CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD
Dernière mise à jour: avril 2022
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Le vin de Lafite est immortel sur les grands millésimes du 19ème siècle.
Au 20ème siècle, un fléchissement assez durable fut redressé de manière magistrale dès 1975.
Depuis 1981, les millésimes de légendes se succèdent. L’élégance et la race de Lafite sont légendaires.
Epanouies par le temps, ses qualités le portent au pinacle des vins de ce monde.
Lafite a toujours mis en avant la finesse et la noblesse de son terroir magique: il ne s’est pas aligné sur
les moins favorisés qui doivent impérativement prendre de l’embonpoint pour s’imposer.
Mes Lafite-Rothschild préférés sont: 1959, 1821, 1844 1858, 1899, 1900, 1982, 1986, 1990
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Juin 2014
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 2007 (*****)
Noblesse et élégance au nez. Le fruit très pur est accompagné par des notes de bois oriental noble.
L’attaque de bouche est soyeuse et charnue. L’évolution révèle des tannins et une acidité qui rehaussent
et raffermissent la finale. Belle touche iodée. Beaucoup de classe.
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Novembre 2008
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 2001 (***)
Couleur rouge sombre. Nez de fruits parfaitement mûrs, dans l’élégance. Le boisé perceptible est noble.
La discrétion que l’on ressent est peut-être due à la jeunesse. Le vin est charnu et tendre, sans aspérité.
La structure est moyenne, ainsi que la persistance. On ne peut lui reprocher aucun défaut, mais on
aurait souhaité plus de force et plus de personnalité.
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Février 2013
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 2000 (****)
Arômes nobles et élégants avec de l’ampleur. Le fruit est très mûr mais pas compoté. Le vin est harmonieux
mais il s’exprime avec une étonnante retenue. Je me demande si ce millésime n’est pas en train de se replier.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1990 (*****)
(bu 3 fois de 1993 à 2003)
Nez racé et noble, avec le bois de cèdre si typique de Lafite. Le fruit est parfait.
L’équilibre est exceptionnel. En bouche, la trame est très serrée. Le fruit est toujours
aussi pur. La longueur interminable de la persistance prouve que la concentration
est grande, mais tout reste dans la dentelle, sans aucune lourdeur: voilà le
miracle d’un Grand Vin. Un merveilleux Lafite.
Octobre 2009
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1990 (****)
Je fus moins impressionné par ce Lafite 1990 que par ceux que j’avais déjà dégustés.
Peut-être à cause du merveilleux développement dont ont bénéficié les vins plus anciens
dégustés juste avant. On devine un très grand millésime de Lafite, très corsé, fort et
concentré. Il est droit et pur, mais il semble que ses grandioses qualités désirent rester
pour le moment en gestation et se faire discrètes.
Avril 2012
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1990 (****)
Un Lafite classique avec une forte structure. J’aurais voulu ressentir un peu plus la
finesse et la noblesse qui caractérisent habituellement ce cru.
Mars 2019
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1990 (*****)
Lafite demeure l’exemple-même du Bordeaux aristocratique à la finesse absolue.
Il fait jeu égal avec Latour cette fois-ci. Il est aussi celui qui a mis le plus de temps à
déployer ses grandioses qualités. Qu’il est beau et resplendissant!
Octobre 2021
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1990 (*****)
Classe, pureté et noblesse au nez. Que c’est impressionnant! Le fruit est parfait de récolte.
Tout est bien fondu, mais tout semble hors du temps car l’âge est occulté. Vin pur, dense et
harmonieux. La chair fruitée glisse au fond du palais pour son plus grand plaisir. Les tannins
très construits se rajoutent à l’acidité pour donner beaucoup de dynamisme et de fraîcheur.
L’ensemble est d’une jeunesse insolente. Très forte concentration.
Il va encore grandir, c’est peu dire.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1988 (****)
(bu 3 fois de 1994 à 1995)
Il semble juste être un peu moins resplendissant que le 1990.
