (*****)
Couleur rouge sombre.
Nez de vrai seigneur, très racé.
On y décèle des notes terreuses et minérales, des fruits noirs
(cerise), du pruneau, de l’iode… Le vin est concentré.
Le glycérol enrobe des tannins impressionnants. Le fruit est
rond, mais très serré. Le vin déploie une grande harmonie
finale, avec une incroyable rétro-olfaction dense et virile.
Un vin géant.
Mai 2007
PETRUS 1949 (*****)
Couleur rouge superbe. Nez marqué par le Merlot avec la truffe bien
présente, comme sur beaucoup d’autres grands Pétrus. Le fruit est
d’une pureté exceptionnelle. Quelle élégance et quelle finesse! Le vin
est équilibré et sensuel grâce à un fruit plantureux encore très jeune.
Les tannins sont noyés dans la chair du fruit et dans le glycérol marqué
qui confine le sucre. La finale est rehaussée par une superbe acidité.
L’ensemble reste extrêmement juvénile: on n’y ressent pas encore
d’arômes tertiaires. Vin de plaisir pur qui semble pouvoir exprimer
encore longtemps ses géniales qualités.
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Mai 2003
PETRUS 1948 (****)
Couleur rouge-noir sombre. Nez « phénolé », « alcooleux », marqué par
l’époque ancienne. Beaucoup d’arômes tertiaires: fumée, champignon,
cuir… Le vin est puissant en tout, avec un alcool bien présent. Aspect
« rafleux ». Les tannins forts, l’acidité soutenue et l’alcool contribuent à
une finale stricte et sèche. Sa forte constitution lui permet de tenir le
coup, et de plaire aux amateurs de vins de haute personnalité.
Décembre 2003
PETRUS 1948 (****) (bouchon d’origine)
Couleur rouge-rubis brillant, très jeune. Au nez, on ressent bien le
caractère de l’époque: un peu de rafle, de cassis, de réglisse, de
caramel au lait… C’est un aristocrate de forte personnalité. Le vin
est solidement constitué avec des tannins forts accompagnés par
une acidité élevée que l’on ne retrouve plus dans les vins actuels.
Le gras est quand même là et la structure permet à l’ensemble de
tenir le coup sans fléchir. Très long.
Mai 2012
PETRUS 1948 (mise belge inconnue) (****)
Remarquable couleur sombre. Les arômes sont « authentiques » avec des
notes de champignons et de fruits noirs. L’ensemble a beaucoup de
caractère. Le vin est très structuré et s’impose longuement au palais.
L’âge ne l’a pas encore affaibli. La qualité est très proche des deux
bouteilles mises d’origine que j’avais dégustées et auxquelles
j’avais, certainement un peu sévèrement, aussi accordé 4 étoiles.
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Mai 2003
PETRUS 1947 (*****)
Couleur rouge-rubis dense sur laquelle il est impossible
d’avancer un âge. Au nez, c’est le miracle olfactif. On y
ressent du Porto sans l’alcool, avec un fruit d’une densité
extraordinaire et d’une pureté incomparable. Notes de
nougat, de crème fouettée, de pruneau et de myrtille.
C’est un vin hors norme, car il réussit l’impossible gageure
de réunir la concentration et la puissance sans qu’il n’y
ait de lourdeur. Le fruit est à croquer, les tannins tapissent
le palais car ils y sont collés par le glycérol. Le plaisir du
début à la fin. Un rêve que l’on se doit de comparer à une
autre immensité: le Cheval Blanc 1947. Les deux vins
sont à compter parmi les géants du siècle. Procurant les
mêmes sensations, le Pétrus est un peu plus civilisé que
le Cheval Blanc affichant une folie baroque extravagante.
Septembre 2003
MAGNUM PETRUS 1947 (*****)
Vin tout autant sensationnel que celui bu en mai,
mais il semblait un peu plus « jeune ».
Novembre 2008
PETRUS 1947 (**) MISE SANDERS
Couleur rouge sombre. Nez fruité très expansif et exubérant.
