VERTICALE
1998 – 1990 – 1989 – 1988 – 1983 – 1982
1979 – 1976 – 1975 – 1971 – 1970 – 1967
25 novembre 2021
Restaurant Nobilis, Sion
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CHATEAU MONTROSE 1998 (****)
Couleur rouge dense.
Arômes classiques, dans l’élégance.
On devine une récolte bien mûre, sur les fruits rouges.
De l’ampleur.
Le boisé est déjà bien fondu.
L’attaque est ronde, presque douce.
Bel équilibre et bonne structure.
Les tannins qui renforcent la finale indiquent un potentiel élevé.
On se demande si on ne voudrait pas y trouver plus de personnalité.
CHATEAU MONTROSE 1990 (*****)
Les arômes sont prenants de force et de classe.
Le fruit est parfait de récolte.
Vin somptueux avec un gras qui confine le sucre à l’attaque, mais tout
reste ferme.
Le gras perdure sur toute la longueur de bouche.
Les tannins extrêmement structurés imprègnent la finale, mais ils se noient
dans la chair soyeuse du fruit.
L’acidité élevée donne une grande vigueur à l’ensemble.
La concentration est celle des plus grands.
Longueur exceptionnelle.
Vin exceptionnel.
CHATEAU MONTROSE 1989 (*****)
Au nez, de l’ampleur et de l’élégance.
Le fruit est très mûr de récolte avec une note kirschée.
Vin onctueux à l’attaque.
Dès l’évolution, les tannins interviennent, suivis par l’acidité.
Le gras enrobe les composantes avec une certaine sensualité.
L’ensemble est un peu baroque.
Le niveau est très élevé, mais on n’atteint pas la perfection du 1990.
Grand potentiel de vieillissement.
CHATEAU MONTROSE 1988 (****)
Arômes de Bordeaux traditionnel.
Les tertiaires pointent leur nez avec du bois doux et de l’humus.
Le fruité part sur le pruneau.
L’âge se ressent.
Vin rond à l’attaque.
A l’évolution de bouche, on devine une structure moyenne.
La finale est quelque peu durcie par les tannins et l’acidité.
Mais, étonnamment, il y a belle fraîcheur d’ensemble.
Vin très plaisant, même si l’équilibre n’est pas le meilleur.
CHATEAU MONTROSE 1983 (*****)
Au nez, c’est une vraie dentelle.
Tout est noble, fin et harmonieux.
Vin rond, somptueux, sensuel…
Le fruit est une chair à croquer.
L’acidité rehausse parfaitement l’ensemble.
La texture soyeuse perdure quand même sur toute la longueur de bouche.
Il est parfait maintenant.
Je note que ce 1983 donne autant de plaisir que le 1990.
Mais le style est tout autre. On est sur un vin qui joue sur le séduction
et l’élégance.
CHATEAU MONTROSE 1982 (*****)
Arômes nobles avec un fruit très pur, récolté au bon moment.
Touche de vanille et de tabac.
Vin riche et velouté, d’une grande harmonie.
A l’évolution, les tertiaires se démarquent plus que le fruit.
La qualité du millésime fait le reste: c’est somptueux.
CHATEAU MONTROSE 1979 (***)
Nez de Bordeaux classique.
Les tertiaires sont bien présents avec des notes de champignon et de terre.
Le vin est un peu rustique.
Il est fort heureusement soutenu par une belle acidité.
Mais la trame est un peu lâche.
On devine manifestement une structure trop légère.
CHATEAU MONTROSE 1976 (*****)
Nez très pur, sur les petits fruits rouge.
Beaucoup de finesse.
En bouche, on sent un fruit récolté au moment idoine.
Le gras enrobe bien les composantes de l’attaque à la finale, puis encore
à la persistance. Cela procure une sensualité fort appréciée.
Superbe fraîcheur d’ensemble.
Vin vivant et très nature.
Ce sujet n’a pas une structure imposante, c’est plutôt une splendide dentelle.
CHATEAU MONTROSE 1975 (*****)
Arômes de grand classique avec de la noblesse et une grande personnalité.
Le fruit est là, accompagné par d’intéressantes notes tertiaires.
Vin de grande harmonie avec des composantes bien structurées,
pour l’époque s’entend.
Le gras arrive tout juste à équilibrer les tannins athlétiques et l’acidité.
La trame est serrée, mais soyeuse.
Grande fraîcheur en finale.
Une réussite du millésime.
CHATEAU MONTROSE 1971 (*****)
Belle élégance au nez.
Les arômes ont gardé une étonnante fraîcheur malgré la maturité du fruit.
De la pureté.
Vin de classe avec du volume.
Le gras très marqué se voit vivifié par une acidité élevée.
Tout cela est sensuel au possible.
Grande longueur.
Vin resplendissant à l’heure actuelle.
CHATEAU MONTROSE 1970 (*****)
Les arômes indiquent un vin de caractère et de force.
Beaucoup d’ampleur.
Notes de cacao et de tabac.
Vin corsé, très présent.
La structure est imposante et les tannins semblent ne pas être encore totalement fondus.
Le glycérol vient heureusement enrober les composantes.
Très longue persistance.
Une personnalité marquante.
CHATEAU MONTROSE 1967 (***)
Arômes élégants avec un fruit un peu compoté.
Les tertiaires dominent.
Vin rond avec une certaine richesse alcoolique.
La structure est trop faible pour procurer l’équilibre.
Il est plus agréable au nez qu’en bouche.
CONCLUSIONS
– Montrose demeure le cru de grande garde que l’on connait depuis ses débuts.
Ses qualités sont équivalentes à celles des premiers crus.
– Le 1990 est celui qui reçoit tous les suffrages. Il est d’une grande harmonie
malgré ses dimensions extrêmes. Son potentiel est encore énorme.
– Le 1989 est grand aussi. Mais il ne doit pas être mis en présence directe du 1990.
– Je suis fort heureux de constater que beaucoup d’autres millésimes dégustés
sont très grands:
– La série des 1983, 1976 et 1971 se remarque par l’équilibre et la buvabilité.
Ils sont sensuels et procurent un plaisir extrême.
– La série des 1982, 1975 et 1970 donne dans la force et la personnalité.
La différence se fait par rapport aux époques. Le 1982 est élégant tout en étant
marqué par un certain caractère. Avec le 1970, on est sur du vrai solide qui
retransmet au mieux les caractéristiques du millésime.
Le 1975 peut être considéré comme une moyenne des deux.
– Pour les 1988, 1979 et 1967, on ne peut que constater que le relatif manque de
base ne permet pas à ces crus d’atteindre l’excellence.