Octobre 2009
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1988 (*****)
Le nez indique bien l’aristocrate qui attend longtemps avant de se dévoiler. Le style Lafite ressort avec ses notes de bois
noble et une finesse exceptionnelle. Le vin est doté d’une trame très serrée. Le fruit dense est parfait. Les tannins sont
très fortement constitués mais ils sont soyeux. C’est à coup sûr un grand Lafite, mais il est beaucoup trop jeune.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1987 (***)
(bu 3 fois de 2000 à 2003)
Chez Lafite, on a su gérer la récolte 1987 et on n’a pas cherché à extraire de ce millésime la concentration qu’il ne
possédait pas naturellement. On a produit un vin de dentelle et de fruit vraiment superbe.
Mai 2016
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1987 (****)
Le vin a très bien tenu, mais il n’est pas issu d’un millésime structuré. Tout est agréable et bien fait. La classe du cru
ressort de toute façon. Il ne pourra par contre plus s’améliorer.
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Avril 2004
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1986 (*****)
(bu 11 fois de 1993 à 2005) (n’a fait que de s’améliorer au fil des années)
Couleur rouge-rubis éclatant. Complexité et race. Le fruit très mûr et élégant reste
jeune. Le bois de cèdre est typique. La chair du fruit et le gras sont exceptionnels:
ils enrobent les somptueux tannins de manière soyeuse et dense. Quelle classe
et quelle perfection! Ce 1986 est un représentant exact de ce que peut donner
Lafite dans les grands millésimes: il met un certain temps à se développer,
mais devient seigneurial par la suite. Un bonheur en pleine ascendance, et pour
longtemps. Lafite me semblait nettement dépassé dans les premiers temps
par le Mouton du même millésime. Il l’a bien rattrapé par la suite.
Décembre 2007
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1986 (*****)
Ce nez aristocratique est typiquement celui des Lafite dans les grands millésimes.
La complexité est alliée à la densité: fruits noirs, iode, bois de santal…. Le vin est
subtil tout autant que concentré, c’est merveilleux. Le fruit est resté très tonique et
les tannins sont d’une noblesse exceptionnelle.
Un Lafite parfait qui tiendra encore longtemps.
Juin 2021
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1986 (*****)
Ouvert le matin pour le soir, il fut doublement carafé. Cela s’est montré indispensable,
car, à l’ouverture de la bouteille, j’ai eu un sérieux doute sur la qualité du vin.
Au moment de sa dégustation, le nez est d’une noblesse extrême. On est sur un fruit
parfait avec des aspects floraux, des épices nobles et du bois de santal. La bouche
est très concentrée mais rien n’est lourd. Il réussit à être d’une grande subtilité alors
que la matière de base est d’une constitution quasi monumentale. Il semble aussi
hors du temps car on n’arriverait pas facilement à lui donner un âge. La classe du
terroir de Lafite semble magnifiée sur ce millésime glorieux.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1985 (***)
(bu 6 fois de 1989 à 2007)
Magnifique couleur rouge dense. Nez élégant et racé, avec une bonne densité. On devine le Cabernet levé au moment
opportun. Vin d’équilibre avec un fruité tonique assez dense. La finale vive et fraîche laisse entrevoir des tannins encore
un peu jeunes. Un bon Lafite équilibré mais de structure moyenne. Il est cependant déjà au sommet de ce qu’il peut donner.
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Juin 1994
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1984
Vin moyen.
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Juin 1994
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1983 (****)
Je ne l’ai goûté malheureusement qu’une fois, en 1994, et il était racé et pur, avec une structure digne du Lafite dans
ses excellents millésimes. Il avait le volume de fruit suffisant pour équilibrer des tannins assez présents (à ce moment-là).