L’acidité volatile est presque intempestive. Le vin est puissant,
concentré et riche en alcool, avec une longue persistance.
On ressent un boisé d’élevage pour le moins « rustique ».
Le vin se boit bien, mais on doit reconnaître qu’il manque
quelque peu de raffinement. De loin pas, du moins pour
cette bouteille, au niveau de la mise d’origine.
Avril 2011
PETRUS 1947 (**) MISE VAN DER MEULEN
La bouteille, d’un très bon niveau, semblait vraie. Le vin est très
corpulent et riche. Il a bien tenu, mais il a une petite acidité volatile
qui le déséquilibre. L’ouverture ne l’a pas amélioré. Dommage,
car la mise Van Der Meulen s’est parfois comportée aussi bien
que la mise d’origine lors de comparaisons directes.
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Mai 2003
PETRUS 1945
Couleur rouge sombre. Le nez est malheureusement très légèrement
bouchonné. On devine quand même la race et le style du millésime.
Des notes cuir-animal renforcent sa forte personnalité. On découvre
aussi des fruits noirs comme le cassis. Une grande jeunesse se dégage
de l’ensemble. Le vin est concentré à l’extrême, comme le 1961.
Le fruit est dense, et la trame tannique est très serrée, avec une haute
acidité citronnée en finale. Je pense que ce vin n’a pas terminé son
évolution positive, et que sa structure phénoménale lui assure un
potentiel de plusieurs décennies encore. Il durera peut-être même
plus longtemps que le 1947. Le petit problème de bouchon ressenti
n’empêche pas de deviner qu’à l’évidence ce vin vaut (*****).
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Avril 2010
PETRUS 1943 (****)
Robe un peu brunie, mais belle et dense. Arômes de grande ampleur,
très élégants. On y retrouve du caramel mou et du nougat mélangés
à des fruits noirs sur mûrs (confiture de myrtille). Vin rond, quasi sucré,
doté d’une belle acidité finale. Il est plus délicat que structuré.
Absolument délicieux du début à la fin.
A noter la particularité unique de la police d’écriture de la
lettre « T » sur cette étiquette de 1943.
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Décembre 2003
PETRUS 1934 (mise belge) (****)
Couleur rouge peu dense mais superbe. Au nez: grand volume de fruit
et élégance. Le vin est onctueux et plein. Les fruits rouges sont
accompagnés d’une superbe acidité en finale. La truffe noire est aussi
présente. Le vin agréable par excellence. Structure remarquable.
Un grand Petrus charnu ressemblant fortement au 1964.
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Décembre 2003
PETRUS 1926 (*) (mise d’origine)
Couleur rouge peu dense. Au nez: arômes tertiaires marqués.
Le vin est un peu décharné par le vieillissement. L’acidité
domine les autres composantes légèrement affadies.
Bouteille malheureusement pas au sommet,
mais parfaitement buvable.
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Décembre 2003
PETRUS 1890 (*****)
Un événement en soit puisqu’il s’agissait de la plus vieille
bouteille de Pétrus recensée au monde à ce moment-là.
Le niveau, bien visible, laissait raisonnablement présager des
problèmes qualitatifs: les doutes furent rapidement écartés.
La couleur était incroyablement belle, jeune, limpide et éclatante,
différente de celle de tous les autres Pétrus: rouge très foncé
tirant sur le noir. Au nez: race et noblesse, énorme caractère.
Fruits noirs, nougat, chocolat noir, café, réglisse, sureau bien
mûr. Phénoménal car sans âge. Vin d’une concentration
grandiose et d’un équilibre exceptionnel. Fruit parfait, comme
à la récolte. Aucune lourdeur malgré le grand volume et la
matière première très concentrée. Personnalité marquante.
Un moment d’émotion. Un Petrus fantastique totalement
en-dehors du type habituel.
La récolte issue de vignes pré-phylloxériques explique
certainement ce fait.