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1982 (*****)
(bu 16 fois de 1986 à 2006) (toutes parfaites)
Pour la bouteille dégustée en 2002: Couleur rouge-rubis, avec le disque légèrement tuilé. Au nez, la noblesse est
exactement celle que l’on attend de ce cru dans les plus grands millésimes. Le fameux bois de cèdre s’y ressent, avec un
fruit parfait et dense dans ses arômes, sans lourdeur bien que d’une concentration extraordinaire. La bouche est aussi
très concentrée et riche, plus que d’habitude chez Lafite. Les tanins fabuleux sont là pour donner la noblesse et la
structure à l’ensemble d’une grande perfection. Le gras accompagne le fruit et les tanins à tout moment. Malgré des
qualités bien développées, ce merveilleux Lafite est encore loin de son apogée.
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1982 (*****)
Pour la bouteille dégustée en 2003: Couleur rouge sombre très dense. Le nez est une perfection avec des
composantes denses et harmonieuses, le bois de cèdre typique et un fruit d’une pureté cristalline. Vin de trame serrée
avec une grande fraîcheur. L’acidité est enrobée par la chair veloutée du fruit et rehaussée par des tannins
aristocratiques. L’équilibre est exceptionnel. L’âge permet à l’énorme structure de s’exprimer avec harmonie.
La persistance est un plaisir sensuel qui dure fort longtemps. Ce 1982 prouve que, lorsque tout réussit chez Lafite,
ce cru devient quasi insurpassable après quelques années de vieillissement.
Lafite 1982 fut à plusieurs reprises mon préféré dans des horizontales du millésime.
Novembre 2009
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1982 (*****)
Les arômes sont d’une finesse exceptionnelle, tout sur les fruits rouges et noirs gorgés de soleil. Aucun développement de
notes tertiaires. Le vin est très structuré avec une trame serrée. La jeunesse de ce vin est incroyable. La finale présente
des petits fruits rouges avec une haute acidité. Grand vin un peu fermé, certainement dans une phase de repli.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1981 (***)
(bu 4 fois de 1989 à 2000)
Lafite 1981 possède des tannins assez présents et malgré une extraction assez marquée il ne manque pas de fruit. Il est
simplement moins charnu et dense que les deux millésimes qui lui ont succédé.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1979 (**)
(bu 6 fois de 1984 à 2006)
La dernière fois que je l’ai bu à la fin 2006, il était un peu fatigué. Il possédait beaucoup de caractéristiques habituelles à
Lafite, mais son fruit était un peu trop mûr. Il manquait un peu de chair pour envelopper ses tannins assez stricts.
Les autres bouteilles bues auparavant étaient mieux tenues mais j’aurais aussi voulu y trouver un peu plus de consistance.
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Juin 1994
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1978 (**)
Le Lafite 1978 est un peu de la même trempe que le 1979 dans son ensemble. Il me paraît simplement un peu plus souple.
Mai 2014
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1978 (****)
On sait Lafite assez délicat sur cette période des années 1970. Il l’est en effet, mais la noblesse de sa naissance et son
équilibre lui procurent une certaine dimension. L’ensemble est vraiment agréable et sa « buvabilité » particulièrement
remarquable. Attention à ne pas y rechercer la puissance et le corps des « modèles » actuels.
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Juin 2002
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (****)
Couleur rouge-rubis moyennement dense, avec le disque un peu tuilé. Nez dans la dentelle et la noblesse, avec le bois
de cèdre très typique de ce cru, cuir, pruneau d’Hagen, un peu orangé. Le vin, au fruit bien mûr, est délicat et tendre.
La finale reste cependant assez vive. L’ensemble est marqué par la race du terroir de Lafite.
Quelle classe, quelle subtilité et quel plaisir!
Ce vin peut prêter à controverse, car il n’a pas la puissance, ni la couleur des vins actuels. Certains peuvent le trouver
vieillissant et peu dense. Pour ma part, le terroir inimitable de Lafite se ressent même dans ce millésime. Le style de ce vin
reflète, et la particularité du millésime 1976, et la manière de vinifier de l’époque. Il est évident que les amateurs qui ne
connaissent que les « surextractions » des vins « modernes », n’auront pas l’heur d’apprécier ce bel aristocrate.
(3 bouteilles bues entre 1982 et 2002)
Novembre 2008
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (****)
Couleur rouge un peu tuilé. Nez expansif, sur les fruits très mûrs, avec une remarquable complexité: pruneau d’Agen,
tabac, bois de cèdre, réglisse. Le vin est voluptueux avec beaucoup de glycérol et un fruit tendrement charnu. Les tannins
sont présents mais fondus. La densité est moyenne, mais tout est équilibré. La persistance est rehaussée par une bonne
acidité. C’est un vin « gourmand » pour épicuriens plutôt que pour techniciens.
Mai 2009
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (*****)
Lafite a vraiment bien réussi son 1976. Il est assez concentré, tout en restant fin et noble, comme à son habitude.
En ce moment de son évolution, il semble avoir encore un beau potentiel.
Juillet 2009
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (***)
Une bouteille très agréable. On y ressentait la classe habituelle du cru, mais avec une petite fatigue et un petit
manque de tonus.
Mai 2010
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (*****)
Un Lafite issu d’un grand millésime en plénitude dégage une noblesse et une finesse absolument fantastiques!
Notes d’humus et de bois de cèdre mêlées au fruit bien mûr. La bouche est une véritable dentelle.
Ce vin n’a pas une grande densité, mais il présente un très grand équilibre. Une perfection pour un hédoniste.
Mars 2015
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (****)
Vin délicat et harmonieux qui dévoile avec pudeur la grandeur de son terroir. Rien de lourd ou d’imposant: on se prendrait
à parler à voix basse pour le laisser nous dévoiler son raffinement discret.
Octobre 2018
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1976 (****)
Magnifique vin élégant et équilibré. Il n’a cependant pas le panache qu’il a parfois démontré.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (*****)
(bu 20 fois de 1982 à 2000)
J’ai toujours aimé le Lafite 1975. Il possède la grande concentration et la fraîcheur
de fruit du millésime. Il est très complexe et racé. Son caractère est même l’un
des plus affirmés que l’on puisse trouver chez Lafite. On ressent bien aussi sur ce
1975 le style de l’époque: il est très dense mais il n’est pas aussi volumineux
que des millésimes plus récents comme 1986 ou 1990. Sur les 20 bouteilles
dégustées de 1982 à 2000, il faut avouer que j’ai eu beaucoup de surprises car il
y avait souvent des différences notoires d’une bouteille à l’autre. Les meilleurs
reflétaient vraiment pour moi ce que pouvait donner Lafite dans les plus grands
millésimes d’une époque plus ancienne.
Décembre 2007
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (***)
Ce Lafite 1975 fut toujours superbe à tous les niveaux. Je ne l’avais plus bu depuis
depuis de nombreuses années. Cette bouteille était agréable. On y ressentait la
classe des grands Lafite, mais tout était un peu atténué, comme fatigué.
J’espère que d’autres bouteilles ont mieux tenu.
Décembre 2010
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (*****)
Une bouteille parfaite. Ce Lafite 1975 est concentré et riche, mais sans puissance
excessive. Les arômes sont nobles et un peu « retenus ». Le vin est très complexe.
La texture de bouche est fantastique, avec une densité vraiment remarquable.
Août 2015
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (****)
Exellente bouteille avec toute la noblesse du cru. Il semblait cependant très
légèrement fatigué.
Juin 2018
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (*****)
Une bouteille parfaite. Tout est encore dynamique et concentré. La classe du terroir
ressort sans conteste. C’est majestueux.
Décembre 2019
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (*****)
J’aime beaucoup ce Lafite. Il y a longtemps, Michel Dovaz lui donnait 10/10 en
indiquant « grand et puissant ». On ne parlait pas encore de l’échelle sur 100 points.
Que dirait-il maintenant de la puissance des 2009 ou autres? On n’est plus dans
le même registre. Ce 1975 est réellement concentré et complexe, mais il n’est pas
lourd ou volumineux. Il a du caractère, de la subtilité et une personnalité de choix.
Avril 2022
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1975 (*****)
Au nez, ce qui ressort immédiatement, c’est la noblesse, la classe et la pureté. Notes
d’épices fines et de fougère. Les tertiaires sont très fins, sans ostentation. La bouche
est tout en subtilité. La texture est soyeuse. Les tannins sont parfaitement fondus.
Il a une très bonne densité, même si sa structure est loin de celle des crus de maintenant.
La grande classe de l’époque: quel plaisir!
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1974, 1973, 1972
Lest quelques rares bouteilles que j’ai goûtées de ces trois millésimes entre 1980 et 1983 m’ont convaincu qu’il était mieux
de boire du 1975!
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Novembre 2008
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1971 (***)
Couleur rouge un peu tuilé. Le nez indique un vin un peu vieillissant. A l’attaque, les fruits rouges bien mûrs et très ronds
font penser à un Bourgogne d’ancienne époque. La finale est vivifiée par une acidité assez élevée. Vin spécial, tout en
dentelle, moyennement constitué mais agréable du début à la fin. Il m’a paru meilleur que les autres bouteilles fanées
que j’avais dégustées auparavant.
Juillet 2012
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1971 (**)
Assez bon vin qui a perdu passablement de ses qualités. J’espère que d’autres bouteilles ont mieux tenu.
Juin 2016
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1971 (****)
Arômes délicats avec un fruit pur soutenu par des notes de tabac, de cuir, d’iode et de bois oriental. Le vin est équilibré et
soyeux, sans lourdeur. Il a gardé une belle fraîcheur grâce à son acidité et à sa minéralité.
Il paraît comme fragile mais il est toujours bien présent.
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En 1986 et 1994
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1970 (*)
Lafite 1970 n’a rien à voir avec son proche de chez Latour! Il est peu strucuré par rapport à ce qu’il devrait être sur ce
millésime athlétique. Il a aussi évolué rapidement.
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Janvier 2004
MAGNUM CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1961 (****)
Il était vraiment excellent, mais il est évident que l’on est en droit d’attendre plus pour un 1961. Lafite ne possède pas,
et de loin, la densité de pratiquement tous ses grands rivaux sur ce millésime. Mais il est racé et complexe.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1959 (*****)
(bu 5 fois de 1984 à 2004) (3 parfaites)
Un rêve que ce Lafite 1959! Une bouteille parfaite de Lafite 1959, c’est la quintessence de ce qu’étaient les grands
Bordeaux classiques entre 1945 et 1982. Il est délicat et très structuré en même temps. Sa race est exceptionnelle.
L’équilibre entre le fruit et la noblesse de terroir est fabuleux. De l’attaque à la persistance gustative, la texture
de bouche est soyeuse.
C’est l’un des rares vins dont je boirais tout seul une bouteille sans m’en apercevoir.
Juin 2009
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1959 (*****)
Niveau milieu du goulot. Couleur rouge rubis magnifique. Arômes complexes et racés typiques des grands Lafite avec le
bois de cèdre et les fruits rouges mûrs mais toniques. Pureté exceptionnelle. Le vin est encore impressionnant de
jeunesse. La persistance est marquée par un fruit très dense et vif. L’harmonie parfaite du grand vin noble: un rêve!
1959 est peut-être le plus grand millésime du 20ème siècle chez Lafite.
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Janvier 2018
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1957 (****)
Couleur encore très belle. Les arômes correspondent bien au Lafite: c’est la noblesse et la subtilité. Contre toute attente,
rien n’indique le mauvais millésime. Ce n’est pas la puissance, mais plutôt le côté vivant et délicat qui caractérise ce vin.
En bouche, c’est une véritable dentelle faite pour le plaisir. Il n’a pas une forte corpulence. Il joue avec d’autres atouts:
l’harmonie et la « buvabilité ». A 61 ans, ce cru n’est pas du tout affaibli.
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CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1955 (****)
(bu 7 fois de 1983 à 1995)
Lafite 1955 est excellent. C’est aussi un classique velouté et tendre. Il n’est pas sans rappeler le 1959
(je les ai bus l’un à côté de l’autre) mais il n’atteint pas sa magnificence.
Décembre 2007
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1955 (***)
Vin agréable, mais racé. On devine un grand millésime. Cette bouteille est excellente, mais on la sent aussi un peu fatiguée.
Juillet 2012
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1955 (?)
A l’ouverture, il était grandiose avec l’élégance habituelle du cru dans un grand millésime. Le volume était remarquable.
Il méritait 5 étoiles. Il a malheureusement décliné assez rapidement pour devenir beaucoup plus « simple » et perdre
de sa force.
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En 2000 et 2002
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1953 (*****)
Le Lafite 1953 n’a pas la pureté ou la perfection du 1959, mais il est quand même somptueux.
Il s’exprime dans l’opulence et la richesse. Sa structure est excellente.
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Avril 2022
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1952 (****)
Les arômes sont ceux de l’époque avec un peu de rusticité. Mais le fruit est resté
jeune. Le vin est rond à l’attaque. Tout est bien fondu, c’est un peu normal, vu
l’âge du sujet! Le vin soufre d’un petit déséquilibre entre l’alcool assez présent et la
structure plutôt moyenne. Le fruité est accompagné par des notes de cuir ou d’écurie
et le boisé n’est pas le plus pur. Mais c’est vraiment agréable. Il faut dire que sa
noble naissance est un élément bienfaiteur.
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Décembre 1983
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1950
1950 n’est pas très réussi dans le Médoc. Lafite n’échappe pas à la règle.
Décembre 2007
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHIL 1950 (***)
Etonnemment, ce vin semble être issu d’une récolte très mûre, car il est onctueux sur toute la longueur de bouche.
La finale est cependant marquée par une belle acidité. On devine une bouteille peut-être déjà un peu fatiguée.
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Mai 2007
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1949 (?)
Couleur rouge tuilé assez clair. Le vin est très légèrement bouchonné.
On a pu cependant y discerner un Lafite fruité et élégant, mais de structure moyenne.
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Décembre 2008
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1947 (**)
Couleur rouge rubis de densité moyenne, un peu tuilé. Arômes très délicats. On y ressent des fruits très mûrs et du bois
précieux. Une touche fumée s’y rajoute. Le vin est marqué par l’âge et par une acidité élevée. Le style Lafite s’y retrouve
mais il est assez fatigué. On aurait voulu plus de chair. Vin bien plus agréable au nez qu’en bouche.
Juillet 2012
MAGNUM CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1947 (*****)
Elégance et sensualité au nez. Le fruit est un peu confit avec des notes de nougat, d’épices fines et de bois de sental.
Vin sensuel avec une douceur charmante qui est compensée par une acidité élevée.
L’ensemble paraît un peu « baroque » de par l’exubérance de ses composantes: c’est le style du millésime.
Mais on atteint quand même pas les extravagances du Cheval Blanc de cette année exceptionnelle.
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Novembre 2000
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1945 (*****)
(bu 4 fois de 1982 2004) (1 parfaite en 2000)
Si Lafite n’est pas considéré comme un grand dans ce mythique millésime, c’est certainement dû au fait qu’il est moins
puissant que le Latour ou Mouton par exemple. Mais il ne faut pas se tromper, la concentration est là. Pour le reste, il suffit
de dire que c’est du Lafite dans tout ce qu’il peut donner. Quand il est grand, il est sublime: noblesse des tannins, race du
terroir, harmonie des composantes, texture soyeuse. Les arômes typiques de bois de cèdre et d’épices orientales sont
fondus. Le fruit est encore frais et dense, sans lourdeur. On ressent quand même un vin d’une autre époque, avec un
aspect un peu plus « nature » dans la vinification. Une certaine âpreté pourrait faire penser que le vin a macéré avec la
râfle. La nature du vin se présente sans aucun artifice. Cette bouteille était parfaite, elle avait encore son bouchon
d’origine et le niveau était au bas du goulot. Pour les amateurs de vrais vins qui ne sont pas obnubilés par la puissance.
Mai 2008
MAGNUM CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1945 (***)
Le style noble et élégant du célèbre Lafite est présent, tout en délicatesse. Le fruit est toujours très agréable et le vin
équilibré. L’ensemble est tout de même un peu fatigué. Je pense que d’autres flacons doivent avoir beaucoup mieux tenu.
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Décembre 2004
CHATEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1900 (*****)
Couleur magnifique d’un vieux Pinot Noir, assez claire. Les fruits rouges vous sautent au nez immédiatement.
Les arômes sont très denses et d’une pureté angélique. Le bois de cèdre typique des grands Lafite est là, parfait,
tout en finesse. Une petite dose d’acidité volatile accentue les composantes. Le vin est d’une densité extrême.
Le fruit est heureusement suffisamment concentré pour soutenir une acidité à vous affoler les papilles gustatives.
On devine une récolte très mûre avec un fruit d’une qualité extraordinaire. C’est le type même d’un vin qui semble
indestructible. Je pense qu’il faut remonter jusqu’au fameux 1959 pour retrouver un Lafite aussi resplendissant
que ce 1900.
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Juillet 2008
CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1899 (*****)
A l’aveugle, plusieurs convives lui ont donné 60 ans de moins! Cette période a fourni des vins immortels, intemporels.
Le fruit est pur et fin. L’équilibre est exceptionnel. La force est là sans puissance ou richesse.
On en boirait une bouteille seul, comme remède….
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Nobembre 2012
MAGNUM CHATEAU LAFITE-ROTSCHILD 1887 (*****)
Couleur rouge limpide avec très peu de vieillissement. Arômes nobles et complexes sur les fruits noirs. Notes de fougère,
de bois oriental et d’épices fines. Vin concentré sans lourdeur, sans embonpoint. La texture est soyeuse mais ferme.
Les composantes pures et nettes sont d’une grande harmonie. C’est un vin hautement aristocratique, sans artifice.
Il démontre bien la particularité des vins préphylloxériques: on n’a aucun repaire pour trouver l’âge du sujet.
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Novembre 2012
MAGNUM CHATEAU LAFITE-ROTSCHILD 1874 (*****)
Couleur rouge limpide avec très peu de vieillissement. Arômes de fruits rouges bien mûrs, mais d’une jeunesse
extraordinaire. J’y ai ressenti de la tomate séchée. Le vin est très ample à l’attaque. Il donne une impression de sucrosité
sur toute la longueur de bouche. Mais il n’y a rien de collant ou de pesant. Le fruit est très pur et fin. Les arômes et goûts
tertiaires sont quasi inexistants. C’est bien là une particularité des vins pré phylloxériques.
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Avril 2012
CHATEAU LAFITE 1864 (**)
Un des grands millésimes du 19ème siècle. Belle couleur. Le vin est remarquable dans l’ensemble,
mais il s’est un peu affaibli et la chair du vin a de la peine à s’imposer face à l’acidité volatile.
Le style de Lafite se ressent cependant bien. Très agréable quand même.
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Juin 2010
CHÂTEAU LAFITE 1858 (*****) (rebouché en 1983)
Couleur rouge dense presque sans vieillissement. Le nez paraît un peu austère, mais c’est plutôt une haute aristocratie
qui veut se faire discrète. Les arômes sont d’une distinction extrême. On y retrouve des fruits rouges, du bois de cèdre
et de l’humus. Toutes les composantes forment un ensemble d’une totale harmonie. J’y retrouve le vrai Bordeaux classique
très pur. Le vin est concentré sans aucune lourdeur. Le fruit est très vif: c’est l’acidité habituelle des vins de cette époque
qui ressort. Une note « rafleuse » rajoute au caractère du vin: elle n’a rien de gênant car le temps l’a assouplie. La texture
de bouche est délicate mais intense. Le fruit n’est pas spécialement charnu mais il est suffisamment dense pour maintenir
les tannins et l’acidité en parfait équilibre. La longue et harmonieuse persistance prouve la toute grande classe de ce vin.
Ce Lafite 1858 est d’un style élégant et noble, plus équilibré que puissant.
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Juin 2010
CHÂTEAU LAFITE 1844 (*****) (rebouché en 1983)
Couleur rouge-noir assez sombre. L’amplitude des arômes est impressionnante. On ressent des fruits noirs bien mûrs
comme la cerise, la myrtille et la mûre. Des notes de réglisse et de bois doux s’y rajoutent. Il reste parfaitement élégant
même s’il est plus expansif et monumental que le 1858. Le vin, d’une structure énorme, est très volumineux avec un gras
qui arrondit toutes les fantastiques composantes. Acidité et tannins sont bien présents, mais ils sont noyés dans la chair
du fruit. La tenue est extraordinaire: il semble n’avoir encore subi aucun effet négatif du vieillissement.
Ce Lafite 1844 est charpenté et opulent, tout en restant harmonieux.
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Mai 2004
CHATEAU LAFITE 1821 (*****)
(étiquette du Café Voisin à Paris)
Couleur rouge-rubis légèrement tuilé. Au nez, on ressent instantanément la finesse et l’élégance du grand Lafite avec son
fameux bois de cèdre. Une noblesse naturelle. Fruit rouge (fraise) tout en dentelle. Un rêve, une merveille! En bouche:
l’excellente structure nous a fait don d’un vin dense, sans trop d’alcool ni de puissance, mais d’un équilibre fabuleux et
d’une grande délicatesse. A l’ouverture, il déploie encore plus ses qualités. Le gras se renforce et enrobe la chair et
l’acidité de manière sensuelle. Un vin de 183 ans encore sur le fruit que l’on sent parfait de récolte, c’est extraordinaire!
Un événement fabuleux, exceptionnel!
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Mai 2004
CHATEAU LAFITE 1815 (****)
(bouteille rebouchée)
Couleur rouge-rubis pratiquement sans vieillissement! Arômes tertiaires d’humus et de champignons.
On sent une récolte de très haut niveau. Vin très gras et suave, d’une grande structure.
Une nature exubérante et généreuse. Malheureusement, le bouchon semble avoir détérioré le fruit et
rendu le vin strict et sec en finale. Dommage, car il n’avait rien perdu de ses qualités.
A l’évidence, il aurait mérité 5 étoiles sans ce malheureux bouchon déficient.
Il semblait plus puissant que le 1821, mais en aurait-t-il eu la finesse?
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Décembre 2009
CHÂTEAU LAFITE 1789 (****) (rebouché en 1982 ou 1983)
Couleur rouge clair d’une grande brillance, pratiquement sans brunissement.
Nez de pure dentelle, un peu « fourrure fine » avec de la fraise des bois juste écrasée.
Une touche fumée avec du bois doux s’y mêle. On s’imaginerait facilement être devant un Bourgogne délicat.
L’attaque, sur les fruits rouges, est voluptueuse avec beaucoup de glycérol.
Curieusement, le vin ne semble pas aussi léger en alcool que ce que l’année (ou la période) aurait pu le
faire penser, mais il n’est pas puissant ou consistant comme les vins actuels.
L’ensemble est très cohérent et équilibré. La finale est marquée par une belle acidité mêlée à des notes de racines,
comme s’il y avait eu un peu de macération.
Ce vin possède ainsi l’étonnante aptitude à retransmettre en même temps des aspects de finesse et de rusticité!
L’année 1789 fut désastreuse climatiquement parlant (ce qui conduisit à la Révolution). Il est donc extraordinaire de
pouvoir boire un vin de cette année-là aussi bon et bien tenu. Certains pensent qu’à cette époque on procédait à
des « bonifications » qui ne sont plus usitées de nos jours.J’avais laissé du vin dans mon verre durant environ
trois heures en vue de faire des photos. Il n’avait absolument rien perdu de ses qualités lorsque je l’ai terminé.
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